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Trompes de fallope

Les trompes utérines ou trompes de Fallope de l'appareil génital géminin correspondent à l'organe appelé oviducte chez les autres animaux. Ce sont deux conduits flottants dans la cavité du bassin, situés dans l'épaisseur du ligament large, entre les ovaires qui sont en arrière et les ligaments ronds qui sont en avant , et destinés à conduire l'ovule dans la cavité utérine.

Rectilignes dans leur moitié interne, elles décrivent dans l'autre moitié des flexuosités remarquables; dans leur quart externe, elles s'infléchissent en dedans et en arrière, se dirigent du côté de l'ovaire auquel elles sont fixées par un ligament appelé tubo-ovarien. Les adhérences accidentelles de l'extrémité externe de la trompe, ou pavillon, lui impriment souvent une direction différente de celle que nous venons d'indiquer.

Leur longueur est de douze centimètres environ; dans quelques cas, la trompe d'un côté est plus longue que celle du côté opposé. Leur calibre, très étroit dans la moitié interne, s'élargit considérablement dans sa moitié externe.

On leur considère deux orifices : l'un interne ou utérin; l'autre externe ou abdominal, et un canal.

Orifice utérin. 
Il se trouve, chez les femmes qui n'ont pas eu d'enfants, au sommet de l'infundibulum que présentent les angles de l'utérus. Chez les femmes qui ont eu des enfants, cet orifice est situé à la partie supérieure et latérale de la cavité utérine. G. Richard a fait remarquer qu'il est extrêmement facile de déterminer exactement le point où finit la trompe, où commence l'utérus par l'aspect différent que présentent les membranes muqueuses de ces deux organes. Cet orifice est extrêmement étroit, il est souvent difficile à découvrir à cause du mucus, qui le remplit; toutefois il est généralement facile d'y introduire un stylet très délié. Quelques anatomistes, Warthon, de Graaf, ont décrit à l'orifice utérin de la trompe une valvule qui n'a pu être constatée depuis.

Orifice abdominal.
Il est circulaire, dilatable; il est un peu plus étroit que la portion du canal qui le précède immédiatement; autour de cet orifice se développe le pavillon de la trompe.

Le pavillon de la trompe, morceau frangé, regarde en dedans et en arrière du côté de l'ovaire; sa circonférence présente des découpures plus ou moins profondes, désignées sous le nom de franges, et dont on ne peut voir facilement la disposition qu'en plongeant dans l'eau l'extrémité abdominale de la trompe.

Les franges sont en général lancéolées, quelquefois ovales, d'autres fois filiformes; leur longueur est très variable, elle est de quelques millimètres à, parfois, 3 centimètres; leur bord est habituellement dentelé, assez rarement tout à fait arrondi; une de leurs faces est recouverte par le péritoine, l'autre par la membrane muqueuse de la trompe. G. Richard a souvent trouvé de petits kystes dans leur épaisseur.

Sur le ligament tubo-ovarien,  G. Richard a décrit une seconde espèce de franges qu'il appelle franges tubo-ovariennes; parties du pavillon, elles peuvent s'étendre plus ou moins loin sur le ligament qui les supporte, arriver jusqu'à l'ovaire ou bien s'épuiser avant de parvenir jusqu'à lui. Deville a signalé une frange plus considérable que les autres, qui se renverse de dedans en dehors, soutenue par un petit ligament étendu du pavillon à l'extrémité externe de l'ovaire. Cette longue et large frange est triangulaire et repliée en gouttière, ouverte en arrière et en bas. D'après G. Richard, cette frange ne serait pas constante.

G. Richard a trouvé souvent plusieurs pavillons sur la même trompe : dans ces cas le canal tubo-ovarien est percé d'un orifice, accessoire placé tantôt dans le voisinage de l'orifice normal, quelquefois à la partie moyenne du canal; il n'a jamais rencontré plus de trois pavillons du même côté.

Canal de la trompe.
La trompe est creusée dans toute sa longueur d'un canal qui donne passage à l'oeuf au moment où il abandonne l'ovaire et au sperme qui remonte dans son intérieur pour aller féconder l'oeuf; ce canal fait communiquer la cavité utérine avec celle du péritoine, unique exemple dans le mécanisme de la communication d'une membrane séreuse avec une membrane muqueuse; dans la paroi utérine, le canal est très étroit, rectiligne. A partir de ce point, il s'élargit peu à peu en décrivant des flexuosités variables avec l'âge et les individus; puis il se rétrécit, un peu avant sa terminaison.

La surface interne présente un grand nombre de plis très saillants qui ne s'effacent jamais par la distension; ils sont formés par deux lames de la membrane muqueuse réunies par du tissu cellulaire, parallèles à l'axe de la trompe; ils interceptent dans leur intervalle de petits sillons profonds et étroits.

Structure.
La trompe est enveloppée par le péritoine qui lui forme comme une espèce de mésentère; cette membrane est séparée du tissu propre par le tissu cellulaire sous-péritonéal qui présente, pendant la grossesse, des fibres longitudinales qui ont été prises pour des fibres musculaires.

Tissu propre. 
Ce tissu propre de la trompe ne présente aucune trace de fibres musculaires, il ne se continue donc pas avec les fibres de l'utérus; il est d'un gris blanchâtre assez ferme, d'une texture serrée; il est formé de fibrilles de tissu cellulaire et d'éléments fibro-plastiques.

Membrane muqueuse. 
La muqueuse est d'une épaisseur très peu considérable, couverte d'un épithélium vibratile, qui se continue, d'une part avec la muqueuse utérine, d'autre part avec le péritoine.

Artères.
Les artères sont fournies par la branche tubaire de l'artère utéro-ovarienne.

Veines. 
Les veines vont se jeter dans les plexus utérins.

Vaisseaux lymphatiques. 
Les vaisseaux lymphatiques se rendent aux ganglions lombaires.

Nerfs.
Les nerfs viennent des plexus spermatiques et hypogastriques. (A. Jamain).

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