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On donne le nom
de landes à de vastes espaces de terre inculte recouverts d'une
végétation pauvre de plantes vivaces, éricacées, bruyères, ajoncs,
genêts, laiches, bugranes, méliques, et, dans le Midi de la France, ciste,
fétuque, Labiées aromatiques, astragales, etc,
et qui constituent un biome en quelque sorte intermédiaire entre la savane
humide et la steppe. Les petits buissons et arbustes s'y rencontrent, mais
les arbres y font défaut, ou ne se trouvent qu'en petits bouquets. La
lande ne nourrit guère comme animaux domestiques que des moutons ou des
abeilles. Sa végétation est silicicole, l'absence de calcaire étant
une des caractéristiques de ces sols.
L'aspect le plus fréquent est celui d'une
plaine
recouverte de cailloux et de sables ferrugineux, ou d'une mince couche
d'humus; au-dessous, le sous-sol est imperméable. La surface de la lande
manquant de pente, elle est couverte d'eau en hiver, mais se dessèche
totalement en été, sauf dans les régions montagneuses du Nord où elle
est souvent coupée de tourbières.
En Europe, le défrichement des landes
a été entrepris sur une grande échelle au XIXe
siècle. En France, les landes de Gasgogne fertilisées par un effort méthodique.
Le département des Landes reste celui qui renferme les plus vastes landes
de France. On peut encore citer celles de Lannaux dans le Morbihan. En
Europe du Nord et de l'Ouest, on peut mentionner les landes du Cumberland,
la Campine, au Nord de la Belgique, dont l'étendue décroit sans
cesse; les landes de Hollande et de Lunebourg en Allemagne (Hanovre), couvertes
de bruyères. Mais ici aussi, peu à peu ces sables et ces tourbières
ont été conquis à l'agriculture; de même, les sables ferrugineux du
Jutland. (A. M. B.). |
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