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Le clitoris
constitue, avec le bulbe du vagin, l'appareil érectile
de la femme. Il présente avec le pénis de grandes
analogies de forme et de structure. Comme les corps caverneux de l'homme,
il naît par deux racines qui s'attachent aux branches
ischio-pubiennes
et qui se réunissent au devant de la symphyse
pour constituer un corps unique cloisonné sur la ligne médiane. Son extrémité
libre est cachée par les grandes lèvres
qui la recouvrent presque complètement, les petites lèvres (nymphes)
l'entourent et viennent se confondre avec lui à la partie supérieure.
Au-dessous de lui, mais complètement indépendante, s'ouvre l'urètre.
On a comparé l'extrémité du clitoris
au gland. Sappey
s'élève avec force contre cette opinion, en s'appuyant principalement
sur l'indépendance du canal urinaire. La structure du clitoris est celle
des organes érectiles et notamment des corps caverneux de l'homme : une
enveloppe fibreuse contenant une trame aréolaire avec de nombreux capillaires
à grand diamètre et à anastomoses nombreuses,
des
artères hélicines et des veines
multiples que viennent comprimer, au moment de l'érection, la contraction
des trabécules musculaires lisses.
L'érection du clitoris n'a pour effet
que d'augmenter son volume mais sans changer sa direction. Le clitoris
est essentiellement un organe de sensibilité; les nerfs-
pudentaux
internes lui envoient des branches qui se ramifient dans le corps caverneux
et à la surface, et expliquent son excessive sensibilité au contact et
le rôle qu'il joue dans le spasme. (Dr P. Langlois). |
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