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Nymphe ou
Pupe
(zoologie). - Stade de la métamorphose
des insectes*, pendant lequel les insectes restent immobiles et ne
mangent pas; ils affectent alors une forme particulière : quelquefois,
la peau de la larve,
en durcissant, forme une enveloppe cornée ou écailleuse;
d'autres fois, elle se change en une mince pellicule à travers laquelle
on peut distinguer l'animal. Avant de subir ce changement, la larve se
prépare souvent un abri, en filant un cocon de soie sécrétée
par elle-même; cette chrysalide peut
être suspendue à une petite branche par des filaments soyeux,
ou cachée dans quelque crevasse. A l'état de chrysalide,
la croissance de l'animal s'accomplit rapidement et la forme du futur insecte
se développe graduellement. Ces métamorphoses sont facilement
étudiées chez la chenille commune,
chez l'abeille, chez le moustique, chez la mouche
et chez le ver à soie. |
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Nymphe (anatomie).
- Les nymphes ou petites lèvres sont
deux replis cutanés, d'aspect muqueux et chagriné, greffés
sur la face interne des grandes lèvres de la vulve.
Leur bord adhérent se continue en dehors avec la peau
de la grande lèvre correspondante, en dedans avec la muqueuse du
vestibule du vagin. Leur bord libre est souvent
denticulé, ce qui fait que Bayer avait comparé la forme des
petites lèvres à une crête de coq. Leur extrémité
antérieure se bifurque pour embrasser le clitoris
auquel elle forme un capuchon, sorte de prépuce du clitoris, qui
n'en recouvre que la demi-circonférence supérieure.
Les branches de bifurcation inférieures
droite et gauche s'unissent à la face inférieure du même
organe pour constituer le frein (frein du clitoris). L'extrémité
postérieure des nymphes se perd en mourant à la face interne
des grandes lèvres. Très rarement, elles se prolongent suffisamment
en arrière pour se réunir et former en dedans des grandes
lèvres un anneau complet. Elles sont encadrées dans l'aire
des grandes lèvres ou les dépassent selon les femmes. Dans
le premier cas, elles sont rosées; dans le second, brunâtres.
Chez les Hottentotes, elles acquièrent d'énormes dimensions
et sortent de la vulve où elles constituent le tablier.
Leur structure est celle de la peau modifiée
comme partout ou la peau rentre dans les orifices naturels. Son chorion
est papillaire et se trouve doublé d'un épithélium
pavimenteux stratifié, analogue à celui qui constitue l'épiderme.
Elles contiennent des glandes sébacées
et des corpuscules du tact (corpuscules de la
volupté). Leurs artères viennent
des rameaux de la pudendale interne; leurs veines
sont volumineuses et forment un plexus qui se
continue avec ceux du clitoris et du bulbe du vagin;
leurs lymphatiques vont aux ganglions
de l'aine et leurs nerfs sont fournis par le nerf
honteux interne. Elles dérivent des bords de la gouttière
uro-génitale (partie préurétrale du vestibule), tandis
que les grandes lèvres dérivent des bourrelets génitaux.
Les anciens les ont appelées nymphes
parce que, étant situées à droite et à gauche
du méat urinaire, ils avaient pensé
qu'elles étaient destinées à diriger le jet de l'urine.
(Ch.
Debierre). |