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 L'histoire de l'Asie
Histoire de Hong Kong

Des dĂ©couvertes archĂ©ologiques montrent que Hong Kong Ă©tait habitĂ©e dès le NĂ©olithique. Des outils en pierre, des poteries et des restes d'habitations ont Ă©tĂ© trouvĂ©s dans divers sites, notamment Ă  Ma Wan et Tung Wan Tsai. Des vestiges de l'âge du bronze (armes, outils et ornements), ont Ă©galement Ă©tĂ© dĂ©couverts. 

Après l'unification de la Chine par l'empereur Qin Shi Huang, Hong Kong fait partie de l'empire Qin (221-206 av. JC). La région est intégrée dans le système administratif centralisé de la Chine. Sous les Han (206 av. JC – 220 ap. JC), Hong Kong est intégrée dans le district de Nanhai, qui fait partie de la province de Jiaozhi. On a retrouvé, datant de cette période, des traces d'habitation, ainsi que des poteries et des outils.

La rĂ©gion devient par la suite une importante voie de commerce maritime. Les marchands Tang (618-907) et Song  (960-1279) utilisent les ports naturels de Hong Kong pour le commerce avec d'autres rĂ©gions de l'Asie. Sous les Yuan (1271-1368)  la rĂ©gion de Hong Kong continue Ă  ĂŞtre un pĂ´le commercial. La pĂŞche et la culture de perles sont aussi des activitĂ©s Ă©conomiques importantes.

Sous la dynastie Ming (1368-1644), Hong Kong est sous l'influence des pirates, notamment Cheung Po Tsai, qui utilisent ses côtes comme base. Les Ming lancent plusieurs campagnes pour pacifier la région. Durant la dynastie Qing (1644-1912), Hong Kong reste une région relativement tranquille mais continue à servir de base pour les pirates. En 1661, l'empereur Kangxi ordonne l'évacuation des côtes pour lutter contre les pirates, ce qui affecte la population locale.

Les premiers contacts avec les Européens datent du début du XVIe siècle. Les Portugais sont les premiers Européens à arriver en Chine. Il abordent à Hong Kong, mais c'est à Macao qu'ils établissent un poste de commerce, en1557. Au début du XIXe siècle, les Britanniques commencent à s'intéresser à Hong Kong en raison de son emplacement stratégique pour le commerce. La Première Guerre de l'Opium (1839-1842) éclate entre la Chine et la Grande-Bretagne en raison des tensions commerciales et de l'opium. Hong Kong est prise par les Britanniques le 20 janvier 1841. Le 29 août 1842, la guerre se termine par le traité de Nankin, par lequel la Chine cède officiellement Hong Kong à la Grande-Bretagne. Hong Kong devient cette année-là un port franc, attirant des commerçants internationaux. La colonie se développe rapidement comme un centre commercial et naval.

La pĂ©ninsule de Kowloon a Ă©tĂ© ajoutĂ©e en 1860 Ă  la fin de la Seconde guerre de l'opium  par la Convention de PĂ©kin. En 1898, la Grande-Bretagne obtient un bail de 99 ans sur les Nouveaux Territoires, une rĂ©gion au nord de Kowloon, par une nouvelle Convention. L'arrivĂ©e de nombreux immigrants chinois, en particulier après des rĂ©voltes et des troubles en Chine, contribue Ă  la croissance rapide de la population et au dĂ©veloppement urbain. Des infrastructures modernes (routes, hĂ´pitaux et Ă©coles) sont construites. Hong Kong devient un centre commercial majeur et un point d'entrĂ©e clĂ© pour le commerce avec la Chine. L'Ă©conomie diversifiĂ©e comprend le commerce, l'industrie textile, et plus tard, la finance et le tourisme.

Le 8 décembre 1941, le Japon envahit Hong Kong. Après une intense bataille, les forces britanniques se rendent le 25 décembre 1941. Hong Kong est occupé par les Japonais jusqu'à la reddition du Japon en 1945, après quoi le contrôle britannique est rétabli. Après la guerre, Hong Kong connaît une période de reconstruction rapide. Le boom économique des années 1950 et 1960 est alimenté par des investissements étrangers et une main-d'oeuvre abondante. Cependant, l'instabilité politique en Chine, notamment la guerre civile et la Révolution culturelle, entraîne un afflux de réfugiés vers Hong Kong, mettant la pression sur les infrastructures et les services sociaux.

Les années 1970 et 1980 voient une transition vers une économie axée sur les services. Hong Kong devient un centre financier international, avec une bourse de valeurs très active et une forte présence bancaire. Le 19 décembre 1984, la Grande-Bretagne et la Chine signent la Déclaration conjointe sino-britannique.
Dans cet accord, qui prĂ©voit que Hong Kong sera rĂ©trocĂ©dĂ© Ă  la Chine en 1997, la Chine promet que, selon sa formule « un pays, deux systèmes », le système Ă©conomique socialiste et politique strict de la Chine ne serait pas imposĂ© sur Hong Kong, tandis que Hong Kong jouirait d'un « haut degrĂ© d'autonomie » dans tous les domaines, Ă  l'exception des affaires Ă©trangères et de la dĂ©fense, pendant les 50 annĂ©es suivantes. 

Les années 1980 et 1990 sont marquées par des préparatifs intensifs pour la transition. Le Conseil législatif de Hong Kong est réformé pour inclure plus de membres élus. La Loi fondamentale de Hong Kong, qui sert de mini-constitution après 1997, est adoptée en 1990. Chris Patten, le dernier gouverneur britannique, introduit des réformes démocratiques controversées. Les tensions montent avec Pékin, mais des efforts sont faits pour assurer une transition en douceur. Le 1er juillet 1997, la souveraineté de Hong Kong est officiellement transférée de la Grande-Bretagne à la Chine lors d'une cérémonie marquée par la présence du prince Charles et du président chinois Jiang Zemin. Hong Kong devient une Région administrative spéciale de Chine, marquant la fin de 156 ans de domination britannique.

Tung Chee-hwa est le premier chef de l'exécutif de Hong Kong, en poste de 1997 à 2005. Il est suivi par Donald Tsang (2005-2012), Leung Chun-ying (2012-2017), et Carrie Lam (2017-2022). Chaque mandat est marqué par des défis et des controverses concernant l'autonomie de Hong Kong.

Hong Kong continue à prospérer en tant que centre financier international. L'économie se diversifie avec une croissance significative dans les secteurs de la finance, du commerce, du tourisme et des services professionnels. Malgré les crises économiques mondiales, Hong Kong reste résilient, même si des problèmes de logement et de disparités économiques persistent. En 2003, des manifestations massives ont lieu contre la législation sur la sécurité nationale (Article 23), qui est perçue comme une menace à la liberté. Le projet de loi est finalement retiré. En 2014, une série de manifestations pro-démocratie se déroule, connue sous le nom de Mouvement des Parapluies, demandant des réformes démocratiques et le suffrage universel. Les manifestations attirent l'attention internationale mais ne parviennent pas à obtenir les réformes souhaitées.

De nouvelles manifestations à grande échelle éclatent en 2019en réponse à un projet de loi d'extradition vers la Chine continentale. Bien que le projet de loi soit suspendu, les protestations évoluent pour inclure des demandes plus larges de démocratie et de protection des libertés civiles. En 2020, en réponse aux manifestations, Pékin impose une loi sur la sécurité nationale à Hong Kong, ce qui entraîne des critiques internationales et des inquiétudes quant à l'érosion de l'autonomie de Hong Kong. De fait, cette loi sur la sécurité nationale, adoptée le 30 juin 2020, criminalise les actes de sécession, de subversion, de terrorisme et de collusion avec des forces étrangères. Elle a un impact profond sur le paysage politique et social de Hong Kong. Les opposants politiques, les militants pro-démocratie et les médias indépendants font face à une répression accrue, avec des arrestations, des poursuites judiciaires et des fermetures de médias. Des réformes éducatives sont également introduites pour renforcer l'éducation patriotique et aligner davantage le système éducatif de Hong Kong sur celui de la Chine continentale.

MalgrĂ© les pressions politiques, Hong Kong maintient une scène culturelle dynamique, avec des influences locales et internationales. La question de l'identitĂ© hongkongaise continue Ă  ĂŞtre un sujet de dĂ©bat et de rĂ©flexion. Lors de la pandĂ©mie de covid-19, (2020-2021) Hong Kong adopte des mesures strictes pour la contenir (quarantaines,  tests de masse et restrictions de voyage). L'Ă©conomie et la sociĂ©tĂ© sont impactĂ©es, mais les efforts de vaccination progressent, tandis que les autoritĂ©s continuent d'utiliser la loi sur la sĂ©curitĂ© nationale pour dĂ©tenir des militants et des personnalitĂ© politiques pro-dĂ©mocratie, pour Ă©vincer les parlementaires de l'opposition et pour perquisitionner les bureaux des mĂ©dias.  En mars 2021, PĂ©kin a rĂ©duit le nombre de sièges directement Ă©lus Ă  la lĂ©gislature de Hong Kong, poursuivant ses efforts pour rĂ©duire l'opposition politique et les manifestations. 

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