| Les cours d'eau de l'Amérique du Sud forment sept groupes : Le groupe du versant septentrional des Andes. Le groupe du versant septentrional de la Cordillère des Andes correspond à des cours d'eau qui coulent vers le nord dans les profondes et fertiles vallées des Andes. Ces cours d'eau sont : l'Atrato qui se jette dans la baie de la Chandeleur et le Magdalena grossi du Cauca. Le lac de Maracaïbo (qui communique avec la mer des Caraïbes et qu'alimente notamment le Catatumbo) dépend de ce groupe. Principaux cours d'eau du versant septentrional des Andes Fleuve S : sources, commencement | L: longueur (km) N : cours navigable (km) B : bassin collecteur (km²) D : débit moyen (m3/s) | Principales localités arrosées | Principaux affluents (longueur km) > sous-affluent > affluent direct | Atrato S : Cordillère Santa Ana, au Nord d'El Carmen de Atrato (Cordillère occidentale). | L : 750 N : 400 (depuis Quibdo) B : 38 500 D : 4900 | Quibdo Bojaya Rio Sucio | - | Magdalena S : Paramo de las Papas (Cordillère Centrale des Andes) | L : 1542 N : navigable sur plusieurs tronçons-: de Neiva à Honda, puis La Dorada à Puerto Berrio et, de là, à Barranquilla (embouchure). B : 258 000 D : 7200 | Neiva Girardot La Dorada Puerto Berrio Barrancabermeja El Banco Barranquilla | Cauca (970) > César (280) > R. Bogota (370) > | Catatumbo S : Cerro de Jurisdicciones, Cerro de Bobali (Cordillère Centrale, Colombie). | L : 450 B : 24 500 D : 520 | La Carmelita | Pamplonita (160) > Zulia (310) > | Le groupe de la Guyane. Le principal fleuve de ce groupe, l'Orénoque (2350 km), borde de trois côtés le plateau de la Guyane, coulant d'abord vers l'ouest, puis vers le nord en contournant et en franchissant par un grand nombre de rapides et de cascades (chute de Maypure, etc.) les contre-forts, les rocs éboulés et les îles granitiques du plateau, enfin vers l'est dans la plaine qui s'étend au nord du plateau. C'est alors un beau fleuve, large de quatre kilomètres en moyenne et accessible à la navigation, sujet à de grandes crues, et dont la profondeur suivant les saisons, varie de 10 à 35 mètres. Il se jette dans l'océan Atlantique par un vaste delta, long de près de 200 kilomètres et dans toute l'étendue duquel la marée se fait sentir. - Confluent de l'Orénoque (marron) et de la Caroni (bleue) à Ciudad à Guayana (Vénézuela), vu depuis l'espace. Photo : Nasa. Ses affluents les plus importants, dont plusieurs ont plus de 1000 kilomètres, sont ceux qui lui viennent des Andes à travers la grande plaine des Llanos : le Guaviare, la Méta, etc. Du cours supérieur de l'Orénoque se détache un bras, le Casiquiare qui, après un cours rapide de 550 kilomètres vers le sud-ouest, débouche dans un affluent de l'Amazone (le Rio Negro), unissant ainsi par une canalisation naturelle, conséquence de la continuité de la plaine, le bassin de deux des plus grands fleuves de l'Amérique du Sud. Les autres fleuves qui prennent naissance sur le plateau sont : l'Essequibo (environ 1000 km), qui, par un des affluents de son cours supérieur, communique avec la Parima, affluent de l'Amazone, puis descend, après une longue série de cataractes, dans la plaine où il reçoit le Cuyuni et se jette à la mer par un large estuaire, parsemé d'îles; le Corentin (environ 700 km), le Surinam, le Maroni, l'Oyapock, fleuves qui descendent tous de cascade en cascade à travers les forêts jusque dans la plaine basse où ils étalent leurs eaux en formant de nombreux canaux, et de larges estuaires. Principaux cours d'eau issus du Massif Guyanais Versant | Fleuve ou Rivière S : sources, commencement V : localités arrosées | L: longueur (km) N : cours navigable (km) B : bassin collecteur (km²) D: débit moyen (m3/s) | Principaux affluents (longueur km) > sous-affluent > affluent direct | Océan Atlantique | Orénoque S : Cerro Delgado Chalbaud (Sierra Parima). V : San Cristobal, S. Fernando de Apure, Puerto Ayacucho, Caicara, Ciudad Bolivar, Tucupita, S. Tomé de Guayana | L : 2061 N : 400 (navigable pour des embarcations de fort tonnage depuis Ciudad Bolivar). B : 880 000 | Caroni (900) > Inirida (725) > Gaviare (720) > Meta (1100) > Ciranuco (870) > Capanaparo (950) > Arauca (690) > Apure (670) > | Essequibo S : monts Kamoa, monts Aracai. V : Kumaka, Apoteri, Macari, Bartica, Parika (estuaire) | L : 965 B : 50 347 D : 2100 | Cuyuní (620) > Rupununi (400) > Mazaruní (560) > Potaro (225) > Potaro (230) > Konawaruk (190) > | Maroni (en néerl. Marowijne), dont le cours supérieur prend le nom Lawa S : monts Tumuc Humac. V : Maripasoula (sur la Lawa), Apatou, Albina, St-Laurent du Maroni | L : 670 N : jusqu'à Saint-Jean. B : 66 000 D : 1700 | Tapanahoni > | Oyapock (Oiapoque) S : monts Tumuc Humac V : Camopi, Oyapock | L : 370 B : 26 800 D : 830 | - | Araguari S : Serra Lombarda (Nord de l'Amapá) V : Porto Grande, Ferreira Gomes | L : 560, mascaret célèbre. B : 43 000 | Mutum > Falsino > | Amazone | Rio Branco Affluent du Rio Negro (V. tableau suivant) S : confluent des rivières Takutu et Uraricoera (Roraima, Brésil). V : Boa Vista, Caracarai, Boiaçu. | L : 1430 (avec l'Uraricoera), 560 (seul) B : 195 0005 D : 5400 | Uraricoera (870) > Takutu > | Affluents de l'Amazone : Trombetas, Paru, Jari -(V. tableau suivant) | Le bassin de l'Amazone. Le Bassin de l'Amazone, le plus puissant fleuve du monde par la masse de ses eaux et un des trois plus longs (environ 5000 kiloomètres depuis la source de l'Ucayali). Dans les Andes du Pérou, à l'ouest du lac Titicaca et vers le 16e degré de latitude australe, prend naissance un cours d'eau désigné sous le nom d'Apurimac, lequel, réuni à l'Urubamba, devient l'Ucayali et poursuit, par une série de cascades, son cours vers le nord pendant l'espace d'environ 1600 kilomètres. Parvenu vers le 4e degré, il se réunit, près de la petite ville de Nauta, avec le Marañon qui, sorti du lac Lauricocha, dans la région de Pasco, a coulé jusque-là pendant l'espace de 1300 kilomètres, d'abord de rapide en rapide vers le nord, puis vers l'est d'un cours calme et facilement navigable depuis le dernier rapide (pongo de Manseriche). A partir de ce confluent, l'Amazone est un majestueux cours d'eau qui a déjà plusieurs kilomètres de largeur (3 km). Les dernières pentes, presque insensibles, des Andes le guident lentement vers l'est, et, pendant environ 3400 kilomètres, il roule, au milieu de longs chapelets d'îles, son immense nappe d'eau à travers la grande plaine que bordent le plateau de la Guyane au nord et le plateau brésilien au sud. Sur cette surface unie et boisée, le fleuve décrit un grand nombre de petites sinuosités et quelques grandes courbes légèrement arquées, entre le 5e degré de latitude australe et l'équateur; à droite et à gauche, il perd une partie de ses eaux en une infinité de branches latérales et de lagunes, toutes couvertes de plantes aquatiques et d'étroits canaux dits parnamirim et igarapés, que la forêt recouvre entièrement, d'un dôme de verdure. Il reçoit des deux plateaux un grand nombre d'affluents, au cours généralement lent, qu'alimentent les pluies torrentielles de la zone intertropicale et dont la plupart sont de très larges cours d'eau : sur la rive gauche, venant des Andes, le rio Yapura (1500 km), le Rio Negro (2000 km), « la rivière aux eaux noires ») , qui, dans son cours moyen, communique, par le Casiquiare, avec l'Orénoque, qui, dans son cours moyen et inférieur, se grossit de toutes les rivières descendues du plateau de la Guyane (entre autres, la Parima mesurant plus de 700 km de cours), et qui se jette dans l'Amazone au milieu d'une contrée marécageuse, boisée, sillonnée de canaux naturels et semée de lacs. Au-dessous de ce confluent, l'Amazone ne reçoit plus du plateau de la Guyane que des affluents relativement médiocres (rio Trombetas, rio Gurupatuba). - Paysage de l'Amazonie équatorienne. La rivière, née dans les Andes est l'un des nombreux cours d'eau qui contribuent à la formation de l'Amazone. Photo : Dallas Krentzel; licence : Creative Commons. Sur la rive droite, le fleuve reçoit, venant des Andes centrales, le Yavari, le Yutabi, le Purus, la Madeira dont le nom signifie « rivière des bois ». La Madeira est un grand cours d'eau rapide, ayant plus de 2500 kilomètres de longueur formé par la réunion de trois rivières, le Beni et le Mamoré descendus de rapide en rapide des sommets des Andes centrales, et l'Itenez, né sur le flanc occidental du plateau brésilien; dans son lit large d'un kilomètre et demi, elle présente à la navigation une ligne d'environ 1500 kilomètres. Les autres affluents de la rive droite de l'Amazone viennent du plateau brésilien par un cours lent dirigé du sud au nord : le Tapajoz (1600 kilomètres) formé de la réunion de deux rivières; le Xingu (environ 2000 km) et le Tocantins (environ 2000 km), qui est grossi de l'Araguaya, et qui, malgré la largeur de son lit (2 kilomètres), est d'une navigation difficile, à cause des rochers qui l'encombrent. Le grand fleuve qui reçoit toutes ces eaux, dans son lit large de 4 à 5 kilomètres et profond de 150 à 100 mètres et plus, est quelquefois nommé rivière des Saumons Rio Solimoes, plus souvent l'Amazone, désigné fleuve des Amazones par le premier Espagnol qui l'a exploré et qui a rencontré sur ses bords des tribus de femmes guerrières (Histoire de l'Amazonie). L'Amazone coule sur une pente insensible au milieu d'immenses et impénétrables forêts vierges qu'il ronge et dont on voit flotter çà et là sur ses eaux les arbres amoncelés et enlacés en forme de radeaux. Au confluent de ses grands tributaires, il atteint une largeur de 13 à 20 kilomètres, et ses deux branches, séparées par l'île de Marajo, mesurent ensemble une largeur d'environ 350 kilomètres. Aussi ce fleuve géant verse-t-il en moyenne à la mer environ 70,000 mètres cubes d'eau par seconde, quatre fois autant que le Mississippi, plus que tous les fleuves de l'Europe ensemble, et fait-il sentir encore son courant à 400 kilomètres en mer. Par contre, la marée fait sentir son reflux jusqu'à 300 kilomètres en amont à cause du peu de pente du lit. Ce fleuve qui charrie tant d'eaux limoneuses n'a pourtant pas de delta; ses bouches et l'île Marajo, loin d'être ensablées par ses alluvions, sont au contraire rongées par l'Océan qui s'y porte avec fureur et qui entraîne le limon dans le grand courant équatorial vers la mer des Caraïbes. Les crues sont considérables; elles causent, dans la vallée supérieure du fleuve et sur les rives de ses affluents, d'immenses inondations qui transforment les forêts en un étang plus grand que la mer Méditerranée et tout ombragé de verdure. Mais elles sont peu sensibles dans le cours inférieur, parce que, lorsque les affluents de la rive gauche, situés dans l'hémisphère boréal, débordent, les affluents de la rive droite ont leurs eaux basses, et que, lorsqu'en avril et mai, le cours supérieur du fleuve et ses affluents de la rive droite, c'est-à-dire de l'hémisphère austral, débordent, les autres sont au régime des basses eaux. Le bassin de l'Amazone, qui est le plus vaste du monde entier, est plus grand que la moitié de l'Europe (5 millions et demi de kilomètres carrés), et la longueur totale des voies de navigation accessibles aux bâteaux qu'il développe par le fleuve, ses affluents, ses canaux et ses lacs, est de plus (le 40,000 kilomètres. Par un privilège tout particulier, ce bassin gigantesque communique par des canaux naturels, au nord par le Cassiquiare, avec l'Orénoque et par la Parima avec l'Essequibo, au sud, à l'époque des pluies, par la Madeira supérieure, et presque par le Tapajoz, avec le Paraguay. Principaux cours d'eau du Bassin de l'Amazone Versant | Fleuve ou rivière S : sources, commencement V : localités arrosées | L: longueur (km) N : cours navigable (km) B : bassin collecteur (km²) D : débit moyen (m3/s) | Principaux affluents (longueur km) > sous-affluent > affluent direct | Océan Atlantique | Amazone S : commence, au confluent des rivières Ucayali et Marañon (130 km en amont d'Iquitos). Entre L'entrée du fleuve dans la Brésil (Leticia - Tabatinga) et Manaus(1600 km), il porte le nom de Solimões. Sa source la plus lointaine se trouve au Nevado Mismi, qui alimente l'Apurimac (Arequipa, Pérou). V : Iquitos, São Paulo de Olivença, Fonte Boa, Tefé, Manaus, Parintins, Obidos, Santarém, Macapà, Pôrto de Môz, Xingu. | L : 6440, depuis la source la plu lointaine. N : 6000, d'Iquitos à Macapa (delta), pour les embarcations de fort tonnage; 50 000 km en compatnt les affluents. B : 6 869 000 D : 90 000, à l"embouchure; 220 800, lors des crues. | V. ci-dessous. | Amazone | Marañón S : Commence au confluent des rivières Nupe et Lauricaucha (cordillère Huayhuash) V : Borja, Nauta. | L : 1800 B : 358 050 D : 16 700 | Tigre (598) > Pastaza (710) > Huallaga (1300) > | | Ucayali S : commence au conflent de l'Apurimac et de l'Urubamba. V : Pucallpa, Machu Picchu (Urubamba). | L : 2738 B : 337 510 D : 13 500 | Urubamba (880) > Apurimac (725) > ( prend les noms de Ene et de Tambo dans son cours inférieur) | | Napo S : Cordillère des Anbdes, à l'Est de Quito (Equateur). V : Santa Maria. | L : 1130 B : 115 000 D : 7000 | Curaray (800) > | | Javari S : Commence au confluent des R. Batã et Jaquirana. Sources dans la Sierra del Divisor (Pérou). V : Toledo, Boca Yavari Minim, Benjamin Constant. | L : 1180 B : 90 000 | Itui (370) > | | Putumayo (Colombie, Pérou) - Iça (Brésil) S : montagnes à l'Est de la Laguna La Cocha (Andes de Colombie). V : El Refugio, Alpena, Tacna, Santo Antonio do Iça. | L : 675 (Iça),1570 (Putumayo) B : 148 000 D : 8760 | Igara Paraná (440) > Yagua (330) > | | Juruá S : Province d'Ucayali. V : Rodriques, Alves, Cruzeiro do Sul, Ipixuna, Eirunepé, Carauari, Jurua. | L : 2150 B : 217 000 D : 8420 | Tarauaca (650) > | Caquetá(Colombie)- Japurá (Brésil) S : montagnes au Nord-Est de la Laguna La Cocha (Andes de Colombie), non loin de la source de la Putumayo. V : Solano, Maraã. | L : 2700 B : 289 000 D : 18 620 | Yari (620) > Caqueta (2280) > Apaporis (950) > | Purus S : Arche de Fitzcarrald, Province d'Ucayali, non loin des sources du Juruá et du Madeira (Pérou). V : Alerta, Manuel, Urbano, Boca do Acre, Labrea, Canutama, Tapaua, Beruri. | L : 3200 B : 375 000 D : 10 970 | Ituxi (700) > Tapaua (790) > Acre (790) | Negro (nommé Guainia sir la parite colombienne de son cours). S : Ouest de la Sierra Tunahi (Colombie) V : Uaupés, Tapurucuará, Moura, Manaus. | L : 2250 B : 696 808 D : 28 060 | Uaupés (1050) > Branco (975)-Uraricoera (1454) > Casiquiare, défluent de l'Orénoque (320) > Jauaperí (530 km) > | Madeira - Mamoré S : Commence au confluent des rivières Beni et Mamoré. Arche de Fitzcarrald, Andes Orientales (Pérou) pour le Béni et région de Cochabamba (Bolivie), pour le Mamoré. V : Porto Velho, Manicore, Novo Aripuanã. | L : 3240 B : 1 380 000 D : 31200 | Beni (1600) > Madre de Dios (1100) > Grande (1440) > Mamoré (1930) > Guaporé (1740) > Jiparaná (1150) > Aripuaña (870) > Ina - Abuná (520) > | Uatumã V : Barrage de Balbina (réservoir de 2400 km²), Urucara | L : 660 N : 295 (depuis la centrale hydroélectrique de Balbina) B : 105 350 D : 1710 | Jatapu (400) > | Trombetas S : confluent des rivières Anamu et Poana (Sud des monts Acari) V : Porteira, Oriximina. | L : 760 B : 133 930 D : 2855 | Paru de Oeste (710) > Mapuera (340) > Cachorro > | Tapajós S : Serra dos Parecis, Mato Grosso (Plateau Brésilien). Prend son nom à partir du confluent des rivières Juruena et Teles Pires. V : Fordlandia, Santarém. | L : 2300 depuis la source du Teles Pires, 1900 sous son nom. B : 489 628 D : 13 540 | Arinos (760) > Juruena (1240) > São Manuel (1460) > Teles Pires (1370) > | Paru S : Serra de Tumucumaque, au Nord de l'Etat de Para (Brésil). V : Arere, Ramos. | L : 710 | Citaré > | Xingu S : Serra do Roncador, Mato Grosso (Plateau Brésilien). Commence au confluent des rivières Culuene et Ronuro. V : São Felix, Altamira. | L : 2100 B : 504 277 D : 9680 | Curuà (1170) > Iriri (1300)- > Fresco (560) > | Jarí S : Serra do Jari (monts Tumuc Humac, Brésil) V : Terceiro Acampamento, Acampamento Grande. | L : 695 B : 60 000 D : 1000 | - | Le groupe du plateau brésilien. Le groupe du plateau brésilien comprend un nombre considérable de petites rivières descendant des chaînes de la côte et quelques grands fleuves venant des parties intérieures du plateau. Les principaux sont : le Parnaíba (environ 900 km) qui coule du sud-ouest au nord-est et se jette par plusieurs bouches dans l'Atlantique; le São Francisco (2600 km) qui coule vers le nord-est entre la Cordillère Espinhaço et la Cordillère de los Vertentes au milieu de vastes prairies il forme plusieurs cascades dont la dernière, la cascade Paulo Alfonso, composée de trois chutes consécutives d'une hauteur totale de 84 mètres dans une étroite gorge granitique, peut être citée parmi les grandes beautés de la nature; il se jette dans l'Océan, au sud du cap Saint-Augustin. Principaux cours d'eau du versant Atlantique, au sud de l'Amazone Fleuve ou rivière S : sources, commencement V : localités arrosées | L: longueur (km) N : cours navigable (km) B : bassin collecteur (km²) D : débit moyen (m3/s) | Principales localités arrosées | Principaux affluents (longueur km) > sous-affluent > affluent direct | Tocantins S : plateaux de Goias (Pirenopolis) | L : 2640 N : navigable jusqu'à Peixe | Peixe, Pôrto Nacional, Pedro Afonso, Carolina, Pôrto Franco, Maraba, Cometá | Araguaia (2630) > | Parnaíba S : Serra do Piaui, Serra Mangabeiras (Maranhão) | L : 1715 N : 800 | Floriano, Teresina, Parnaíba | Gurgueia> Poti > | São Francisco S : Serra de Canastra (Minas Gerais). | L : 3161 N : 2700, cours interrompu par de nombreux sauts. B : 631 100 D : 3300 | Pirapora, Bom Jesus da Lapa, Barra, Juázeiro, Petrolândia, Propriá | Grande > | Jequitinhonha S : Chapada Diamantina. | L : 805 N : 200 | Itaobim, Jequitinhonha, Almanera, Itapebi | - | Doce S : Serra do Espinhaço (Minas Gerais) | L : 990 | Ipatinga, Governador Valadares, Colatina, Linhares | - | Paraíba do Sul S : confluent des rivières Paraitinga et Paraibuna, Serra do Mar (Etat de São Paulo). | L : 1058 | Cruzeiro, Resende, Volta Redonda, Barra do Piraí, Paraíba do Sul, Campos dos Goytacazes. | - | Rio de la Plata S : commence au confluent de l'Uruguay et du Parana. | L : 300 B : 4 144 000 D : 22 000 | Buenos Aires, La Plata, Sacramento, Montevideo. | V. tableau ci-dessous. | Salado S : Laguna du Chañar | L : 700 | Junín. | - | Colorado S : confluent des rivières Barrancas (commence à la Laguna Negra) et Grande (Cordillère du Vent). | L : 1300 | Buta Ranquil, Rio Colorado, Pedro Luro. | Salado > Curaco > | Negro S : confluent des rivières Neuquén (sources dans la cordillère du Vent) et Limay (scommence au lac Nahuel Huapi). | L : 600 N : navigable depuis l'embouchure juqu'à Carmen de Patagones / Viedma pour les navire de fort tonnage, et jusqu'à Choele-Choel pour les embarcations plus petites. B : 260 000 D : 8000 | Neuquén, General Roca, Villa Regina, Viedma, Carmen de Patagones. | - | Chubut S : Sud de San carlos de Bariloche (cordillères des Andes). | L : 850 N : env. 100, depuis l'embouchure. | Paso des Indios, las Plumas, Dolavon, Trelew. | Chico > | Deseado S : monts Saint Valentin et Cerro Pared Norte (Andes de Patagonie), lac de Buenos Aires (ou lac General Carrera) | L : 610 | Jaramillo, Puerto Deseado. | Pinturas > Canada el Pluma > | Chico S : lac du Volcan (Chico) et lac Argentin (Santa Cruz), | L : 600 N : à partir du confluent avec la Shehuen | Gobernador Gregores, Puerto Santa Cruz. | Belgrano > Shehuen (ou Rio Chalía) (250) > Santa Cruz (480) > | Le bassin de la Plata. Le bassin de la Plata, qui est, après celui de l'Amazone, le plus important de l'Amérique du Sud (2.800.000 km²). Il recueille toutes les eaux de la partie méridionale de la grande plaine située entre les Andes et le plateau brésilien. Le Parana (plus de 3000 km) est un des trois principaux cours d'eau de ce bassin; né sur le plateau brésilien sous le nom de Corumba, près de Goyaz, il coule d'un cours d'abord torrentueux et embarrassé de cataractes au milieu des rochers et des bois et reçoit le rio Grande do Sul; au delà de l'île Salto Grande, il présente une masse d'eau de plus de 4 kilomètres de largeur qui tout à coup se resserre dans une gorge de 60 mètres et tombe d'une chute de 17 mètres en formant une magnifique chute; c'est près de là qu'il commence à former la frontière du Paraguay. Il coule ensuite paisiblement dans une belle plaine bordée de collines boisées, depuis le confluent de l'Iguazu, et, après le confluent, du Paraguay, qui roule un volume d'eau moins considérable que lui, il est large de 10 kilomètres en moyenne et partout facilement navigable. - Le Parana vu du ciel. Il forme ici la frontière entre le Paraguay et le Brésil. Photo : Rodrigo Soldon; licence : Creative Commons. Le Paraguay (1800 km) prend aussi naissance dans une haute plaine du massif brésilien dont la partie sud-ouest lui envoie toutes ses eaux; sa source, au lieu dit « las Siete Lagunas », sort de plusieurs petits lacs à une altitude qui n'est guère que de 300 mètres au-dessus du niveau de la mer; il s'épand à l'époque des crues (de janvier à juillet), dans une immense plaine marécageuse, le marais des Xaraves, mesurant environ 25,000 kilomètres carrés, lequel devient, pendant la saison sèche, un herbage touffu; il coule entre le Gran Chaco et le flanc occidental du plateau, devient navigable pour de forts bâtiments dès le confluent du Tacoari, reçoit des Andes centrales le Pilcomayo (1500 km) et le Vermejo (900 km), deux rivières navigables, malgré quelques difficultés, sur une longueur de plus de 650 kilomètres, et se réunit au Parana dans une contrée qui, sur une surface de 40 000 kilomètres carrés, entre le Paraguay, le Parana et l'Uruguay, n'est qu'une suite de lagunes et marécages. A partir de ce confluent, le Parana, qui a coulé pendant un certain temps dans la direction de l'ouest, au pied du plateau, tourne brusquement au sud; il a dès lors une largeur moyenne de 6 à 7 kilomètres, reçoit encore le rio Salado (1500 km), et termine son cours par un long delta marécageux en confondant ses eaux avec celles de l'Uruguay. L'Uruguay (1300 km) a un cours plus direct du nord-est au sud-ouest; il est bordé à l'est par une rive rocheuse qui produit plusieurs cataractes et s'épand à l'ouest en divers canaux latéraux. Réunis, le Parana et l'Uruguay forment un cours d'eau long de 300 kilomètres seulement, mais large de 50 km au début et de 270 à l'embouchure : entre la pointe de la Ballena et le cap San Antonio, c'est un véritable golfe d'eau douce et courante, redoutable par ses tempêtes et ses bas-fonds : ce cours d'eau est le Rio de la Plata. A ce bassin se rattachent les fleuves peu importants du sud le Colorado, le rio Negro, etc. Principaux cours d'eau du bassin de la Plata Fleuve ou rivière S : sources, commencement | L: longueur (km) N : cours navigable (km) B : bassin collecteur (km²) D : débit moyen (m3/s) | Principales localités arrosées | Principaux affluents (longueur km) > sous-affluent > affluent direct | Uruguay S : Commence au confluent des rivières Pelotas et Canoas (Serra Geral) | L : 1610 B : 365 000 D : 5500 | São Borja, Uruguaiana, Concordia, Paysandú. | Pelotas (437) > Negro (750) > | Paraná S : commence au confluent des R. Grande et Paranaíba, Serra de Mantiqueria (R. Grande). | L : 4000 B: 2 582 700 D : 17 300 | Foz do Iguaçu, Posadas, Corrientes, Goya, Paraná, Rosario, San Nicolás, San Pedro. | Grande (1360) > Paranaíba (1370) > Tietê (1130) > Paranapanema (930) > Iguazú (1320) > Paraguay, (V. ci-dessous) > Salado (2350) > | Paraguay S : Serra dos Parecis (Mato Grosso). | L : 2549 B : 1 170 000 D : 4330 | Caceres, Corumbá, Puerto Casado, Concepción, Asunción, Formosa. | Cuiabá (980) > Taquari (650) > Miranda (430) > Pilcomayo (1600) > Bermejo (1400) > | Le groupe de l'océan Pacifique. Le groupe de l'océan Pacifique ne comprend que des rivières et des torrents sans importance, le Biobio, le Loa, le Daule, etc., parce que la chaîne des Andes sert de trop près la côte pour donner naissance à de grands cours d'eau et que dans la partie médiane de ce bassin il ne pleut pratiquement jamais. Principaux cours d'eau du versant Pacifique Fleuve S : sources, commencement | L: longueur (km) B : bassin (km²) D : débit moyen (m3/s) | Esmeraldas S : province de Pichincha (Equateur). | L : 320 B : 21 000 | Daule - Guayas S : commence près de Guayaquil (Equateur) | L : 390 B: 53 000 | Santa S :Laguna Conococha (Pérou). | L : 350 B : 14 200 | Ica S : Sud de la province de Huancavelica (Pérou).. | L : 220 B : 7700 | Loa S : Volcán Miño (Chili) | L :440 B : 33 600 D : 2,5 | Biobío S : commence à la lagune Galletué et au lac Icalma (Chili) | L : 380 B : 24 300 D : 899 | Le bassin de l'Altiplano Bolivien. Le bassin endoréique de la Bolivie est situé sur un plateau de 4000 mètres d'altitude et enfermé entre des montagnes sans issue; drainées par un réseau de petites rivières (Suches, Huancané, Ramis, Coata, Ilave, etc.), les eaux s'amassent dans le lac Titicaca (6600 km²) qui déverse son trop-plein dans la rivière Desaguadero (450 km) et, de là, en partie via le lac Uro Uro, dans un autre lac situé plus au sud, le lac Poopó, qui lui-même donne naissance au río Lacajahuira, dont le cours se perd dans les sables du lac (Salar) de Coipasa. Plus au Sud, le Salar de Uyuni, accueille les maigres eaux des rivières Pucamayu et Grande de Lipez. (E. Levasseur). - Flamants de James sur le Salar d'Uyuni. Ce désert de sel (salar) d'environ 100 km sur 150 peut devenir pendant quelques semaines un véritable lac à la suite de fortes précipitations. Photo : Pierre Doyen; licence : Creative Commons. | |