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Centre
des systèmes montagneux de l'Europe, les Alpes
sont aussi le centre d'où rayonnent, au sud, au nord et à
l'est les eaux qui courent vers la mer Méditerranée,
vers l'océan Atlantique et vers
la mer Noire. En se plaçant au Saint-Gothard,
ou plus exactement sur le sommet neigeux du mont Adula, et en embrassant,
de l'est à l'ouest, un horizon d'une centaine de kilomètres,
on voit courir à ses pieds, dans d'étroites vallées,
au nord, les torrents qui forment le Rhin naissant
et qui vont se perdre dans la mer du Nord; vers le sud, les torrents du
Tessin et ceux de l'Adda, qui iront grossir le Pô
et le bassin postérieur de la Méditerranée; à
l'ouest, le Rhône, qui porte ses eaux au
bassin antérieur de la même mer, et à l'est, l'Inn,
affluent du Danube, le grand tributaire de la
mer Noire. Ce sont là, en effet, les trois grandes directions des
eaux en Europe, le système des eaux de la Caspienne
et celui de l'océan Glacial Arctique
étant appartenant aussi bien à l'hydrographie de l'Asie qu'à
celle de l'Europe. Cependant, on trouve en réalité cinq grands
bassins maritimes :
1° Le
bassin de la Méditerranée, qu'entourent au nord la sierra
Nevada, les monts Ibériques, les Pyrénées,
les Cévennes et leur prolongement, le
Jura, les Alpes et les Balkans,
et qui se divise en deux parties séparées par les Apennins
et la Sicile, le bassin, antérieur et le
bassin postérieur;
2° Le bassin
de l'Atlantique, qui, jusqu'aux Alpes Lépontiennes, a la même
limite que le précédent, et que bornent ensuite les rameaux
des Alpes jusqu'à la forêt Noire, la branche méridionale
du système allemand, les deux chaînes méridionales
du quadrilatère de Bohème, les Carpates,
le plateau marécageux de Pinsk, le plateau de Valdaï et celui
de la Finlande. Il se subdivise lui-même en-:
Bassin,
occidental de l'Atlantique, qui comprend la partie sud-ouest du continent
jusqu'aux Ardennes et aux collines de l'Artois, plus l'Irlande
et le versant occidental de la Grande-Bretagne;
Bassin de la mer
du Nord, qui comprend la partie centrale du continent, des Ardennes jusqu'aux
monts Sudètes, y compris le Jutland, plus
les deux versants des Langfield dans la Scandinavie
et le versant oriental de la Grande-Bretagne;
Bassin de la mer
Baltique, qui comprend le reste du bassin continental, plus le versant
oriental des Alpes Scandinaves.
3° Le bassin de
la mer Noire, qui s'étend entre les limites des deux bassins précédents,
depuis la forêt Noire à l'occident jusqu'aux collines du Volga
à l'orient, et au plateau de Valdaï, au nord;
4° Le bassin
de l'océan Glacial Arctique, au nord du plateau de la Finlande
et des plateaux de la Russie septentrionale (Valdaï
et Uvaly);
5° Le bassin
de la mer Caspienne, au sud des plateaux de la Russie septentrionale et
à l'est du plateau de Valdaï et des collines de la Volga.
Le bassin antérieur
de la Méditerranée
Le bassin antérieur
de la mer Méditerranée,
généralement montagneux, à pentes rapides et à
vallées étroites, reçoit :
1° Sur la
côte espagnole :
Le
Segura et le Jucar.
Le Segura (bassin
: 18 900 km²) et le Jucar (21 600 km²) descendent des monts Ibériques,
coulent dans des plaines abritées des vents du nord, échauffées
par le soleil de la Méditerranée, au milieu des vignes, des
orangers et même des palmiers;
L'Ebre.
L'Ebre,
le plus célèbre des fleuves de la péninsule Ibérique,
prend sa source dans les monts Cantabriques, près de Reynosa, coule
directement au sud-ouest, d'abord dans une étroite vallée,
puis dans la plaine où il arrose Saragosse,
traverse l'étroit défilé de las Armas et serpente
enfin dans une plaine ondulée pour se perdre en partie dans les
sables de son propre delta, après un cours de 910 kilomètres;
la Sègre, le Gallego, le Cinca et l'Aragon
sont ses principaux affluents. Il draine un bassin de 86 000 km².
Sur la côte
française :
L'Aude.
L'Aude prend sa
source dans le département des Pyrénées-Orientales,
traverse, dans une direction Nord-Est, le département auquel elle
donne son nom, arrose Carcassonne,
et se jette dans la mer Méditerranée, aux cabanes de Fleury,
au Sud de Béziers.
Elle reçoit l'Orbieu à droite.
L'Hérault.
L'Hérault
a la source est dans les Cévennes, dans
le département du Gard, qu'il traverse en partie pour entrer dans
celui auquel il donne son nom et qu'il parcourt du Nord au Sud, avant de
se jeter dans la mer Méditerranée, au Grau d'Agde.
Le
Rhône.
Le Rhône
naît en Suisse, sépare le département
de l'Ain de la Savoie et traverse ou baigne les département du Rhône,
de l'Isère, de la Loire, de l'Ardèche, de la Drôme,
de Vaucluse, du Gard et des Bouches du Rhône, où il se jette
par plusieurs bouches en un vaste delta, la Camargue, dans le golfe du
Lion. Ses principaux affluents de droite sont : l'Ain, la Saône,
augmentée du Doubs, et dont le confluent
est à Lyon, l'Ardèche et le Gard;
ceux de la gauche sont : l'Isère, la Drôme et la Durance.
Bassin 95 500 km².
L'Argens.
L'Argens a sa source
dans le département du Var qu'il traverse de l'Ouest à l'Est,
puis se jette dans le golfe de Fréjus.
L'Arluby, qu'il reçoit à la droite, est son principal affluent.
Le
Var.
Le Var naît
dans le Piémont. Il traverse les Alpes-Maritimes et se jette
dans la mer au Sud de Nice.
L'Esteron est son principal affluent en France.
Sur la côte
italienne :
L'Arno.
L'Arno
sort du mont Falterona. Il coule d'abord dans une région montagneuse
en faisant un coude très prononcé vers le sud, puis vers
l'ouest dans la plaine fertile de Toscane, arrose Florence
et Pise,
et se jette à la mer après un cours de près de 250
kilomètres; c'est un faible cours d'eau l'été, mais
l'hiver c'est un torrent gonflé et dangereux;
L'Ombrone.
L'Ombrone, né
en Toscane,
à l'Est de Sienne,
se jette dans la mer entre Piombino et Orbetello.
Le
Tibre.
Le Tibre
(Tevere) prend sa source près de l'Arno, au mont Cornaro, roule
vers le sud, à travers les gorges de l'Apennin,
ses eaux jaunâtres et rapides, arrose Rome
et sa campagne, et se jette dans la mer après un cours de 405 kilomètres,
en formant un delta que ses alluvions ont notablement
modifié depuis les temps de la république. romaine : la Nera
et le Teverone (l'Anio des Anciens) en sont les principaux affluents. Son
bassin a une superficie de 17 400 km²;
Sur
la côte de Campanie.
Le Garigliano, le
Vulturne (Volturno), arrosent la fertile terre de Labour et se jettent
dans le golfe de Gaète, au Nord de Naples.
Au Sud de cette ville. Le Sile (Sele), parcourt une région sauvage
avant de se jetter dans le golfe de Salerne.
Le bassin postérieur
de la Méditerranée
Le bassin postérieur
de la mer Méditerranée, plus montagneux encore que le précédent
et serré de près par les grandes chaînes qui l'entourent
et qui n'y laissent place, en réalité, que pour une seule
grande vallée (celle du Pô), reçoit :
Dans la mer Adriatique
:
L'Ofanto.
L'Ofanto arrose
la seule vallée un peu étendue du versant oriental de l'Apennin.
C'est près de son embouchure, à quelques kilomètres
au nord de Barletta qu'eut lieu la bataille de Cannes,
épisode décisif des guerres Puniques.
Le
Pô.
Le Pô
prend sa source au mont Viso, coule au nord, puis bientôt à
l'est en dessinant de nombreuses courbes dans les belles et fertiles plaines
de la Lombardie
et de la Vénétie.
Il arrose Turin,
Plaisance,
exhausse sans cesse son lit et ses bords par les alluvions qu'il apporte
des Alpes, de sorte qu'il a fallu, sur une grande partie de son cours,
l'enfermer dans un système ingénieux de digues pour protéger
contre l'inondation les campagnes et même les villes; il forme un
vaste delta marécageux au milieu duquel neuf bouches (dont deux
seulement importantes : Pô-di-Goro et Pô-della-Maëstra)
versent ses eaux à la mer après un cours de 682 kilomètres
(bassin : 71 000 km²). Il a pour principaux affluents, sur la rive
gauche, venant des hautes vallées des Alpes, apportant des masses
d'eau considérables et formant pour la plupart, dans les vallées
déprimées qu'ils traversent, des lacs, les deux Doires (D.
Ripuaire et D. Baltée), la Sésia, le Tessin, l'Adda, l'Oglio,
le Mincio, et, sur la rive droite, venant de l'Apennin, le Tanaro, grossi
de la Bormida, la Trébie, le Taro, la Secchia, le Panaro;
L'Adige.
L'Adige prend sa
source dans les Alpes Rhétiques, coule d'un
cours rapide, d'abord à l'est, puis au sud, au fond de l'étroite
et pittoresque vallée du Tyrol,
débouche dans la plaine de la Vénétie, non loin de
Vérone, et se jette dans la mer après un cours de 410 kilomètres
en confondant ses embouchures avec celles du Pô. Son bassin a 12
000 km² de superficie.
Les
fleuves de Vénétie.
La Brenta, la Piave,
le Tagliamento, l'Isonzo descendent des Alpes Cadoriques ou Carniques et
arrosent la Vénétie orientale avant de se jetter dans les
golfes de Venise
et de Trieste.
Sur
la côte orientale.
La Narenta ou Neretva,
qui passe à Mostar,
descend des Alpes Dinariques et arrose la montueuse Herzégovine.
Le Drin (bassin :
12 000 km²), qui arrose le nord de l'Albanie,
reçoit les eaux du versant occidental du noeud des trois chaînes
helléniques. Il est formé de la réunion du Drin-Noir
effluent du lac d'Ohrid, à la frontière de la Macédoine
et de l'Albanie, et du Drin-Blanc, qui a sa source au Kosovo.
La Vijosë ou
Voïoussa (l'Aoüs des Anciens) naît en Grèce
pour ensuite se diriger vers le nord-ouest et traverser la partie méridionale
de l'Albanie. Elle se jette au nord du canal d'Otrante.
Dans la mer ionienne
:
Côté
italien.
Le Sinni, l'Agrie
Basiento et le Bradano prennent naissance dans la fourche méridionale
de l'Apennin et se jettent dans le golfe de Tarente après avoir
arrosé Lucanie et la Murgie
Côté
grec.
L'Aspropotamos ou
Acheloos (autrefois Achéloüs), qui, prend sa source presque
presque au même point de la chaîne du Pinde, que l'Aoôs
ou Voïoussa (Vijosë ou Vjosa), coule dans une direction opposée,
vers le sud, et débouche presque face à Ithaque
et à Céphalonie.
Des barrages coupent son cours pour former deux grands lacs artificiels.
Le Raphia, Alphéios
ou Alfios (l'Alphée antique), qui passe près du site d'Olympie,
est le principal cours d'eau du Peloponnèse.
Du cap Matapan
aux Dardanelles :
Entre la mer
ionienne et la mer Egée, on ne peut
citer que l'Iri (Eurotas des Anciens), formé au coeur du Péloponnèse,
et qui, après avoir longé le site de l'ancienne Sparte,
se jette dans le golfe de Laconie après un cours de 82 km. Viennent
ensuite, dans la mer Egée, le Pineios (Pénée des Anciens)
qui prend sa source près de l'Acheloos, arrose la plaine de la Thessalie
et se fait jour vers la mer à travers l'étroite et sauvage
vallée de Tempé; puis l'Aliákmonas ou Haliacmon
(Aliakmon) qui descend du Pinde et est le plus
long fleuve de Grèce (cours : 322 km; bassin : 2000 km²);
le Vardar (ou Axios en Grèce), qui descend du Tchar-Dagh, près
de Skopje
(cours : 288 km; bassin : 25000 km²), et le Struma (Strymon)
qui descend des Balkans, non loin de Sofia, et
qui enveloppent à leur embouchure la presqu'île de Salonique
(cours : 415 km; bassin : 1100 km²); enfin, La Marica
ou Maritsa (Hèbre des Anciens), qui prend sa source en Bulgarie
à la naissance des monts Rhodope, recueille
par ses affluents toutes les eaux de la partie orientale des Balkans et
arrose Edirne avant de marquer la frontière entre la Turquie
et la Grèce jusqu'à son embouchure (cours de 480 kilomètres;
superficie du bassin : 53 000 km²).
Principaux cours
d'eau se déversant dans la Méditerranée (km)
Bassin
antérieur de la Méditerranée
|
|
Segre
Gallego
Jalon
Aragon |
261
193
224
130 |
|
|
|
Gard
(Gardon)
Durance
Ardèche
Drôme
Isère |
133
324
125
111
286 |
|
|
|
Aniene
(Teverone)
Nera |
100
116 |
|
Mer
Adriatique
|
|
|
Panaro
Secchia
Mincio
Oglio
Adda
Tessin
(Ticino)
Tanaro |
148
172
194
280
313
248
276 |
|
Mer
Ionienne
Thyamis (Glykys ou Kalamas) |
100 |
Achelous (Aspropotamos) |
220 |
Mer
Egée
|
|
Ergene
Tùndzha
(Tunca)
Arda
Sazliyka
Stryama
Vacha
Topolnitsa |
280
350
290
145
110
112
155 |
|
|
Le bassin occidental
de l'Atlantique
Le bassin occidental.
de l'océan Atlantique, montagneux dans la péninsule
Ibérique, formé principalement de plaines bordées
de collines dans la partie française, serré de près
par les montagnes ou les coteaux qui lui servent de ceinture dans la partie
britannique, reçoit :
Sur la côte
de la péninsule Ibérique :
Le
Guadalquivir.
Le Guadalquivir,
de l'arabe
: Oued-el-Kébir ( = grand fleuve), prend sa source
dans un rameau de la sierra Nevada, coule d'abord dans un lit étroit
et rocheux, en formant une légère courbe vers le sud-ouest,
puis s'épand dans la plaine de l'Andalousie
qu'il arrose de ses eaux bourbeuses, baigne Cordoue
et Séville,
et se jette à la mer après un cours de 5709 kilomètres
(bassin 57 000 km²);
Le
Guadiana.
Le Guadiana
(Oued-Anas) prend sa source dans les lagunes de la Manche, près
d'Alcazar et parcourt sous terre 22 kilomètres (Ojos del Guadiana).
Il se dirige, comme le Guadalquivir, au sud-ouest en formant une courbe
beaucoup plus prononcée, arrose Badajoz,
et, après un cours de 742 kilomètres, dont un dixième
à peine est navigable, se jette dans la mer sur la frontière
de l'Espagne et du Portugal; bassin : 68.000
km²).
Le
Tage.
Le Tage
prend sa source au mont San-Felice, coule vers l'ouest-sud-ouest, en creusant
profondément son lit dans les roches du haut plateau ibérique,
arrose Tolède,
descend par une série de rapides dans la plaine du Portugal,
où il devient navigable. Arrivé à Lisbonne,
parès avoir parcouru un millier de kilomètres, il forme une
vaste rade voisine de son embouchure, la mer de Paille. Parmi ses affluents,
on peut mentionner le Guadiela, le Jarama, le
Guadarrama, l'Alberche. Bassin : 80 600 km²
Le
Duero.
Le Duero
(ou Douro) prend sa source au pic d'Urbion, coule dans un lit profond et
étroit vers l'est, d'un cours (897 kilomètres) rapide, à
travers une contrée montagneuse. Il arrose Zamora
et se jette dans la mer à Matozinhos, près de Porto. Bassin
: 97 000 km².
Le
Minho.
Le Minho,
en espagnol, Miño (dans les deux langues, prononcer Migno)
coule au sud-ouest, encaissé par les monts de Galice.
Cours : 315 km; bassin : 18 000 km².
Sur la côte
française :
L'Adour.
L'Adour,
qui a sa source dans les Hautes-Pyrénées, traverse au Sud-Ouest
le département du Gers, celui des Landes et celui des Pyrénées-Atlantiques,
et se jette dans l'Océan, au-dessus de Bayonne.
Principaux affluents : la Midouze à droite, et le Gave-de-Pau à
gauche. Cours : 309 km; bassin : 17 000 km².
La
Gironde (Garonne + Dordogne).
La Garonne
prend sa source dans le Val d'Aran, en Espagne,
traverse les départements de la Haute-Garonne,
du Tarn-et-Garonne, puis confond ses eaux avec celles de la Dordogne,
qui naît au pied du Mont-d'Or, dans le département du Puy-de-Dôme
et arrose les départements de la Corrèze, du Cantal , du
Lot et de la Dordogne -bassin : 55 000 km²). Ces deux cours d'eau
réunis prennent le nom de Gironde, qu'ils donnent aussi au département
où leur jonction a lieu au-dessous de Bourg-du-Bec-d'Ambès,
après qu'ils ont traversé séparément une grande
partie de ce dernier département. La Gironde s'embouche dans
l'Océan, vis-à-vis du rocher de la tour de Cordouan. Les
principaux affluents de la Garonne sont : à droite, l'Ariège,
le Tarn, le Lot, et à gauche, le Gers.
Ceux de la Dordogne sont : à droite, la Vezère, l'Isle, et
à gauche, la Cère.
La
Charente.
La Charente a sa
source dans la Haute-Vienne. Elle traverse les deux départements
auxquels elle donne son nom et se jette dans l'Océan au-dessous
de Rochefort.
Bassin : 10 500 km².
La
Sèvre-Niortaise.
La Sèvre-Niortaise
naît dans le département des Deux-Sèvres qu'elle traverse
de l'Est à l'Ouest, et forme ensuite la limite entre les départements
de la Vendée et de la Charente-Maritime. Elle se jette dans l'océan
Atlantique au-dessous de Marans, après avoir reçu la Vendée
à droite.
La
Loire.
La Loire,
plus long fleuve de France (autour de 1000 km),
a sa source au Gerbier-de-Jonc, dans le département de l'Ardèche.
Elle arrose les départements de la Haute-Loire, de la Loire, de
Saône-et-Loirre, de l'Allier, de la Nièvre, du Cher, du Loiret,
du Loir-et-Cher, de l'Indre-et-Loire, du Maine-et-Loire et de la Loire-Atlantique,
où elle s'embouche dans l'océan Atlantique au-dessous de
Paimboeuf. Bassin : 117 000 km². Ses principaux affluents de droite
sont : l'Arroux la Nièvre et la Mayenne;
ses principaux affluents de gauche : l'Allier, le Loiret, le Cher,
l'Indre, la Vienne et la Sèvre-Nantaise.
La
Vilaine.
La Vilaine prend
sa source dans le Massif Armoricain,
sur la limite Ouest du département de la Mayenne. Elle traverse
celui d'Ille-et-Vilaine de l'Est à l'Ouest jusqu'à Rennes,
puis du Nord au Sud jusqu'à l'extrémité méridionale
du département, où elle reprend sa direction Ouest pour entrer
dans celui du Morbihan, où elle se
jette dans l'océan Atlantique au-dessous de la Roche-Bernard. Longueur
218 km; bassin : 10 500 km². Elle reçoit à droite et
à gauche la Seiche et la Chère.
Le
Blavet.
Le Blavet naît
dans les monts d'Arrée, dans le département des Côtes-d'Armor,
traverse du Nord au Sud-Ouest le département du Morbihan et se jette
dans l'océan Atlantique à Lorient.
L'Aulne.
L'Aulne qui a sa
source dans les mêmes montagnes et le même département
que le Blavet, traverse de l'Est à l'Ouest le département
du Finistère et se jette dans l'océan Atlantique par le bassin
de Brest.
La
Rance.
La Rance a aussi
sa source dans les monts d'Arrée. Elle arrose la partie orientale
, du département des Côtes-d'Armor, et se jette dans la Manche
à Saint-Malo.
La
Vire.
La Vire naît
dans le département du Calvados, près de Vire, et se jette
ensuite dans la Manche.
L'Orne.
L'Orne
a sa source dans le département auquel il donne son nom; il traverse
celui du Calvados, où il se jette dans la Manche, à Ouistreham,
à une vingtaine de kilomètres au Nord-Nord-Est de Caen.
La
Seine.
La Seine
sort du mont Tasselot, dans le département de la Côte-d'Or.
Elle traverse l'Aube, l'Île-de-France et Paris, l'Eure et la Seine-Maritime,
où elle se jette dans la Manche, près du Havre.
Cours 776 km; bassin : 78 600 km². Ses principaux affluents sont,
à droite : l'Ource, l'Aube, la Marne
grossie notamment de l'Ourcq, l'Oise;
et à gauche : l'Aisne, l'Yonne et l'Eure.
La
Somme.
La Somme, qui prend
sa source, dans le département de l'Aisne, traverse le département
auquel elle donne son nom et se jette dans la Manche.
Sur la côte
britannique :
La chaîne Dévonienne,
serrant de très près la côte, ne donne naissance au
sud qu'à des cours d'eau sans importance (Avon
Supérieur, etc.);
A l'ouest, la Severn,
le premier cours d'eau de la Grande-Bretagne
(354 kilomètres), recueille toutes les eaux du versant oriental
des monts Cambriens et se jette dans la mer par un vaste estuaire (bassin
11 400 km²); la Mersey, au nord du massif
Gallois, qui baigne Liverpool;
la Clyde, au nord des Cheviots, qui baigne Glasgow,
cours d'eau que la nature avait fait petit, mais que le commerce maritime
a rendu très important;
En Irlande,
le Shannon, dont le cours est d'environ 364 kilomètres et dont les
eaux, coulant très lentement dans la partie supérieure, forment
trois grands lacs.
Principaux cours
d'eau se déversant dans l'Atlantique (km)
Grande-Bretagne
Irlande
France
(Manche,
Golfe de Gascogne)
-
|
|
Maine
Système
Maine-Sarthe |
12
326 |
|
|
|
|
|
Creuse
Clain
Taurion |
255
144
107 |
|
Indre
Cher
Loiret
Allier
Nièvre
Arroux |
276
370
12
420
53
132 |
|
|
|
|
|
|
Lot
Baïse
Gers
Tarn
Gimone
Save
Touch
Ariège
Louge
Arize
Salat
Neste |
485
188
175
381
136
149
75
163
100
84
75
73 |
|
|
|
|
Nive
Midouze
(Midou - Douze)
Gave
d'Oloron
Gave
de Pau |
79
150
149
193 |
|
Péninsule
Ibérique
|
|
Tormes
Esla
Pisuerga |
284
289
283 |
|
|
|
|
|
Tajuña
Manzanares
Henares |
254
92
158 |
|
Guadarrama
Alberche
Tietar
Alagon |
132
177
170
205 |
|
|
|
Záncara
Cigüela
Jabalon
Zujar
Ardila |
167
225
160
214
166 |
|
|
|
Guadiana
Menor
Genil
Guadalimar
Corbones |
182
359
167
177 |
|
|
Le bassin de la mer
du Nord
Le bassin de la mer
du Nord, composé de montagnes ou de hauts plateaux à
sa partie méridionale, d'une vaste et basse plaine à sa partie
septentrionale, sur le continent, d'une surface plane au sud de la Grande-Bretagne
et montueuse au nord de cette île, reçoit :
Sur la côte
britannique :
Le Tay,
le Forth, le Tweed sont des fleuves qui viennent
des vallées étroites de l'Écosse;
La Tyne, la Tees,
l'Humber, formé par la réunion de l'Ouse et du Trent,
arrose la grande plaine d'York
et débouche dans la mer à Hull; la Grande
Ouse, qui, avec plusieurs autres cours d'eau se jetant dans le Wash,
arrose la plaine centrale;
La Tamise
(Thames), qui a un cours de 346 kilomètres et un bassin d'une superficie
d'environ 12 900 km², est le fleuve qui baigne Londres.
Sur la côte
des Pays-Bas :
L'Escaut.
L'Escaut
(cours de 360 kilomètres; bassain : 21 900 km²) coule d'abord
vers le nord dans une plaine marécageuse, reçoit la Scarpe,
puis la Lys à Gand, se replie vers
l'est, reçoit le Dender et le Rupel formé par la réunion
de la Senne (qui arrose Bruxelles),
de la Dyle et des deux Nèthes, devient, à Anvers,
un large et profond fleuve capable de porter de gros navires et se jette
dans la mer par plusieurs branches qui enveloppent une partie des îles
de la Zélande.
La
Meuse.
La Meuse
(cours de 950 kilomètres; bassin de 36 000 km²) prend sa source
au plateau de Langres, près des monts Faucilles. Elle coule au nord-ouest
dans une étroite vallée, entre les deux lignes de faîte
de l'Argonne, reçoit le Chiers, la Semoy, la Roer sur sa rive droite,
l'Ourthe et la Sambre sur sa rive gauche, arrose
Namur,
Liège,
Maastricht,
où elle débouche en plaine, se recourbe bientôt vers
l'ouest, confond ses eaux avec celles du Wahal, enveloppe de ses bras une
partie des îles de la Zélande, inondant quelquefois les plaines
basses qui s'étendent au dessous d'elle (le Biesboch « Mer
des Joncs » est une terre que le fleuve transforma en archipel et
en marécages), aujourd'hui desséchés, et arrosant
de sa branche septentrionale, la plus importante, Rotterdam.
Le
Rhin.
Le Rhin
(cours d'environ 1320 kilomètres; bassin 199 000 km²), formé
par la réunion de plusieurs torrents qui descendent du Saint-Gothard
et du mont Adula, coule d'abord vers le nord dans l'étroite et pittoresque
vallée des Grisons,
s'étale dans une plaine où il forme, entre les Alpes et la
Forêt Noire, le lac
de Constance, en sort en coulant à l'ouest au pied de la Forêt
Noire, tombe, en aval de Schaffouse, d'une chûte de 20 mètres,
qui est une des beautés naturelles les plus remarquables de la Suisse,
reçoit l'Aar, qui lui apporte, par la Limmat, la Reuss, etc., presque
toutes les eaux des lacs et des montagnes de la Suisse, arrose Bâle,
où le Jura le contraint de tourner brusquement
au nord et de couler dans une belle plaine qu'il a formée de ses
alluvions et qui se trouve entre les hauteurs parallèles des Vosges
et de la Forêt Noire; il y étale ses eaux rapides au milieu
d'un dédale d'îles, et sa largeur, qui n'était que
de 250 mètres à Bâle, atteint près de 2 kilomètres;
il y reçoit l'Ill et la Lauter sur
sa rive gauche, et, sur sa rive droite, la Kinzig,
surtout le Neckar grossi du Yaxt, et le Main,
grossi de la Regnitz et de la Tauber; à Mayence,
au confluent du Mein, son lit se resserre de nouveau entre des coteaux
pittoresques; cependant, des gorges du terrain montueux qui l'enveloppe,
lui arrivent plusieurs affluents; sur sa rive gauche, la Nahe et la Moselle
qui est grossie de la Meurthe et de la
Sarre, et dont le confluent est à Coblence;
sur sa rive droite, la Lahn et la Sieg; à Bonn,
il fait son entrée dans la plaine des Pays-Bas, coule dès
lors entre des rives plates, arrose Cologne
et Dusseldorf,
reçoit la Ruhr, la Lippe; bientôt
ses eaux alanguies se partagent en diverses branches; une partie s'écoule,
par l'ancien canal de Drusus, dans l'Yssel (IJssel)
et le Zuyderzee; la moindre partie continue son cours sous le nom de Rhin
courbé et communique, d'une part, avec le Zuyderzee par le Vecht,
et, d'autre part, se jette dans la mer du Nord par le vieux Rhin; mais
la majeure partie de ses eaux s'écoule par le Leck et le Wahal,
dans lesquels le Rhin les confond avec celles de la Meuse.
-
Le
Rhin, au pied du château de Lahneck, près de Coblence (Rhénanie-Palatinat).
Sur la côte
allemande :
L'Ems.
L'Ems coule dans
une région marécageuse, au Nord-Ouest de l'Allemagne,
près de la frontière avec les Pays-Bas.
Cours : 371 km; bassin 18 000 km².
Le
Weser.
Le Weser,
formé par là réunion de la Werra et de la Fulda, sort
de la région montagneuse par le défilé appelé
« Porte Westphalique ». Il reçoit, dans la plaine, l'Aller
grossi de la Leine sur sa rive droite, baigne Brême,
et se jette dans la mer après un cours de 440 kilomètres
du sud au nord; bassin : 41 000 km².
L'Elbe.
L'Elbe
(nommé Labe en République Tchèque
où est la première partie de son cours) prend naissance dans
le quadrilatère de Bohème, au Riesen-gebirge. Il reçoit
la Moldau et l'Eger, s'échappe du quadrilatère au défilé
de Schandau, coule au nord-ouest en formant de nombreux replis et en semant
son lit de bancs de sable et d'îles, baigne Dresde, Magdebourg, Hambourg,
reçoit l'Elster, la Saale thuringienne et
le Havel, qui lui-même a reçu les eaux de la Sprée,
la rivière de Berlin,
et se jette dans la mer par une large embouchure après un cours
de 120 kilomètres environ. Bassin : 148 000 km².
Sur la côte
scandinave :
Le Glommen, fleuve
de Norvège, et le Göta älv, fleuve
de Suède, effluent du lac Väner, se
jettent dans les détroits situés entre la mer du Nord et
la mer Baltique.
Principaux cours
d'eau se déversant dans la mer du Nord (km)
Drammenselva - Begna |
323 |
Elbe
Système
Elbe - Vltava |
1162
1231 |
|
|
Havel
Système
Havel- Sprée |
325
543 |
|
|
|
|
|
Affluents
du Rhin (suite)
|
|
|
Lahn
Main
Neckar |
246
527
367 |
|
|
|
Chiers
Semoy
Roer
Ourthe
Sambre |
130
210
170
155
199 |
|
|
|
Wey
Mole
Kennet |
140
80
76 |
|
|
Le bassin de la mer
Baltique
Le bassin de la mer
Baltique est formé de pentes rapides et d'étroites vallées
dans la Scandinavie, de plaines toutes semées de lacs et d'étangs
dans la Finlande, de plaines unies, souvent
marécageuses, et entrecoupées par de légères
ondulations, dans la Russie occidentale et l'Allemagne
du Nord.
Sur la côte
scandinave (golfe de Botnie) :
Le Dal, l'Uméa,
la Pitéa (Pite), la Tornéa (Torne), célèbre
par ses cascades, et un grand nombre d'autres petits fleuves se dirigent
au sud-est, coulant rapidement dans des gorges étroites, formant
des chapelets de lacs oblongs, et descendant en cascades de terrasse en
terrasse;
Sur les côtes
des Pays Baltes et de l'Ouest de la Russie :
Tous les fleuves
de cette région coulent à l'ouest, à travers un pays
plat, marécageux ou couvert de lacs, et semé de roches qui
forment des rapides.
La
Néva.
La Néva,
fleuve de peu d'étendue (une soixantaine de kilomètres de
longueur) baigne Saint-Pétersbourg
et déverse dans le golfe de Finlande les eaux de quatre des
plus grands lacs de l'Europe (Ladoga, Onéga, Ilmen, Saïma);
au final, elle draine un bassin de 284 000 km².
La
Dvina occidentale.
La Dvina
occidentale (120 kilomètres de longueur; bassin : 88 000 km²),
qui vient des hauteurs du de Valdaï (Valdaj) en Russie, a le
derniuer tiers de son parcours en Lettonie,
et se jette dans la mer à Riga;
Le
Niémen.
Le Niémen
(937 kilomètres), né au Sud de Minsk en Bielorussie,
entre en Lituanie après Grodno,
puis marque la frontière entre la Lituanie et l'enclave russe de
Kaliningrad,
arrosant sur son passage Sovetsk (Tilsit),
avant de se jeter dans la mer. Bassin : 98 000 km².
Sur la côte
méridionale (Allemagne, Pologne) :
La
Vistule.
La Vistule
prend sa source à l'ouest du mont Tatra, coule au nord en formant,
à travers les plaines de la Pologne, une
vaste courbe vers l'est, reçoit la San et le Bug grossis de la Narev,
baigne Cracovie,
Varsovie,
et, après un cours de 10470 kilomètres, se jette dans la
mer par plusieurs bouches; sur la seule qui soit navigable est le port
de Gdansk.
Bassin : 192 000 km².
L'Oder.
L'Oder,
qui, avec la Neisse de Lusace, marque sur une
grande partie de son cours la frontière entre l'Allemagne et la
Pologne, prend sa source dans les monts Sudètes,
coule au nord-ouest, d'abord dans la vallée de la Silésie
où il baigne Wroclaw,
puis dans la plaine de la basse Allemagne, reçoit des monts Sudètes
la Bober, les deux Neisse, etc., et, des plaines de l'est, la Warta
grossie de la Netze, et se jette dans la mer, en Pologne, à peu
de distance de Szczecin (Stettin), après un cours d'environ 1000
kilomètres. Bassin : 119 000 km².
Principaux cours
d'eau se déversant dans la mer Baltique (km)
Neva
Système
de la Neva |
74
1020 |
|
|
:
En amont
du lac Ladoga : |
|
Vuoksi
[ depuis le lac Saimaa ] |
150 |
|
|
Lac
Ill'men' (Illmen)
Msta
- Cna
Lovat
Shelon |
620
530
248 |
|
|
|
|
Narva
Système
de la Narva |
77
547 |
|
|
En amont
su lac Peipus :
Velíkaya
Emajõgi
[depuis le lac Võrtsjärv] |
420
101 |
|
|
|
Aiviekste
Palata
(Polota)
Kasplya
Mezha
Dysna
Perse |
114
93
224
260
176
352 |
|
|
|
Neris
Shchara
eupé
Neveis
Bérézina
occidentale |
510
310
300
209
226 |
|
|
|
Narew
Système
Narew - Boug |
484
796 |
|
|
|
Pilica
Wieprz
San |
342
303
433 |
|
Oder (Odra)
Système
Oder - Warta |
866
1045 |
|
|
|
|
Le bassin de la mer
Noire
Les eaux que reçoit
la mer Noire sur les côtes européennes
se divisent en trois groupes : Le bassin du Danube présentant, dans
sa partie supérieure, une vallée étroite et haute
où débouchent, du massif alpin, de nombreuses vallées
transversales, dans sa partie moyenne, une plaine basse et unie, la plaine
de Hongrie, entourée d'un cirque de montagnes,
et, dans sa partie inférieure, une longue plaine, également
basse, entre les Carpates et les Balkans;
Le groupe du golfe d'Odessa
et celui de la mer d'Azov qui ont le même
caractère, vaste plaine sans autre bordure que des plateaux, des
marais et quelques collines, marais au nord-ouest
dans un terrain bas, champs fertiles au sud-ouest, steppes
au sud-est.
Le bassin du Danube.
Le Danube,
le second fleuve d'Europe par sa longueur (2850 kilomètres), prend
sa source dans la Forêt Noire, coule rapidement de l'ouest à
l'est sur le flanc septentrional du massif alpestre, qui lui envoie l'Aller,
le Lech, l'Inn grossi de la Salzach (225 km), l'Enns,
le Traun,
le Raab, tandis que des montagnes de l'Allemagne lui arrivent quelques
affluents moins importants, l'Altmühl et le Naab, puis, du quadrilatère
de Bohème
et des Carpates, le Hron, le Vah; il arrose Ulm, où il devient navigable,
Ratisbonne,
Vienne,
tourne brusquement au sud, un peu en avant de Budapest,
à l'endroit où les monts Bakony, dernier rameau du
massif alpin, est coupé dans la même direction, coule alors
lentement entre des rives basses et marécageuses et dans un large
lit (500 à 650 mètres) entrecoupé de milliers d'îles
sablonneuses, reçoit du versant oriental de ce même massif
la Drave, grossie de la Muhr et la Save,
grossie de l'Unna, reprend la direction de l'est, arrose Belgrade,
et, accru des eaux de la Tisza (Theiss en allemand)
qui lui apporte, avec le Körös,
la Maros, la Ternes, le tribut des Carpates, des
eaux de la Morava, qui lui apporte le tribut du Tchar-Dagh, passe par une
série de rapides dans l'étroite tranchée qu'il a lui-même
pratiquée aux Portes de fer entre les Carpates et le massif Hellénique,
coule de nouveau large et profond entre des rives basses, au milieu d'îles
boisées ou herbeuses, dans la plaine de Valachie,
où il reçoit l'Olt ou Aluta (et l'Isker de Bulgarie),
se courbe vers le nord, reçoit encore le Sereth (Siret) et le Prut,
venant du flanc oriental des Carpates, et, dans un pays marécageux,
tout formé de ses alluvions, parvient par plusieurs bouches dans
la mer, dont il élève sans cesse le fond; pour rendre le
chenal de la bouche Soulina praticable aux navires, on a dû prolonger
de 100 mètres en pleine mer la digue qui le protège. Au total,
le bassin du Danube a une superficie de près de 820 000 km².
-
Le
Danube à Devin (Ouest de la Slovaquie).
Le groupe du golfe
d'Odessa :
Le
Dniestr.
Le Dniestr
(cours : 1411 km; bassin : 72 000 km²) a sa source, en Ukraine,
dans les Carpates occidentales. Il roule rapidement ses eaux bourbeuses
dans la direction du sud-ouest, et forme une suite de cataractes en franchissant
le seuil granitique des steppes. La seconde moitié de son cours
est en Moldavie.
Le
Boug.
Le Boug, né
dans le plateau de Volyno-Podolie, en Ukraine, a son embouchure peu après
la vile de Nikolajev, à l'Est d'Odessa. Cours : 806 km; bassin
64 000 km².
--
Le
Dniepr à Smolensk.
Photo
: Sergueï Prokoudine-Gorski, ca. 1910.
Le
Dniepr.
Le Dniepr
(près de 2300 kilomètres), un des trois plus grands fleuves
d'Europe, qui naît, à l'Ouest de Moscou,
dans un plateau peu élevé, le plateau central de Russie,
faisant suite au plateau de Valdaï, arrose dans son cours supérieur
Smolensk
(Russie), puis Mohilev (Biélorussie), en prenant entre ces
deux villes la direction du sud, reçoit, sur sa rive droite, la
Bérézina
et le Pripet venu de la région marécageuse dite marais de
Pinsk, sur sa rive gauche, la Desna, coule embarrassé par des roches
granitiques qui déterminent des rapides, prend à Kiev (Ukraine)
la direction sud-est, atteint dans cette partie une largeur de 400 mètres
et arrose la plaine de l'Ukraine, dont la fertilité est proverbiale
et où deux barrages lui font former de grands lacs, puis se replie
vers le sud-ouest pour déboucher, au delà de Kherson, dans
le même estuaire ensablé que le Boug. Bassin : 516 000
km².
Principaux cours
d'eau se déversant dans la mer Noire (km)
|
|
Prut
Siret
Ialomita
Argesh
Osam
Olt
Iskar
Jiu
Grande
Morava - Morava occidentale
Timis
Save |
953
706
417
350
314
700
368
331
493
359
990 |
Drave
Vah
Raab
Morava
Enns
Traun
Inn
Altmühl
Naab
(Aziz) |
749
413
322
358
254
153
517
220
165 |
|
|
|
Raut
Zbruch
Seret
Stryi |
286
247
242
232 |
|
|
|
|
Inhulets
Samara
Vorskla
Psel
Sula
Ros
Desna
Teteriv
Oril |
549
320
464
717
365
346
1130
360
346 |
|
Fleuves
se jetant dans la mer d'Azov
|
|
Manich
- Kalaus
Sal
(Durak Sal)
Donets
Chir
Ilovlya
Medveditja
Khoper
Bitiug
Voronej |
856
798
1078
317
358
745
1010
379
520 |
|
-
|
|
Belaya
Urup
Laba |
273
231
214 |
|
-
|
Le groupe de la
mer d'Azov :
Le
Don.
Le Don
(cours ; 1870 kilomètres; nassin : 425 600 km²) prend
naissance dans la plaine centrale de la Moscovie,
se dirige lentement au sud-est, repliant en nombreuses sinuosités
son lit sablonneux et peu profond, reçoit, sur sa. rive gauche,
la Khoper et le Manytch souvent privé d'eau et, quelquefois dans
les grandes crues, communiquant avec la mer Caspienne par un chapelet de
lacs, sur la rive droite, le Donetz (Donec); et, après avoir pris
la direction sud-ouest, se jette par plusieurs branches à l'extrémité
bourbeuse de la mer d'Azov;
Le
Kouban.
Le Kouban
(Kuban), qui sort du mont Elbrouz (Elbourz), reçoit les eaux du
Caucase occidental et s'épanche au Sud-Est
de la mer d'Azov après avoir arrosé Krasnodar. Cours :
906 km; bassin 58 000 km².
Le bassin de la mer
Caspienne
Le bassin européen
de la mer Caspienne présente, comme
le groupe précédent, l'aspect d'une grande plaine, large
et médiocrement élevée au nord entre le plateau de
Valdaï et l'Oural, traversée vers le
sud par un léger rideau de collines, marécageuse, saline
et plus basse que le niveau de l'Océan dans le voisinage de la mer
Caspienne; il comprend :
La
Volga.
La Volga,
le plus grand fleuve d'Europe (3645kilomètres) prend sa source au
plateau de Valdaï. Elle arrose Tver, puis, après plusieurs
replis autour du plateau, elle coule à l'est, reçoit, sur
sa rive droite, l'Oka qui, grossi de la Moskova,
de la Mokcha, de la Pra et de la Kliazma,
a son confluent au point où est bâti Nijni-Novgorod, et la
Soura. Vers le confluent de la Kama, le plus important
de ses affluents de gauche, elle tourne au sud, s'épand dans un
très large lit, tigré d'îles innombrables, reçoit
encore la Samara, baigne Saratov,
passe au pied des collines de la Volga, se divise en plusieurs branches
et va, avec la direction sud-est, se perdre par près de 72 bouches
dans le dédale des îles bourbeuses de la Caspienne. Le cours
de la Volga est généralement lent; car il n'y a entre l'embouchure
et la source qu'une pente de 27 mètres, ce qui ne donne que 7 millimètres
en moyenne par kilomètre; son bassin a une superficie de plus de
1 380 000 kilomètres carrés (près de trois fois la
superficie de la France).
--
La
Volga près de Staritsa.
Photo
: Sergueï Prokoudine-Gorski, ca. 1910.
L'Oural.
L'Oural
(2428 kilomètres) naît dans la fourche de l'Oural, sépare
l'Europe de l'Asie, arrose Orenbourg,
et, après avoir fait un long crochet vers l'ouest, va au sud se
jeter dans la partie septentrionale de la Caspienne. Son bassin, qui n'est
qu'en partie en Europe, a une superficie totale de 237 000 km².
Principaux cours
d'eau se déversant dans la mer Caspienne (km)
-
Sulak
avec
l'Andiskoye Koisu (Andi Koysu) |
144
336 |
-
|
|
Malka
(Balyksu)
Urukh
(Kharves)
Ardon
Gizeldon
Sunzha |
210
105
102
81
278 |
|
-
-
|
|
Akhtouba
Irguiz
Chapayevka |
537
675
298 |
|
|
Bolshói
Kinel
Tok |
437
306 |
|
|
|
|
|
Kilmez
Pizhma
Moloma
Cheptsa
Kobra |
270
306
419
501
324 |
|
|
|
|
Affluents
de Volga (suite)
|
|
|
|
|
Tany
Dema
Ufa
Chusovaya
Yaiva
Víshera
- Kolva |
345
535
918
592
304
520 |
|
Sviyaga
Bolchaïa
Kokchaga
Vetluga |
375
297
889 |
|
|
Kliazma
Mokcha
Tiosha
Pra
Pronia
Moskova
Ugra
Upa |
570
656
331
170
336
502
400
345 |
|
Unzha
Kostroma
Mologa
Suda
Système
Sheksna - lac Béloye - Kema - lac Kémkoye - Soydo - lac Soydozero |
426
354
456
185
441 |
|
-
|
Le bassin de l'océan
Glacial Arctique
Ce bassin, qui ne s'étend
guère au delà de la région arctique et qui est très
boisé dans sa partie méridionale, mais très marécageux
au nord et partout très peu cultivé et très peu habité,
comprend : La Petchora (cours : 1809 km; bassin
: 322 000 km²), tributaire de l'océan
Glacial Arctique, le Mezen (cours 857 km; bassin : 79 000 km²
), la Dvina septentrionale (1300
kilomètres en comptant la longueur de son affluent la Vycegda; bassin
drainé : 357 000 km²), qui arrose Arkhangelsk, et l'Onéga,
tributaires de la mer Blanche, la Kara, de peu d'importance,
et qui sert de limite entre l'Europe et l'Asie. Les deux premiers coulent
d'abord au milieu d'une contrée couverte de forêts, ensuite
au travers d'immenses marécages, « toundras
», et entièrement inhabitables.
Principaux cours
d'eau se déversant dans l'Océan arctique (km)
|
|
Usá
Izhma
Sula
apkina
Ilych
Pizama
Cylma
Laja
cugor |
565
531
353
499
411
389
374
332
300 |
|
|
|
(Dvina
S.-Vycegda (1840 km);
Dvina
S. -Sukhona - lac Kubenskoye-Kubena (1302 km)
|
|
Affluents
de la Dvina septentrionale (suite)
|
|
|
|
|
Sysola
Vim
Vileda |
487
499
321 |
|
|
|
lac
Kubenskoye
Kubena |
55
368 |
|
|
Onega - lac Lacha - Cert - lac Vozha - Vozhega |
714 |
|
|
|
Tulom - lac Notozero - Lotta |
324 |
Pasvikelva - lac Inari - Ivalo |
360 |
|
Les lacs
L'Europe compte plus
de 100 lacs naturels dont la superficie dépasse
10 km² et, en outre, un grand nombre de petits lacs de montagne. Il
est à remarquer que les 14 plus grands (mise à part la mer
Caspienne, 371 000 km²), dont la superficie dépasse 900 km²,
sont tous situés dans l'Europe septentrionale, en Finlande (Saimaa;
Päijänne, ; Inari), dans les pays baltes (Peipus en Estonie)
en Russie (Ladoga,Onega,Vygózero, Béloye, Topozero; Illmen;
Segozero), ou en Suède (Vänern, Vättern, Mälar).
La majorité des autres grands lacs appartient au système
alpin.
Superficie (en
km²) des principaux lacs d'Europe du Nord
Ladoga
Onega
Vänern
Saimaa
Peipus
Vättern
Vygózero |
18
130
9890
5545
4380
,
3555
1893
1250 |
|
Mälar
Béloye
Päijänne
Inari
Topozero
Illmen
Segozero |
1140
1125
1080
1040
986
982
906 |
|
Les lacs sont formés,
en général, par des cours d'eau qui, traversant des dépressions
profondes et encaissées de toutes parts, les ont remplies avant
de déborder à l'extrémité inférieure
et de continuer leur marche. C'est surtout dans les montagnes granitiques
que sont ces dépressions profondes et ces vallées n'ayant
qu'une étroite issue; c'est là aussi que le terrain imperméable
ne laisse pas s'infiltrer les eaux. On trouve aussi des lacs, mais moins
profonds, dans les plaines dont le sous-sol est argileux, et, par conséquent,
imperméable.
Dans les Alpes,
les lacs du versant méridional, tous profondément encaissés,
d'une profondeur qui descend bien au dessous du niveau de la mer (655 mètres
pour le lac Majeur), et allongés du nord au sud, dans le sens des
vallées : le lac Majeur, le lac de Lugano,
le lac de Côme, le lac de Garde, le plus
grand des lacs de cette région (470 km²), et les lacs du versant
septentrional, dont un seul (lac de Brienz) descend au dessous du niveau
de la mer, orientés presque tous de l'est à l'ouest; le Lac
de Genève ou Léman, formé par le Rhône,
le plus grand des lacs de Suisse (600 km²),
ayant une profondeur de plus de 300 mètres, les lacs de Thun et
de Brienz au pied de l'Oberland, le lac des Quatre-Cantons (ou lac de Lucerne),
de Zug, de Wallenstadt, de Zurich, au pied des montagnes d'Unterwald et
de Schwitz, le lac de Constance, formé
par le Rhin.
Superficie (en
km²) des principaux lacs Alpins
|
Lac
Bolsena (Vulsinio)
Lac
de Zurich
Lac
de Lugano
Lac
de Thun (Thoune)
Lac
de Zug (Zoug)
Lac
de Brienz
Lac
de Walenstadt
Lac
de Morat |
114
89
49
44
38
30
24
23 |
|
On peut rattacher
à ce groupe le lac de Neuchâtel, le lac de Morat, qui, avec
tous les lacs précédents du versant septentrional (moins
le lac de Genève), se déversent par diverses rivières
dans le Rhin, et les lacs de la Bavière
qui portent leurs eaux au Danube. On peut y rattacher aussi les lacs de
Pérouse (Trasimène) et de Bolsena dans les Apennins, et les
lacs de Scutari (Skadar, Shkodër, Shkodra), d'Ochrida, etc. dans la
péninsule Hellénique.
Sur le flanc oriental
du massif alpin, le lac Balaton (592 km²), lac de plaine basse, d'eau
saumâtre, entouré de marécages, n'étant pas
traversé par un cours d'eau qui le renouvelle, est d'une tout autre
nature.
-
Le
Lough Erne.
Dans les îles
Britanniques sont de nombreux lacs, de peu d'étendue en général,
mais sauvages et pittoresques, tels que le lac Lomond en Écosse,
le lac Neagh (380 km²), le lac Corrib, le lac d'Erne en Irlande.
La Scandinavie
est toute semée de lacs; presque tous ses cours d'eau en forment
des chapelets pour ainsi dire continus, disposés d'étage
en étage sur les terrasses granitiques de la chaîne et reliés
par des cascades ; les plus grands se trouvent dans la région méridionale,
le lac Vänern, les lacs Vättern et Mälar.
Superficie (en
km²) d'autres lacs importants
Balaton
Razelm
Scutari
Lough
Neagh
Mjøsa
Ohrid
Prespa
Derdap
(Portes de fer)
Lough
Corrib |
592
415
390
388
362
358
273
253
200 |
|
Trasimène
Lough
Derg
Müritz
Sniardwy
Kerkini
Lough
Erne
Lough
Ree
Mamry
Loch
Lomond |
124
118
117
114
110
105
105
104
70 |
|
Le terrain granitique
de la Finlande, quoique peu élevé (160 mètres
en moyenne), est également couvert par une multitude de lacs, dont
le principal est le lac Saïmaa, et qui semblent témoigner de
l'existence d'un bras de mer qui unissait jadis l'océan Glacial
Arctique et la mer Baltique; les deux plus grands lacs d'Europe se trouvent
sur la limite méridionale de cette masse granitique, dans les terrains
quaternaires : le lac Onéga et le lac Ladoga ; plus loin au sud
sont des lacs, très importants aussi, lacs Béloye, d'llmen,
de Peipus (Peïpous), au milieu d'une contrée toute semée
d'autres lacs plus petits.
Dans les terrains
bas et modernes, on peut encore signaler les étangs et les lacs
de la Pologne et du Brandebourg,
et les lacs salés des bords de la mer Caspienne. (E.
Levasseur).
Superficie (en
km²) des principaux lacs artificiels d'Europe
(tous en Russie
ou en Ukraine)
Réservoir
de Kubyshev
Réservoir
de Rybinsk
Réservoir
de Volgograd
Réservoir
de Tsimliansk
Rés.
de la Kama Inférieure
Réservoir
de Cheboksary
Réservoir
de Kremenchuk |
6450
4580
3120
2700
2580
2275
2252 |
|
Réservoir
de Kajovka
Réservoir
de la Kama
Réservoir
de la Kuma
Réservoir
de Saratov
Réservoir
de Sheknsna
Réservoir
de Gorki
Réservoir
de Votkinsk |
2155
1915
1910
1893
1831
1590
1120 |
|
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