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Aperçu |
La répartition
de l'énergie lumineuse émise par une étoile
en fonction de sa longueur d'onde correspond à
ce que les astronomes appellent le spectre de
l'étoile. Plus une étoile est chaude et plus son spectre
comprend des radiations bleues; inversement plus elle est froide, et plus
sa lumière est rouge. La couleur est ainsi un moyen sommaire de
distinguer entre les différentes étoiles. Mais existe une
façon plus précise, qui consiste à examiner la distribution
dans le spectre de différentes raies, généralement
sombres (absorption), qui débouche sur la
définition pour l'étoile considérée d'un type
spectral déterminé.
La classification spectrale des étoiles la plus communément utilisée a commencé à être élaborée dès la fin du XIXe siècle à Harvard par Pickering et ses collaboratrices, et a pris sa forme actuelle à partir des années 1950, grâce aux travaux, notamment, de Morgan et Keenan. Elle repose sur l'utilisation de sept types spectraux principaux, notés par des lettres majuscules : O, B, A, F, G, K et M. Une séquence qui correspond à des températures superficielles (températures effectives) décroissantes : les étoiles O sont les plus chaudes (et les plus bleues), les étoiles M, les plus froides (et les plus rouges). D'autres types spectraux, plus récents, sont également considérés : W, S, C, et encore plus récemment L et T. A la notion de type spectral s'ajoute celle de classe de luminosité. Celle-ci permet de distinguer notamment les étoiles ordinaires de la séquence principale, d'étoiles de même température (et de même type spectral) mais ayant déjà évolué en géantes. On utilise dans ce cas les chiffres romains allant de I à VI, pour classer les étoiles selon des classes de luminosité décroissante. |
Mise en ordre |
Les
types spectraux standard
Les sept type spectraux standard permettent de ranger l'immense majorité des étoiles. Chacun de ces types peut être subdivisé en sous-types, et l'on a alors la séquence : B0, B1.... B9, A0, A1,...A9, F0, etc. Il existe également des fractions de sous-type, ce qui donne par exemple des étoiles de type O6,5 (voir spectre ci-dessous), et l'on peut encore trouver des raffinements du style "G7+", pour désigner des étoiles de type spectral intermédiaire entre G7 et G7,5 (soit G7,25...). Étoiles de type O O6,5 (Source de tous les spectres de cette page : NOAO/AURA/NSF). Étoiles de type B B0
Étoiles de type A A1
Étoiles de type F F0 Les étoiles du type F, encore moins massives et chaudes, mais presque aussi nombreuses à elles seules que toutes les étoiles des types précédents sont de couleur jaunâtre. Leur température effective est d'environ 6000 à 7000 K. Les raies d'hydrogène neutre sont moins marquées dans leur spectre que dans celui des étoiles de type A. On y remarque l'apparition de raies métalliques, notamment de calcium ionisé (Ca II). Appartiennent à ce type : Arneb (Lièvre), Canopus (Carène) et Procyon (Petit Chien), Metallah (Triangle) ou encore Algenib (Persée).
Étoiles de type G G0
Étoiles de type K K0
Étoiles de type M M0
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Types additionnelsLes types spectraux définis ci-dessus couvrent toute la gamme des températures possibles pour les étoiles. Mais dans certains cas, les spectres observés pour une température donnée se distinguent suffisamment nettement du spectre habituel, pour avoir conduit à introduire des types spectraux supplémentaires.Le type WR ou
W
Si l'on tient à ajouter des complications, on pourra également distinguer les étoiles à carbone de type R (exemple : S Camelopardalis (Girafe)), analogues aux étoiles de type K, et les étoiles à carbone de type N (ex. : R Leporis (Lièvre)), analogues aux étoiles de type M. Mais ces distinctions tendent à devenir obsolètes, et l'on se contente généralement de parler du type C pour tous ces objets....Les types L et T Enfin, toujours du côté des étoiles froides, et plus spécialement des mini-étoiles, deux nouveaux types spectraux ont été ajoutés au cours des dernières années. Il s'agit du type L, qui prolonge le type M aux basses températures et dénote l'importance dans le spectre de bande diverses bandes moléculaires, et du type T (marqué par la présence de méthane). Ce dernier type rassemble seulement des naines brunes, qui peuvent par ailleurs cohabiter avec des naines rouges au sein du type L.-
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Les
classes de luminosité
Comme le montre l'exemple des étoiles
de type M (et cela est d'ailleurs vrai pour tous les autres types spectraux),
le recours au seul type spectral laisse subsister une importante ambiguïté
sur la catégorie à laquelle appartient l'étoile. A-t-on
affaire à une géante, à une étoile de la séquence
principale, à une naine? La réponse à ces questions
est apportée par un raffinement supplémentaire de la classification
des étoiles, qui fait appel à la notion de classe de luminosité.
Les étoiles sont ainsi rangées en fonction de leur luminosité
intrinsèque décroissante dans des classes étiquetées
par des chiffres romains, allant de I à VI, avec éventuellement
des subdivisions (Ia et Ib...). Le tableau suivant résume la situation
:
Au total, on caractérisera une étoile par son type spectral et par sa classe de luminosité, qui ensemble définissent sa classe spectrale. Le Soleil, par exemple, de type spectral G2 et de classe de luminosité V, sera dit de classe spectrale G2V. Quant à Aldébaran, de type spectral K5 et de classe de luminosité III, on la rangera dans la classe spectrale K5III. |
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