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Les
Guépards sont dés félidés.
Le genre qu'ils forment ne renferme que deux espèces, qui ont entre
elles les plus grands rapports, tant par leur apparence extérieure
que par leurs moeurs.
Caractères.
C'est avec juste
raison que le nom générique Cynailurus (chien-chat), a été
donné aux guépards. Ils sont , en effet, parmi les Félidés
ceux qui se rapprochent le plus des Canidés. Ils sont chats par
la tête, la longue queue; ils sont chiens par tout le reste du corps.
Comme les chiens, ils sont hauts sur jambes; leurs pattes ne sont plus
qu'à moitié armées de griffes; ils ont bien encore
les ongles rétractiles, mais les muscles qui les meuvent sont si
faibles, que ces ongles sont presque toujours abaissés, et, comme
ceux des chiens, s'émoussent par l'usage
et s'usent par le frottement. La denture est essentiellement celle du chat;
mais, comme chez le chien, les incisives extérieures sont élargies.
Leur fourrure rappelle
aussi à la fois celle du chien et celle du chat : elle a les couleurs
variées de celle-ci, les poils hérissés et grossiers
de celle-là.
Moeurs,
habitudes et régime.
Au point de vue
de l'intelligence et des instincts, les Guépards forment la même
transition. Ils ont encore l'expression du chat, mais dans leurs yeux brille
la douceur du chien, dont ils se rapprochent par la mansuétude du
caractère.
L'on connaît
deux espèces de guépards.
Le Guépard
moucheté.
Le guépard
a le cou dépourvu de crinière, un pelage fauve orangé,
ou fauve clair, parsemé de taches rondes et noires; les parties
inférieures blanches sans mouchetures, ou marquées de quelques
taches ternes, peu apparentes; et le bout de la queue blanc.
Distribution
géographique.
C.ette espèce,
que les Arabes nomment Fahhad, est propre à l'Afrique; on le trouve
au Cap, au Sénégal, dans le Kordofan, etc.
Moeurs,
habitudes et régime.
Les Africains le
connaissent encore par ses déprédations et lui font une guerre
acharnée. L'animal n'est cependant jamais l'agresseur, excepté
dans quelques cas particuliers, lorsqu'il rencontre des individus faibles
et isolés, un enfant, une femme, mais non un homme. On ne peut cependant
lui reprocher de manquer de courage, car il se défend avec opiniâtreté,
et se venge quelquefois.
Le Guépard
à crinière.
Ce Guépard
n'a pas une taille tout à fait aussi grande que son congénère;
il est bien plus svelte, plus élancé, plus haut sur jambes
que les chats proprement dits. Sa tête est petite, plutôt allongée
comme celle du chien, que raccourcie comme celle du chat; ses oreilles
sont larges, un peu tombantes; sa pupille est ronde. Ses poils sont longs
et hérissés, surtout sur le cou, d'où le nom de guépard
à crinière. Sa fourrure est d'un gris jaunâtre pâle,
marquée de taches noires et brunes, confluentes sur le dos, et se
continuant sur le ventre; les mêmes taches se retrouvent sur la queue
et forment des anneaux vers l'extrémité de cet organe.
La longueur du guépard
à crinière est de 1 mètre environ; celle de la queue,
de 66 cm; sa hauteur, au garrot, est de 66 cm.
Distribution
géographique.
Cette espèce
paraît avoir un assez grand cercle de dispersion ; on la trouve dans
tout le Sud-ouest de l'Asie.
Moeurs,
habitudes et régime.
Comme l'indiquent
et son poil et sa couleur, le Guépard est un véritable animal
des steppes, auquel l'agilité et la souplesse servent plus que la
force pour trouver sa nourriture.
Il se nourrit de
ruminants, petits et moyens, qui habitent son domaine, et dont il sait
s'emparer avec la plus grande habileté. Il ne court ni très
vite ni très longtemps, et une Antilope se met bientôt, par
la fuite, à l'abri de ses atteintes. Le Guépard doit donc
employer la ruse et les embûches pour s'emparer de sa proie. A-t-il
aperçu un troupeau d'Antilopes ou de Cerfs, il se tapit à
terre, rampe silencieusement, cherchant à échapper à
l'oeil vigilant de sa victime. Jamais il ne s'avance que sous le vent.
Le guide du troupeau lève-t-il la tête, il se couche et reste
immobile. Il s'approche ainsi jusqu'à une quinzaine de mètres,
choisit la bête la plus à sa portée, s'élance,
l'atteint en quelques bonds, la renverse avec ses pattes, la mord à
la nuque. Dans sa résistance, celle-ci l'entraîne à
quelques centaines de pas; mais bientôt elle succombe, et le guépard
en boit avec avidité le sang chaud et fumant. |
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