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L'histoire de l'Asie > Asie centrale et Sibérie |
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La
civilisation
des steppes correspond à l'ensemble des cultures des populations nomades
qui ont occupé les vastes plaines eurasiennes, depuis la steppe pontique
(dans l'actuelle Ukraine et le sud de la Russie) jusqu'Ã la Mongolie et
au nord de la Chine. Ces populations, actives dès le IIIe
millénaire avant notre ère, ont façonné l'histoire de cette région
par leur mode de vie nomade, leur maîtrise des chevaux, et leur capacité
à influencer, voire dominer, les civilisations sédentaires voisines.
Les steppes eurasiatiques, qui s'étendent sur près de 8000 kilomètres, sont une immense région de prairies semi-arides, entre la forêt boréale au nord et les montagnes ou les déserts au sud. Ce territoire est particulièrement favorable à l'élevage d'animaux, notamment de chevaux, grâce aux herbes abondantes mais peu adapté à l'agriculture, en raison de l'absence de précipitations suffisantes. La géographie des steppes a donc favorisé un mode de vie pastoral et nomade, et les habitants de cette région ont développé des cultures distinctes de celles des civilisations agricoles. Ainsi, dès la fin du Néolithique, des populations de pasteurs-éleveurs s'installent dans les steppes. La culture de Yamnaya, active autour de 3500 à 2500 av. JC dans les steppes pontiques, est l'une des premières cultures nomades importantes. Ces peuples pratiquent l'élevage de chevaux, bovins, moutons et chèvres, et commencent à se déplacer sur de grandes distances pour trouver de nouveaux pâturages. Les populations des steppes ont joué un rôle majeur dans l'établissement des premières routes de la soie, qui reliaient la Chine à l'Occident. Les nomades facilitent les échanges commerciaux et culturels entre l'Asie et l'Europe en sécurisant les routes et en agissant comme intermédiaires entre les marchands. Ils ont aussi été à l'origine de grands empires, notamment avec les Mongols au XIIIe siècle sous Gengis Khan, qui construisent le plus vaste empire contigu de l'histoire. Cet empire mongol perpétuera le modèle de société des steppes en s'étendant sur une grande partie de l'Asie et de l'Europe orientale. Principales cultures et populations des SteppesLes cultures kourganes.Les cultures kourrganes sont des cultures qui se sont développées dans les steppes pontiques, une vaste région couvrant l'actuelle Ukraine, la Russie du sud et les zones limitrophes. Rattachées à la grande civilisation des steppes à laquelle elles fournissent quelques-uns de ses prémisses, elles appartiennent à la Préhistoire européenne autant qu'à celle de l'Asie. Ces différents groupes, bien que variés dans leurs modes de vie et leurs pratiques, partagent des éléments fondamentaux comme les kourganes et le nomadisme pastoral. L'hypothèse
kourgane.
L'hypothèse kourgane n'est pas sans controverses et critiques. Certaines critiques viennent du fait que Gimbutas a mis en avant une vision de société patriarcale guerrière qui contraste avec d'autres visions de sociétés plus pacifiques pour la période néolithique européenne. En outre, des théories alternatives ont émergé, telles que l''hypothèse anatolienne, proposée par Colin Renfrew, qui suggère que les Proto-Indo-Européens étaient originaires d'Anatolie (actuelle Turquie) et qu'ils se sont diffusés vers l'Europe dès 7000 avant notre ère avec l'agriculture, ou encore l'hypothèse arménienne, une théorie qui situe l'origine des Proto-Indo-Européens dans le Caucase ou l'Anatolie orientale, à la jonction entre l'Europe et l'Asie. Des avancées en génétique, notamment par l'étude de l'ADN ancien, tendent cependant à renforcer l'hypothèse kourgane en montrant des migrations significatives provenant des steppes vers l'Europe autour de 3000 avant notre ère. Ces résultats semblent appuyer l'idée d'une dispersion des populations steppiques en direction de l'Europe, ce qui correspond à la chronologie proposée par Gimbutas pour la diffusion des langues indo-européennes. L'hypothèse kourgane a eu un impact majeur sur les études indo-européennes en fournissant un modèle cohérent de la diffusion linguistique et culturelle des langues indo-européennes. Elle a aussi influencé les représentations des sociétés préhistoriques européennes, en remettant en question les modèles plus pacifiques du néolithique européen. La
culture de Sredny Stog.
La
culture de Yamna.
La
culture des Catacombes.
La
culture de Maïkop.
Proto-Scythes
et Scythes.
Les
Proto-Scythes.
• La culture Srubna (ou "culture des tumulus à bûcher") s'est principalement développée dans la région des steppes pontiques, soit les territoires de l'actuelle Ukraine et du sud de la Russie, s'étendant à l'est jusqu'à la Volga. Elle apparaît autour de 1700 av. JC et persiste jusqu'à environ 1200 av. JC. Les populations Srubna pratiquaient principalement l'élevage (chevaux, bovins, moutons), avec une agriculture complémentaire. Leur mode de vie semi-nomade les amenait à se déplacer selon les saisons. La culture Srubna construisait des tombes en fosse, fréquemment recouvertes de bois (d'où le terme "tumulus à bûcher"). Ces tombes sont creusées en profondeur et comportent des structures en bois, parfois entourées d'un monticule de terre. On y trouve des outils en bronze, des poteries, et des objets en os, montrant une certaine avancée technologique. La métallurgie du bronze est bien maîtrisée, avec des armes, des pointes de flèches et des haches trouvées dans les sites archéologiques. La culture Srubna entretient des relations culturelles et commerciales avec d'autres cultures de la région, et ses pratiques funéraires montrent des influences de cultures plus à l'est et au sud. Ces échanges pourraient refléter des migrations ou des contacts commerciaux réguliers. • La culture Andronovo s'étend sur un territoire encore plus vaste, couvrant le Kazakhstan actuel, l'ouest de la Sibérie, et jusqu'à certaines parties de l'Ouzbékistan et du Kirghizistan. Elle est répartie sur une grande partie de la steppe eurasiatique. La culture Andronovo s'épanouit entre 2000 et 900 av. JC, environ simultanément à la culture Srubna. Les populations de la culture Andronovo pratiquaient également l'élevage (particulièrement de chevaux) et l'agriculture dans les zones les plus propices. Elles vivaient dans des habitats semi-permanents et menaient un mode de vie semi-nomade. Les tombes Andronovo sont généralement caractérisées par des fosses avec des pierres disposées autour du défunt, parfois accompagnées d'offrandes funéraires comme des poteries et des outils en bronze. Ces pratiques montrent des similarités avec celles de la culture Srubna, mais aussi des traits uniques, comme la position allongée des corps et des orientations précises. Les artisans Andronovo maîtrisaient bien la métallurgie du bronze, produisant des armes, des outils et des objets ornementaux. La poterie est également commune et souvent décorée de motifs géométriques. La culture Andronovo est considérée comme ayant eu une influence durable sur les sociétés nomades de la steppe eurasiatique, et certains chercheurs la relient aux premiers peuples indo-iraniens. Elle est donc cruciale pour comprendre les mouvements de populations et la diffusion des langues indo-européennes.Vers le VIIIe siècle av. JC., des groupes proto-scythes migrent progressivement vers l'ouest, s'établissant dans les régions situées entre la mer Noire et le Caucase. Ils y adoptent des pratiques culturelles locales tout en conservant leurs propres traditions, devenant peu à peu les Scythes. Les
Scythes.
Excellents cavaliers, les Scythes chassaient et guerroyaient à cheval; ils étaient renommés comme tireurs d'arc, mais ils ne maniaient pas moins bien l'épée. Leur arc était probablement un arc composé, dans le genre de ceux des Mongols, en forme de l'arc de Cupidon; leurs épées étaient en fer et finement travaillées. Les ennemis tués à la bataille étaient scalpés, et l'on buvait leur sang, employant comme tasses les crânes des ennemis tués précédemment. Les Scythes entretenaient des relations commerciales et diplomatiques avec les Grecs, notamment par l'intermédiaire des colonies grecques sur la mer Noire. Ils échangeaient des produits comme le blé, le bétail, et les fourrures contre des biens de luxe. Au VIe siècle av. JC, les Scythes sont confrontés à l'Empire perse de Darius Ier, qui tente sans succès de les soumettre. Les Scythes utilisent des tactiques de guérilla pour déjouer l'armée perse, évitant la confrontation directe et harcelant les envahisseurs. À partir du IIIe siècle av. JC, les Scythes commencent à perdre leur domination sur les steppes de la mer Noire, concurrencés par d'autres peuples nomades comme les Sarmates. Les invasions successives et les changements dans les routes commerciales contribuent à leur affaiblissement. De nombreux Scythes finissent par s'intégrer aux populations locales ou à migrer vers d'autres territoires. Leur influence perdure dans les cultures ultérieures de la région, notamment chez les Sarmates, les Alains, et les Huns. Les Sakas.
• Les Sakas orientaux (ou Sakas d'Asie centrale) occupaient les régions au nord-est de la Perse (actuel Iran) et étaient également présents dans des territoires voisins de la Chine.Les Sakas étaient principalement des nomades, bien qu'ils aient également eu des colonies sédentaires dans certaines régions, notamment en Asie centrale et dans le bassin de la mer Caspienne. Leur économie reposait sur l'élevage de chevaux, de chameaux, de moutons et de chèvres, et ils étaient également actifs dans le commerce des fourrures et des métaux précieux. Les Sakas, comme les Scythes avant eux, montraient une grande habileté à la guerre, notamment grâce à leur cavalerie. Leur société était divisée en plusieurs classes, avec une élite militaire et des chefs tribaux au sommet, souvent descendants de lignées royales. À partir du VIe siècle av. JC, les Sakas sont souvent en conflit ou en alliance avec les Perses. Les Sakas se sont d'abord installés dans les régions avoisinantes de l'Empire Perse, et plus tard, au IIIe siècle avant J.-C., certains groupes ont même envahi et pris le contrôle de certaines régions de l'empire Perse, comme la Bactriane et l'Indus. Aux IIIe et IIe siècles avant notre ère, certains groupes de Sakas migrent en Inde et y établissent des royaumes, notamment les Sakas Indo-Scythes qui s'établissent dans le nord-ouest de l'Inde, en particulier dans les régions modernes du Pakistan et de l'Afghanistan. Ces royaumes s'adaptent à la culture indienne tout en conservant leurs traditions guerrières et culturelles iraniennes. La culture matérielle des Sakas est caractérisée par des objets en métal précieux, des bijoux en or, des armes et des éléments artistiques comme le style animalier. Leurs tombes, comme celles des Scythes, contiennent des objets précieux et des restes de sacrifices rituels, ce qui témoigne de leur croyance en une vie après la mort et en la protection des ancêtres. La présence de dieux iraniens dans leur panthéon est attestée, et ils sont également influencés par les pratiques religieuses locales, notamment en Inde.Les Sarmates. Les Sarmates (IIIe siècle av. JC. - IVe siècle ap. JC) étaient un groupe ethnique indo-européen, apparenté aux Sakas, qui se sont installés dans les steppes d'Europe de l'Est, principalement entre le Danube et l'Oural, soit sur une large bande qui s'étendait des actuelles Ukraine et Russie méridionale jusqu'aux régions de la mer Caspienne et de la mer d'Azov. Les Sarmates succèdent progressivement aux Scythes dans certaines régions, et au cours du temps, ils ont été associés aux Alains et à d'autres populations de la steppe. Les Sarmates étaient aussi des nomades très organisés, remarquables par leur cavalerie lourde, qui était mieux équipée et mieux entraînée que celle des Scythes. Contrairement à ces derniers, qui se spécialisaient dans la tactique de harcèlement, les Sarmates développaient une cavalerie de choc qui jouait un rôle central dans leurs batailles. Leur société était structurée autour de la guerre, et ils s'appuyaient sur l'élevage, notamment de chevaux, pour leur mode de vie. Cependant, à partir du Ier siècle av. JC, certains groupes sarmates se sédentarisent dans les territoires qu'ils occupent et adoptent des influences des cultures voisines. Les Sarmates ont eu des relations militaires et diplomatiques avec plusieurs grandes civilisations de leur époque. Ils ont eu de nombreux contacts avec l'Empire romain. En tant que cavaliers redoutables, ils ont souvent été utilisés comme mercenaires dans les armées romaines. Les Sarmates Iazyges, par exemple, se sont installés dans les provinces romaines de Pannonie et ont servi comme alliés de l'Empire. Les Sarmates ont également eu des interactions avec l'Empire parthe, notamment en tant qu'ennemis ou alliés dans les conflits pour le contrôle de l'Asie centrale et de l'Est de l'Iran. La culture matérielle des Sarmates est influencée par leur mode de vie nomade, mais également par des contacts avec des civilisations plus avancées, notamment les Grecs, les Perses, et les Romains. Les Sarmates produisaient des objets en bronze, en or et en fer, et leurs arts métallurgiques se caractérisaient par des motifs animaliers et des représentations de scènes guerrières. Leurs tombes sont riches en objets funéraires, notamment des armes (comme des épées et des lances), des bijoux, des ornements en or, et des poteries. Les femmes sarmates étaient parfois enterrées avec des armes et des équipements de cheval, ce qui témoigne de leur rôle dans la société guerrière sarmate. Les témoignages romains et grecs soulignent le rôle des femmes sarmates en tant que guerrières, ce qui fait écho à leur image de société relativement égalitaire en termes de statut.Xiongnu. Les Xiongnu (IIIe siècle av. JC - Ier siècle ap. JC) sont l'un des premiers groupes nomades connus à avoir formé un empire organisé dans les steppes d'Asie centrale, particulièrement dans les régions qui correspondent aujourd'hui à la Mongolie et aux parties nord de la Chine et sont considérés comme l'un des précurseurs des grandes confédérations nomades de cette région du monde. Ils apparaissent dans les sources chinoises vers le IIIe siècle avant notre ère. L'Empire Xiongnu, sous la conduite de chefs puissants comme Modu Chanyu (règne : vers 209-174 av. JC), a constitué une confédération de tribus nomades. Les Xiongnu étaient des nomades équestres, dont l'économie reposait sur l'élevage de chevaux et de bétail, ainsi que sur des raids militaires contre les populations voisines. Leur société était organisée autour d'une confédération tribale, avec un système militaire très structuré. Le chanyu était le chef suprême de la confédération, et son autorité était renforcée par des alliances et des mariages diplomatiques, en particulier avec la Chine. Les Xiongnu ont été l'un des ennemis les plus redoutés de la Chine antique. Ils ont mené des guerres fréquentes contre les dynasties Han, ce qui a conduit à la construction de la Grande Muraille de Chine pour les contenir. Les Xiongnu ont réussi à imposer une forme de tribut à la Chine en échange de la paix. Ils ont aussi utilisé des tactiques militaires telles que des raids à cheval, qui leur permettaient de frapper rapidement et de s'éclipser avant que l'ennemi ne puisse réagir. À la fin du Ier siècle av. JC, les Xiongnu se fragmentent en deux entités principales : l'un au nord et l'autre au sud de la Chine. Leurs rivaux internes, ainsi que la pression militaire des Han et d'autres populations, conduisent à la chute de leur empire au début du Ier siècle ap. JC. Les Huns.
Les Huns étaient des cavaliers exceptionnels, célèbres pour leurs attaques rapides et leurs tactiques de raid. Leur organisation sociale était militaire, avec une structure de pouvoir centrée autour de leur chef suprême, le khan. Le plus célèbre d'entre eux est Attila, qui a dirigé les Huns à leur apogée au milieu du Ve siècle. Les Huns ont fait peser une menace sérieuse sur l'Empire romain. Ils ont envahi de vastes territoires d'Europe, contraignant les Romains à payer des tributs pour assurer la paix. En 451, Attila mène sa célèbre campagne contre la Gaule, mais il est défait par une coalition romaine et barbare à la bataille des Champs Catalauniques. Toutefois, les Huns continuent à exercer une pression sur les provinces romaines jusqu'à la mort d'Attila en 453. L'empire des Huns s'est ensuite désintégré rapidement en raison de luttes internes pour la succession et de l'attaque de nouvelles forces venant de l'ouest. Les Huns perdent progressivement leur pouvoir, et de nombreux groupes sont absorbés par les populations locales ou intégrés dans les royaumes germaniques. Les Avars.
Les Mongols et
les Türks.
Les
Mongols.
Les
Türks.
La vie dans les SteppesLa culture matérielle.Le mode de vie des steppes est basé sur le nomadisme pastoral. Les peuples des steppes déplacent leurs troupeaux au fil des saisons, vivant dans des habitations portables, comme les yourtes (structures de feutre tendues sur une armature en bois). Ce mode de vie les rend extrêmement mobiles et leur permet de s'adapter aux variations climatiques. L'usage
du cheval.
L'armement.
L'orfèvrerie
et les objets d'art.
Les
arts textiles.
Les
objets du quotidien.
Les
échanges et influences culturelles.
Organisation sociale
et structures politiques.
Chaque tribu avait un chef, généralement choisi pour ses qualités militaires, son charisme et sa capacité à rassembler le groupe. Ce chef avait un rôle de guide, de protecteur et de médiateur pour son clan. Dans les sociétés des steppes, les compétences militaires étaient valorisées en raison des fréquents conflits et des raids. Les chefs qui excellaient dans la guerre pouvaient acquérir une autorité renforcée, amenant plusieurs tribus à se regrouper sous leur commandement. La société des steppes comprenait une élite guerrière, formée de chefs de clan, de chefs de guerre et de guerriers émérites. Dans de nombreuses sociétés de la steppe, le pouvoir n'était pas strictement héréditaire. Les chefs pouvaient choisir leur successeur en fonction de sa compétence et de son soutien parmi les guerriers, bien que les membres de la famille restaient favorisés. La succession des chefs pouvait être complexe et entraînait fréquemment des luttes internes, car plusieurs membres de la famille ou guerriers importants pouvaient revendiquer le pouvoir. Ces luttes de succession entraînaient parfois des scissions dans les confédérations ou les empires nomades. Lorsque des circonstances favorables se présentaient, plusieurs tribus pouvaient s'unir sous la direction d'un chef puissant pour former une confédération tribale. Ces confédérations étaient temporaires, mais pouvaient se transformer en structures politiques plus stables si les conditions le permettaient. À la tête des confédérations, on retrouvait des chefs suprêmes appelés khans, qui avaient un pouvoir quasi-absolu sur les tribus unies sous leur autorité. Certaines confédérations sont devenues de véritables empires nomades, comme celui des Huns, des Sarmates, ou plus tard des Mongols. Les empires des steppes, bien qu'éphémères, étaient capables de mobiliser de vastes armées et d'exercer une influence considérable sur les civilisations voisines. Les alliances matrimoniales jouaient un rôle crucial dans la diplomatie. Les mariages entre familles de chefs renforçaient les alliances tribales et facilitaient l'union des clans. Pour asseoir leur pouvoir, certains chefs nomades exigeaient des tributs des tribus alliées ou soumises. La vassalité dans la steppe était un moyen de garantir la paix entre tribus, bien que ces alliances fussent souvent précaires et sujettes à des retournements. Les peuples des steppes entretenaient des relations diplomatiques et militaires avec les États sédentaires voisins, comme la Chine, la Perse ou les empires méditerranéens. Ils servaient parfois de mercenaires, de commerçants ou d'alliés pour ces empires, en échange de tributs ou de biens précieux. Les décisions importantes étaient normalement prises collectivement par un conseil de tribu ou de chefs de clan. Ce type de gouvernance collective permettait de maintenir l'ordre et de régler les différends internes. La justice n'était pas codifiée dans des lois écrites, mais transmise oralement à travers des coutumes et des traditions. La loi coutumière concernait des domaines tels que le mariage, les querelles de territoire, et les compensations pour les infractions. Dans certains empires nomades, notamment chez les Mongols, les assemblées appelées kurultai permettaient de désigner un nouveau chef ou de prendre des décisions collectives importantes. Ces réunions rassemblaient les chefs de toutes les tribus alliées et servaient de forum pour le débat et la décision politique. La religion.
Animisme
et naturalisme.
Les chamans sont des figures centrales dans la religion des peuples des steppes. Ils agissent comme des intermédiaires entre le monde des vivants et celui des esprits. Ils sont consultés pour interpréter les signes, guérir les maladies, et communiquer avec les esprits protecteurs. Les chamans utilisent divers rituels pour entrer en transe et accéder au monde autre. Ils utilisent souvent des tambours, des chants et des danses, et ils peuvent consommer des substances hallucinogènes pour favoriser la transe et la connexion avec les esprits. Ils invoquent des esprits protecteurs pour demander leur aide dans la guérison, la protection des guerriers, et la bénédiction des communautés. Ces esprits sont parfois des ancêtres, des animaux ou des figures mythologiques qui guident et protègent les clans et les tribus. Le culte des ancêtres est fondamental dans la religion des steppes. Les ancêtres sont vus comme des protecteurs qui continuent de veiller sur les vivants après leur mort. Ils jouent un rôle dans la préservation de l'harmonie et de la prospérité du clan. Les peuples des steppes honorent les chefs et les guerriers défunts par des sépultures fastueuses appelées kourganes. Les kourganes sont des monticules funéraires caractéristiques de la steppe eurasienne. Ils contenaient souvent des offrandes, des armes, des bijoux, des chevaux sacrificiels, et parfois même des serviteurs. Ces sépultures témoignent d'une société hiérarchisée et de croyances religieuses, où les guerriers et les chefs étaient souvent enterrés avec leurs biens précieux, symbolisant leur statut et leur pouvoir dans l'au-delà . Pratiques
rituelles et offrandes.
Symbolisme
religieux et iconographie.
Influences
religieuses extérieures.
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