| Boëthus, philosophe platonicien, disciple d'Eubule d'Ephèse qui entra en lutte avec Carnéade. | |
| Boëthus, philosophe épicurien et géomètre, né à Athènes, contemporain de Plutarque. |
| Boëthus de Sidon, philosophe Stoïcien. Ueberweg, prenant à la lettre un texte de Diogène Laërce, le croit contemporain de Chrysippe. Mais Zeller fait remarquer avec raison que, l'index d'Herculanum nommant Boethus entre Diogène de Séleucie et Antipater, avec Apollodore et quelques autres, il convient de ne pas prendre à la lettre le texte de Diogène. Boëthus avait composé, selon Diogène, un livre sur la Nature et un livre sur le Destin, selon un scoliaste un Commentaire du poème d'Aratus (Les Phénomènes). Le Pseudo-Philon le range parmi les stoïciens qui ont défendu le plus vaillamment les dogmes de l'école. Et ce qui est assez curieux c'est que nous ne connaissons guère de lui que des théories par lesquelles il se met en opposition avec les stoïciens les plus marquants. Au lieu de prendre pour critérium la représentation compréhensive, il admet quatre critères, l'esprit, la sensation, le désir et la science (Diog.; L. VII, 54); au lieu d'admettre la conflagration universelle qui, selon les stoïciens, mettait fin au monde pour préparer un monde nouveau, il soutient l'immutabilité et peut-être l'éternité du monde; il croit que l'âme est composée d'air et de feu, que la divinité est sans doute une substance éthérée, mais il refuse de la considérer comme l'âme du monde, lequel pour cette raison, n'est pas selon lui un être vivant; il la placerait plutôt dans la sphère la plus élevée d'où il la laisserait agir sur l'univers. Boëthus se rapproche d'Aristote et lui emprunte ainsi la plupart des doctrines par lesquelles il se sépare du Portique. C'est un de ces éclectiques, fort nombreux à cette époque, qui ont essayé de former avec les doctrines antérieures un système unique. (F. Picavet). |
| Boëthus de Sidon, philosophe péripatéticien, disciple d'Andronicus de Rhodes dont il fut peut-être le successeur, condisciple ou plus vraisemblablement maître de Strabon. Il avait continué sur les ouvrages d'Aristote l'oeuvre entreprise par Andronicus, composé sur les Catégories, sur la Physique et les Premiers Analytiques, peut-être sur le Traité de l'Ame et les Morales d'Aristote, des Commentaires que Simplicius admirait beaucoup et qui ont été utilisés par Simplicius, Thémistius, Dexippe, Ammonius, etc., mais qui semblent avoir disparu après le VIe siècle. Boëthus se rapprochait, dans l'interprétation de la doctrine d'Aristote, du naturalisme, qui avait comprimé chez les premiers péripatéticiens l'élément idéal et platonicien et qui triompha dans la suite avec Alexandre d'Aphrodise. (F. P.). |
| Boëthus Flavius, disciple d'Alexandre de Damas qui, contemporain de Marc-Aurèle, enseignait le péripatétisme à Athènes. |
| On connaît deux autres personnages de l'Antiquité qui portaient ce nom : Boëthus, un sculpteur qui vivait probablement à l'époque héllesitique et que mentionnent Pausanias et Pline, et Boëthus de Tarse, un démagoge cilicien, poussé au pouvoir par Antoine après la victoire de Philippes. |