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Chauveau

François Chauveau est un peintre et graveur français, né à Paris le 10 mai 1613, mort à Paris le 3 février 1676. Elève de Laurent de la Hyre, un des meilleurs peintres de l'époque. Après quelques travaux de burin, il s'adonna à la gravure à l'eau-forte qui convenait le mieux à l'activité de son esprit et à la fécondité de son imagination. Il exécuta d'abord nombre de planches d'après son maître, d'après Nicolas Poussin, d'après Eustache Lesueur (Vie de saint Bruno, 23 pl. in-fol.), ainsi que d'après quelques maîtres italiens, puis il réserva presque entièrement sa pointe à la reproduction de ses propres dessins. Artiste consciencieux, il fût accaparé par les principaux éditeurs et devint aisément un des vignettistes à la mode. 
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François Chauveau.
François Chauveau (1613-1676).
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Nous mentionnerons de lui : les 243 planches pour le recueil de médailles de Fulvio Orsini (1663), les vignettes pour les Fables de La Fontaine (1668), les figures des nombreuses planches reproduisant le célèbre carrousel de 1662 (Courses de testes et de bague; Paris, 1670, gr. in-fol.), enfin les vignettes pour les Oeuvres de Racine (1678, 2 vol. in-12) gravées d'après Charles Le Brun en collaboration avec Sébastien Le Clerc. 

Il réussissait le mieux dans les sujets romanesques, qu'il relevait par une certaine dose de poésie. Son oeuvre comprend environ trois mille pièces. Un bon nombre de ses planches font partie de la Chalcographie du Louvre. Cette fécondité empêcha Chauveau, malgré ses talents, de marquer sérieusement dans l'histoire de l'art. 

Il faisait partie de l'Académie royale de peinture et de sculpture depuis le 14 avril 1663, et Mariette constate que souvent certains peintres lui demandaient secrètement des dessins de tableaux dont ils se faisaient honneur. Les musées du Louvre et de Rennes possèdent quelques-uns de ses dessins. (G. Pawlowski)

René Chauveau est un sculpteur et architecte français, né à Paris le 1er avril 1663, mort à Paris le 6 juillet 1722; fils du précédent, élève du sculpteur Philippe Caffiéri. Il fut d'abord directeur des travaux de sculpture aux Gobelins; de 1693 à 1697, il séjourna en Suède, où il exécuta d'importants travaux pour le palais du roi Charles XI, le mausolée de la reine mère de Charles XII, la décoration de l'hôtel de M. de Tessin à Stockholm. Il fut aidé dans ces travaux par son frère Evrard Chauveau (1660-1739) qui avait le titre de premier peintre du roi de Suède. Il passa quelque temps à Berlin et revint en France en 1700. Il fut employé par Mgr Colbert, archevêque de Rouen, puis par le comte d'Avaux dans son château de Boissy en Brie. De 1705 à 1706, il sculpta, pour l'église Saint-Etienne-du-Mont à Paris, les statues de Saint Etienne et de Sainte Geneviève; il donna les dessins pour la chapelle de Saint-Luc dans l'église Saint Symphorien. A la Meilleraye, près Rouen, il exécuta le tombeau du marquis de Beuvron; au château de Versailles, il fit pour la chapelle un bas-relief en marbre représentant la Mort de sainte Thérèse. Pendant neuf années, il travailla à la décoration du château de Frascati près de Metz, pour le compte de la famille d'Harcourt; il composa aussi des dessins pour le château du marquis de Torcy à Sablé. (Maurice Du Seigneur).
Adolphe Chauveau est un jurisconsulte français, né en 1802, mort en 1868. Ancien élève de la faculté de droit de Poitiers, Chauveau entra, en 1823, au barreau de Paris dont il devint bientôt l'un des membres les plus distingués. A la suite de la révolution de 1830, à laquelle il avait pris une part active, il acheta un cabinet d'avocat au conseil d'Etat et à la cour de cassation. Mais, après quelques années d'un brillant exercice, il renonça à sa charge, et, en 1838, obtint au concours une chaire de droit administratif à la faculté de Toulouse qu'il ne devait plus quitter. Il y fit admirer son savant enseignement et fut nommé, en 1865, doyen de cette même faculté. 

On doit à Chauveau de nombreux et importants travaux sur la procédure, le droit criminel et le droit administratif. Quoique déjà anciennes, ses oeuvres, où se révèle une rare puissance d'analyse, restent intéressantes à consulter. Parmi les principales, nous citerons : Commentaire du tarif en matière civile (1832, 2 vol. in-8); Code pénal progressif (1832, in-8); Théorie, du Code pénal, en collaboration avec Faustin-Hélie (1836-42, 8 vol. in-8, 1re édition; 1887-1888, 6 vol. in-8, 6e édition); Dictionnaire général de procédure ou Table du Journal des avoués (1837, in-8); Principes de compétence et de juridiction administrative (1841-1844, 3 vol. in-8); Formulaire général du Traité pratique de procédure civile et commerciale, en collaboration avec Glandaz (1854-1867, 2 vol. in-8); Code d'instruction administrative (1860-1861, 2 vol. in-8, 2e édition); Code de la saisie-immobilière (1868, 2 vol. in-8), etc. 

Chauveau collabora, en outre, de la manière la plus active, à diverses publications juridiques comme le Journal des avoués (1823-1878, 103 vol. in-8), dont il fut rédacteur en chef et publia la Table, le Journal de droit administratif, qu'il fit paraître avec le concours de Batbie (Toulouse, 1853-1878, 26 vol. in-8), et la Revue du notariat. Il a donné une 4e édition annotée et augmentée des Lois de la procédure civile et administrative de L.-G. Carré (1862-1863, 14 vol. in-8). (Casimir Cheuvreux).

Pierre-Joseph Chauveau est un homme d'Etat et littérateur canadien né à Québec en 1820, mort en 1890. Il se fit connaître de bonne heure en collaborant au Courrier des Etats-Unis que venait de fonder Frédéric Gaillardet. Il fit partie du ministère Hincks-Morin (1851 -1855) et exerça ensuite, pendant onze années, avec une haute compétence, la surintendance de l'instruction publique. En 1867, il dirigea le premier cabinet local de la province de Québec. 

Chauveau a été un orateur brillant et un écrivain distingué. Le beau et patriotique discours qu'il prononça à l'inauguration du monument élevé en souvenir de la bataille de Sainte-Foye, la dernière victoire française de la guerre de Sept ans en Amérique, est justement célèbre au Canada

Il a publié : l'Instruction publique an Canada (1876); et François-Xavier Garneau, sa vie et ses oeuvres (1883). (E. Salone).

Jean-Baptiste-Auguste Chauveau est un physiologiste  né à Villeueuve-la-Guyard (Yonne) le 23 novembre 1827. Entré comme élève à l'Ecole vétérinaire d'Alfort en 1844, diplômé vétérinaire le premier de sa promotion en 1848, il fut nommé la mérite année chef de service à l'école de Lyon, où il devint professeur d'anatomie et de physiologie en 1863 et directeur en 1875. Il a soutenu sa thèse de docteur en médecine en 1877. Elle a pour titre : Contribution à l'étude de la vaccine originelle

Son premier travail remonte à 1848. C'est une étude sur la Disposition anatomique, chez la vache, de l'utérus, des ovaires et des ligaments sous-lombaires. Nous citerons encore parmi les oeuvres de ses débuts : De la membrane interne de l'utérus étudiée chez la femme et les femelles de nos principaux animaux domestiques (1849); Quelques notes sur la structure et la sécrétion de la corne (1853). Chauveau a publié ensuite un Traité d'anatomie comparée des animaux domestiques (1re édition, 1855-1857; 2e, 1873; 3e, 1879; 4e, 1889). Cet ouvrage a été traduit en anglais et en italien. 

En physiologie, Chauveau s'est d'abord occupé de la circulation. Il est l'auteur de plusieurs mémoires sur le Mécanisme du coeur, insérés dans les Comptes rendus de l'Académie des sciences, la Gazette médicale de Lyon, la Gazette médicale de Paris, etc. (1855-1860). Plus tard, en collaboration avec Marey, il a publié plusieurs mémoires sur la Détermination graphique des rapports du choc du coeur avec les mouvements des oreillettes et des ventricules, ainsi que sur les pressions intracardiaques (1861-1863). A citer encore une série de travaux Sur les caractères du mouvement du sang dans les artères et sur la théorie des souffles ou murmures engendrés par le mouvement du sang ou de l'air dans les appareils circulatoire et respiratoire (1858 à 1860 et 1877). 

Les nombreuses publications de l'auteur sur ces différents sujets sont consignées dans les Comptes rendus de l'Académie des sciences, dans ceux de la Société de Biologie, la Gazette médicale de Lyon, la Gazette médicale de Paris, les Mémoires de l'Académie de médecine, le Journal de la Physiologie, etc. 

D'autres sujets de physiologie ont été étudiés par Chauveau, particulièrement la glycogénie hépatique, les fonctions du système nerveux, l'électro-physiologie, la nutrition. Voici, parmi beaucoup d'autres, les mémoires à signaler : Nouvelles recherches sur la question glycogénique (Comptes rendus, 1856); De l'excitabilité de la moelle épinière, etc. (Journal de la physiologie, 1861); Recherches physiologiques sur l'origine apparente et sur l'origine réelle des nerfs crâniens (Ibid., 1862); du Nerf pneumo-gastrique considéré comme agent excitateur et comme agent coordinateur des contractions oesophagiennes dans l'acte de la déglutition (Journal de la physiologie, 1861); Théorie des effets physiologiques de l'électricité (Ibid., 1859-1860); De l'excitation temporaire des nerfs (Comptes rendus, 1873-1876); la Glycose, le glycogène, la glycogénie, en rapport avec la production de la chaleur et du travail mécanique (Ibid., 1886); Documents sur les relations qui existent entre le travail chimique et le travail mécanique des muscles (Ibid., 1867). 

Chauveau a publié d'importants travaux sur le physiologie générale des virus et sur les maladies infectieuses. On lui doit la première démonstration expérimentale de l'inanité de la doctrine de la spontanéité des maladies virulentes (Production expérimentale de la vaccine naturelle, improprement appelée vaccine spontanée dans Bulletin de l'Académie de médecine, 1886) et de l'état corpusculaire des agents virulents (Nature du virus vaccin). Détermination expérimentale des éléments qui constituent le principe actif de la sérosité vaccinale, etc.( Comptes rendus, 1868). Consultez aussi la Revue scientifique : La Cause intime de la virulence (1871); Ferments et virus (1881). 

Ces travaux ont été suivis de beaucoup d'autres sur le Mécanisme de la contagion naturelle (1868); sur l'Atténuation des virus par la chaleur ou l'oxygène comprimé et les inoculations préventives; plusieurs mémoires insérés de 1881 à 1889 dans les Comptes rendus de l'Académie des sciences, la Revue scientifique et la Revue de médecine; sur la Théorie de l'immunité et le rôle joué dans l'acquisition de cette propriété par les produits de la vie microbienne (1880-1888); sur la Présence éventuelle de microbes pathogènes dans le sang des sujets bien portants (1885); sur la Vaccine et sur les Relations qui existent entre la vaccine et la variole (recherches appuyées sur un nombre considérable d'expériences entreprises de 1865 à 1884 et publiées dans divers recueils); sur la Tuberculose et sa virulence, avec les premières démonstrations qui aient été faites de la Transmission par les voies digestives, de l'identité de la tuberculose de l'homme et de celle de l'état corpusculaire dit virus, etc. (1868 à 1884); sur l'agent pyohémique (1877); sur la Nécrobiose et la gangrène (1873); sur le Sang de rate (1879 à 1880); sur la Septicémie puerpérale et sur la Septicémie gangréneuse (1882 à 1884). 

Nommé correspondant national de l'Académie de médecine en 1861, associé national en 1876, Chauveau, à la mort de Bouley, fut désigné pour le remplacer comme inspecteur général des écoles vétérinaires et comme professeur de pathologie expérimentale au Muséum d'histoire naturelle; il l'a remplacé, de même, à l'Institut, en 1886. (Dr A. Dureau).

Franck-Joseph-Charles Chauveau, dit Franck-Chauveau, est un homme politique français, né à Paris le 1er septembre 1846. Avocat. Elu député au mois d'août 1876 par l'arrondissement de Senlis. Membre du centre gauche, il fut un des 363 députés qui protestèrent par leur vote contre le coup d'Etat du 16 mai 1877. Il fut réélu le 14 octobre suivant, après la dissolution de la Chambre, par 11,511 voix contre 9898 données au candidat bonapartiste soutenu officiellement par le gouvernement du maréchal Mac-Mahon. Elu encore une fois, le 21 août 1881, il fut battu au scrutin de liste en octobre 1885. Il a été ensuite sénateur de l'Oise. 

Dans la haute chambre, comme à la Chambre des députés, Franck-Chauveau a fait partie de la gauche républicaine la plus modérée.

Il a publié en brochure, en 1873, un discours prononcé à la conférence des, avocats : Lord Brougham, et un extrait de bulletin de la Société de législation comparée, en 1870, Etude sur la législation électorale de l'Angleterre.

Claude François Chauveau-Lagarde est un avocat de Paris, né en 1756 à Chartres, mort en 1841, se distingua sous le régime de la Terreur en défendant, au péril de sa vie, un grand nombre d'accusés, notamment la reine Marie-Antoinette, Mme Elisabeth, soeur du roi, et Charlotte Corday. Dénoncé par Hébert et mis en arrestation, il était sur le point d'être traduit devant le tribunal révolutionnaire lorsque le 9 thermidor lui sauva la vie. Sous les divers régimes qui se succédèrent, il continua avec la même indépendance l'exercice de sa profession, et mérita l'estime de tous. En 1806, Napoléon le gratifia d'une des charges d'avocat au Conseil d'État qui furent créées alors. Les Bourbons, à leur retour, lui donnèrent la croix d'honneur avec des titres de noblesse. Il fut nommé en 1828 conseiller à la Cour de cassation. Il a publié une Notice sur le procès de la reine et de Mme Élisabeth (1816); et quelques plaidoyers. Son nom a été donné à une rue de Paris.
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Dictionnaire biographique
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