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Les
premières traces de peuplement en Suède remontent à environ 12
000 ans, soit après la dernière glaciation. Les premiers habitants étaient
des chasseurs-cueilleurs qui s'installaient près des côtes et des lacs.
Vers 4000 av. JC l'introduction de l'agriculture et de l'Ă©levage correspond
au développement de communautés sédentaires. Des mégalithes
sont érigés un peu plus tard, et lesoutils en pierre sont progressivement
remplacés par des outils en métal. A partir de 1700 av. JC, la Suède
développe une culture riche en métal, influencée par les échanges commerciaux
avec l'Europe continentale. Les tumulus et les gravures rupestres de cette
période montrent une société complexe et hiérarchisée. A l'Âge du
fer (500 av. JC - 800 ap. JC), les tribus suédoises commencent à se consolider
en entités plus grandes et plus organisées. Les influences germaniques
sont notables. La société devient plus structurée avec des rois et des
chefs locaux. Bien que la Suède ne fasse pas partie de l'Empire
romain, les contacts avec les Romains par le commerce et les Ă©changes
culturels sont attestés. Des artefacts romains ont trouvés en Suède.
Les Vikings suédois (800 - 1050 ap. JC), également appelés Varègues, font des voyages vers l'est, en particulier en Russie, en mer Noire et jusqu'à Constantinople. Ils établissent des routes commerciales et des colonies, jouant un rôle crucial dans le commerce entre l'Europe et l'Orient. Les Suédois colonisent aussi des régions telles que le territoire de l'actuelle Russie et l'Ukraine, établissant des centres commerciaux comme Novgorod et Kiev. Ils interagissent avec les peuples finno-ougriens, baltes et slaves, tant par le commerce que par les conflits. À la fin de l'âge viking, les chefs locaux commencent à consolider leur pouvoir. La plus ancienne
population de la Suède dont le nom soit connu est celle des Suions,
Suiones, qui paraissent avoir donné son nom au pays. A ce peuple
d'origine germanique, mentionné par Tacite, vint
se joindre un autre peuple de la Germanie, les Goths. Suivant les traditions
suédoises, essentiellement mythologiques, et non historiques, la dynastie
des Ynglingers régna d'abord sur le pays, dont la capitale était Upsala,
oĂą le paganisme des Ases Le christianisme
commence à pénétrer en Suède à la fin du premier millénaire, avec
des missions chrétiennes venant d'Allemagne et du Danemark. Cela entraîne
des changements culturels et sociaux importants, prĂ©parant la voie Ă
l'unification du pays. A cette époque, la Suède commence à voir l'émergence
d'une autorité centrale plus forte. Les efforts pour unifier les différents
clans et royaumes sous un seul roi se renforcent. Saint
Anschaire fut le premier apôtre des Suédois en 829; mais le christianisme Le paganisme ne fut, entièrement déraciné du Nord du pays que vers la fin du XIIe siècle. Les Goths au Sud avaient formé un peuple séparé des Suédois au Nord jusqu'à l'extinction de la dynastie des Skioldungiens en 1057. Par l'avènement au trône de Stenkil, fondateur d'une nouvelle dynastie, le sceptre passa des Suédois aux Goths, et de longues discordes s'ensuivirent. La lutte entre le paganisme et le christianisme les alimenta. La dynastie de Stenkil s'éteignit en 1129, et la rivalité des Goths et des Suédois appela deux familles. celle de Swerker ler, soutenu par les Goths, et celle de saint Éric, élu par les Suédois, à se disputer le trône. Il fut possédé alternativement jusqu'en 1250 par des princes de l'une et de l'autre maison. Au milieu de ces divisions intestines. la noblesse acquit une grande influence, et le pouvoir du premier dignitaire du royaume, appelé iarl, devint presque égal à celui du roi. A la mort d'Éric XI, en 1250, le mari de sa soeur, Birger, de la famille de Folkunger, occupait cette charge, et il en profila pour s'emparer du gouvernement au nom de son fils aîné, Waldemar. Mais il investit ses deux autres fils, Magnus et Éric; d'apanages qui les rendirent trop puissants, et la guerre civile éclata dans sa famille. Magnus détrôna
son frère en 1279. Il donna des lois sages à ses sujets. Torkel Knutson,
régent pendant la minorité de Birger, 1290-1303, acheva la conquête
de la Finlande, commencée par saint Éric. Magnus Smek, qui fut élu roi
de Norvège en 1319, et devint roi de Suède en 1520, régna d'abord sous
la tutelle d'un des chefs de la noblesse, Matths Kittilsmundson, et se
rendit odieux. Il fut en guerre avec son deuxième fils, Haakon, qu'il
avait placé sur le trône de Norvège, et fut forcé par ses sujets de
partager l'autorité royale en Suède avec son fils aîné Éric, mort,
en 1357. Il fut déposé et emprisonné en 1365, et mourut en 1374, après
avoir tenté en vain de remonter sur le trône, où les états avaient
placé Albert de Mecklembourg, fils
de sa soeur. Avec Magnus finit la dynastie de Folkunger, Albert voulut
rendre son pouvoir absolu, et souleva contre, lui la noblesse, qui donna
en 1388 la couronne Ă Marguerite, reine de Danemark La puissante famille
de Sture fournit trois administrateurs du royaume, qui le gouvernèrent
malgré les prétentions et les succès passagers des rois du Danemark Avec l'abdication
de Christine finit en 1654 la dynastie de Vasa, et celle de Deux-Ponts
commença à régner avec Charles X, appelé
au trĂ´ne par cette princesse, sa cousine. Le premier roi de cette nouvelle
maison soutint la guerre contre la Pologne La Russie Sous le règne de Charles XV, et, à partir de 1872, sous celui de son successeur Oscar II, la Suède poursuivit son évolution libérale et commença à transformer son économie, presque exclusivement agricole et minière jusque-là , et qui désormais s'orientait vers le développement de la métallurgie et de l'industrie du bois. Le régime eut a traverser plusieurs crises, provoquées par les questions fiscales, douanières et militaires, mais qui, en Suède même, ne remettaient en cause l'autorité royale, pas plus que la création, en 1890 d'un parti social-démocrate. Il en fut autrement en Norvège, où la prérogative royale fut mise en échec par le Storthing. Ce qui aboutit, en 1905 à son indépendance, à la suite d'un plébiscite. En 1907, Oscar II eut pour successeur son fils, Gustave V, qui allait régner jusqu'en 1950 (remplacé ensuite sur le trône par Gustave VI Adolphe), et sous lequel les partis démocratiques, radicaux et socialistes, réussirent à imposer l'établissement du suffrage universel, masculin et féminin, avec représentation proportionnelle. Des réformes sociales furent également entreprises, telles que l'instauration de l'assurance-vieillesse dès 1913 ou la limitation de la durée de travail à 8 heures, en 1918. La Suède, qui s'était
tenue à l'écart de la Première Guerre mondiale
poursuivit sa politique réformiste dans les années 1920 et accéléra
son industrialisation, sous la conduite du parti social-démocrate, conduit
encore Ă cette Ă©poque par son fondateur Hjalmar Branting, et qui restera
ensuite le parti majoritaire pendant plus d'un demi-siècle. Le pays parvient
encore à maintenir sa neutralité pendant la Seconde
guerre mondiale, mais au prix de concessions faites sous la menace
à l'Allemagne Le parti social-démocrate
perdit le pouvoir en 1976, (pour le retrouver lors d'élections ultérieures).
Mais ce qui marquait la période qui s'ouvrait, c'était surtout l'essoufflement
du "modèle", en même temps que le sentiment d'un relatif isolement du
pays, au moment où s'affirmait avec plus de force la construction européenne,
qui venait de bénéficier de l'adhésion (en 1973) du Royaume-Uni La Suède a vu plusieurs alternances politiques depuis 2000. Göran Persson, du Parti social-démocrate, était Premier ministre jusqu'en 2006. Il a été remplacé par Fredrik Reinfeldt, du Parti modéré, qui a dirigé le gouvernement de centre-droit jusqu'en 2014. Ensuite, Stefan Löfven, également du Parti social-démocrate, a dirigé un gouvernement minoritaire jusqu'en 2021. En 2021, Magdalena Andersson a succédé à Löfven, devenant la première femme à occuper le poste de Premier ministre en Suède. L'émergence du parti des Démocrates de Suède (SD), un parti nationaliste et anti-immigration, a eu un impact significatif sur la politique suédoise. Leur montée en popularité a influencé les débats sur l'immigration, l'intégration et la sécurité. La Suède a cependant accueilli un grand nombre de réfugiés pendant la crise migratoire européenne de 2015, ce qui a mis à l'épreuve les capacités d'intégration du pays et a encore suscité des débats intenses sur les politiques migratoires.Bien que la Suède soit connue pour ses politiques d'immigration ouvertes, l'intégration des nouveaux arrivants reste un défi, avec des questions concernant le marché du travail, l'éducation et la cohésion sociale. Le 7 avril 2017, un attentat terroriste a eu lieu à Stockholm, où un camion a été conduit dans une foule, faisant plusieurs morts et blessés. Cet événement a renforcé les préoccupations concernant la sécurité et le terrorisme. La gestion de la pandémie de covid-19 par la Suède a attiré l'attention internationale en raison de son approche initialement moins restrictive comparée à d'autres pays. Les autorités ont privilégié des recommandations volontaires plutôt que des mesures de confinement strictes, ce qui a suscité des débats sur l'efficacité et les conséquences de cette stratégie. |
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