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Iris (l'Arc-en-ciel)

Iris (c.-à-d. en grec, arc-en-ciel) était la fille du centaureThaumas (fils de Pontos et de Gaïa) et d'Electre (fille d'Océan et de Téthis), et soeur des Harpyies. Elle personnifiait l'arc-en-ciel, et remplissait dans l'Olympe les fonctions de messagère des dieux. Elle était particulièrement affectée au service de Zeus. Celui-ci avait-il un ordre à donner aux autres Immortels, c'est Iris qu'il en chargeait. Voulait-il faire connaître aux humains sa volonté, c'est encore Iris qui, d'un vol léger, descendait sur la terre, soit en empruntant une figure humaine, soit en gardant sa forme divine. 

Elle apparaissait alors vêtue d'une tunique ample et longue, les cheveux ceints d'un bandeau, tenant à la main le caducée. On la reconnaissait aux ailes d'or fixées à ses épaules; parfois aussi elle portait, comme Hermès, des sandales ailées. Tantôt elle fendait les airs, aussi rapide que le vent, tantôt elle glissait sur l'arc-en-ciel qui relie le ciel à la terre. Elle franchissait avec une égale aisance l'élément liquide. Zeus l'ayant envoyée chercher la déesse marine Thétis, 

"entre Samos et les rochers d'Imbros, dit Homère, elle s'élança dans les sombres flots, et le golfe en gémit. La déesse plongea dans l'abîme, semblable à la balle de plomb adaptée à la corne du boeuf sauvage, et qui va porter la mort aux poissons voraces." 
Les enfers eux-mêmes s'ouvraient devant elle, lorsque, sur l'ordre de Zeus, elle allait y puiser, dans une coupe d'or, l'eau du Styx sur laquelle les Immortels prêtaient le redoutable serment.

Dévouée à Zeus, Iris l'était davantage encore à Héra. Non seulement elle transmettait ses messages, ou accomplissait ses vengeances, comme lorsqu'elle se rendit en Sicile, sous les traits de Bervé, pour incendier la flotte d'Énée, mais elle tenait auprès de la grande déesse le rôle de fidèle servante. Elle lui préparait son bain, l'aidait à sa toilette, et demeurait nuit et jour assise au pied du trône de sa maîtresse, sans jamais s'abandonner au sommeil, ni même dénouer sa ceinture ou ses sandales.

Elle servait également les autres divinités : lorsque les dieux regagnaient l'Olympe sur leurs chars, c'est elle qui dételait les coursiers et leur présentait la nourriture divine. Quand Aphrodite fut blessée par Diomède, Iris prit et emmena hors de la mêlée la déesse accablée l'aida à monter sur le char d'Arès et prit elle-même en mains les rênes et le fouet dont elle excita les chevaux.
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Iris et deux Silènes.
Iris entre deux Silènes. Vase à boire (scyphos) grec.

Son naturel obligeant s'exerçait même en faveur des mortels. Ayant entendu Achille qui se lamentait parce que la flamme du bûcher était trop lente à consumer le corps de Patrocle, elle alla spontanément trouver les Vents, qui étaient justement rassemblés dans la demeure du violent Zéphyre et faisaient un repas solennel, et elle demanda à Borée et à Zéphyre de venir embraser le bûcher.

Certains d'ailleurs donnent comme époux à Iris ce même Zéphyre et prétendent qu'Éros fut le fruit de cette union.

Sur terre, Iris était particulièrement honorée à Délos, où on lui offrait en présents des gâteaux de froment et de miel et des figues sèches. (GE).

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Dictionnaire Religions, mythes, symboles
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