Hg |
Le
mercure
(symbole : Hg) est un élément chimique métallique. Son numéro
atomique 80 dans le tableau périodique.
Il est souvent désigné comme un métal
lourd en raison de sa densité élevée. Le mercure est unique parmi les
métaux en raison de son point de fusion très bas, ce qui le rend liquide
à température ambiante. Il se présente alors comme un liquide argenté
brillant. Il est remarquable pour sa faible tension superficielle, ce qui
lui permet de former des gouttelettes sphériques. Cette propriété est
exploitée dans les thermomètres à mercure.
Le mercure est toxique pour les humains
et les animaux, en particulier lorsqu'il est ingéré, inhalé ou absorbé
par la peau sous forme de vapeurs ou de composés organiques de mercure.
Il peut causer des dommages au système nerveux
et aux reins. Les principales sources d'exposition
au mercure pour les humains sont la consommation de poissons contenant
du méthylmercure, la respiration de vapeurs de mercure provenant de sources
industrielles, l'utilisation de produits contenant du mercure et l'inhalation
de vapeurs de mercure provenant de l'amalgame dentaire.
Le mercure est également un polluant environnemental
grave. Les émissions industrielles et la combustion de charbon
sont des sources importantes de pollution au mercure,
qui peut se retrouver dans l'air, l'eau et les sols, contaminant ainsi
les écosystèmes et les chaînes alimentaires.
En raison de ses dangers pour la santé et l'environnement, le commerce
international de mercure est strictement réglementé. La Convention de
Minamata (Japon) sur le mercure, adoptée en 2013,
vise à protéger la santé humaine et l'environnement contre les émissions
et les rejets de mercure. Cette convention a entraîné des restrictions
sur l'utilisation du mercure dans diverses applications et des efforts
pour réduire les émissions de mercure dans le monde entier, ainsi que
pour développer des substituts et des alternatives à son utilisation
dans diverses applications industrielles.
Le mercure a été largement utilisé dans
le passé dans diverses applications, notamment dans les thermomètres,
les baromètres, les piles, les amalgames dentaires, les réacteurs de
recherche nucléaire, les interrupteurs électriques
et les lampes fluorescentes. Il trouve encore des emplois dans diverses
applications industrielles (production de chlore
et d'alcalis, dispositifs de mesure et de contrôle, lampes fluorescentes,
batteries) ou même dans l'extraction de l'or dans l'exploitation minière
artisanale. Ces utilisations peuvent varier d'un pays à l'autre en fonction
des réglementations environnementales et de sécurité.
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Numéro
atomique
Masse
atomique (uma)
Point
d'ébullition (°C)*
Point
de fusion (°C)
Masse
volumique (g/cm3)
Structure
électronique*
Degrés
d'oxydation |
80
200,59
357*
-38,4
13,6*
(Xe)4f145d106s2
2,
1 |
|
-
Les
sources de mercure.
Contrairement à de nombreux autres métaux,
le mercure n'est généralement pas extrait à partir de minerais spécifiques.
Au lieu de cela, il est souvent récupéré comme sous-produit d'autres
activités minières, principalement celles impliquant des minerais de
sulfure de métal.
Le mercure peut être libéré lors du
traitement de minerais contenant du mercure sous forme de sulfure de mercure
(comme le cinabre, HgS) ou lors de la combustion de charbon qui contient
parfois des traces de mercure. Cependant, bien que le cinabre soit la principale
source naturelle de mercure, l'exploitation minière du cinabre
pour le mercure métallique est devenue moins courante en raison de la
forte toxicité du mercure et de la réglementation environnementale stricte
associée à son extraction.
Le mercure est généralement récupéré
lors du traitement de minerais contenant du mercure, tels que les minerais
de cuivre, de plomb et
de zinc, par des méthodes de flottation ou de fusion.
Le mercure peut être récupéré sous forme de mercure métallique ou
de composés de mercure à partir des gaz de combustion et des résidus
de traitement.
Les principaux pays
producteurs comprennent l'Espagne, la Chine,
le Kirghiztan, le Pérou
et l'Algérie.
Les
principaux composés du mercure.
Le mercure peut
former différents composés chimiques, dont certains sont organiques et
d'autres inorganiques. Exemples :
• Le
chlorure de mercure (I) (Hg2Cl2),
aussi connu sous le nom de calomel, est parfois utilisé dans les
électrodes de référence en électrochimie et en laboratoire.
• Le chlorure
de mercure (II) (HgCl2) est toxique et a été
historiquement utilisé comme désinfectant et conservateur. Il est également
utilisé dans certains processus industriels.
• Le sulfure
de mercure (II) (HgS), également connu sous le nom de cinabre,
est la principale source naturelle de mercure. Il est souvent associé
à des gisements de mercure et est utilisé dans certaines applications
industrielles et artistiques.
• L'oxyde
de mercure (II) (HgO), aussi connu sous le nom de vermillon,
est utilisé comme pigment dans la peinture, les vernis et les encres.
Il est également utilisé dans certains types de piles et de capteurs
de gaz.
• L'amalgame
dentaire est un mélange de mercure métallique avec d'autres métaux
tels que l'argent, le cuivre,
l'étain et le zinc. Il
a été largement utilisé comme matériau de restauration dentaire, bien
que son utilisation ait été progressivement réduite en raison de préoccupations
environnementales et de santé.
• Le méthylmercure
est un composé organique de mercure qui se forme dans l'environnement
par la conversion microbienne du mercure inorganique. Il est hautement
toxique et peut s'accumuler dans les tissus des organismes vivants, en
particulier dans les poissons, constituant ainsi une menace pour la santé
humaine.
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