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Nippon |
36 00 N, 138 00 E |
Le Japon
est un archipel de l'Asie orientale, d'une superficie
totale du Japon est de 377,835 km². Les quatre plus grandes îles
sont : Hondo ou Honshû, qui est au centre de l'archipel et représente
environ 55% de la superficie totale; Hokkaïdo, au Nord; Shikoku
et Kyushû, les deux dernières au Sud. Ce pays, qui est, après
les Etats-Unis et la Chine,
la troisième plus grande puissance mondiale par son PIB,
est une monarchie constitutionnelle dotée
un gouvernement parlementaire. Elle est divisée en 8 régions et
47 préfectures; capitale Tôkyô;
population 127 millions d'habitants.
L'archipel forme une longue ligne se dirigeant
d'une façon générale du Nord-Est au Sud-Est, depuis le détroit de La
Pérouse, qui sépare l'île japonaise d'Hokkaïdo de l'île russe (depuis
1875) de Sakhaline, jusqu'aux îles Riou-Kiou
(Ryukyu) ou Nasei-Shotô, dont les plus méridionales (Yunakuni-jima, Iriomote-Jima,
dans le groupe d'Okinawa) sont à l'Est de Taiwan.
Kiou-Siou (Kyûshû) est séparé de la presqu'île coréenne par le détroit
de Corée. L'Océan Pacifique, dont les
dépendances baignent la côte occidentale des
îles,
en forme la limite orientale. Les îles Kouriles
ou Tchi-jima ( = mille îles) du Sud, revendiquées par le Japon depuis
leur occupation par l'Union soviétique en 1945, restent administrées
par la Russie.
Femmes en kimono (tenue traditionnelle) dans un café de Tokyo. Le Japon est désigné (ou à été désigné) sous divers noms, en particulier par celui de Dai Nippon (Grand-Japon), qui est la transcription chinoise de Ta Jepeun, Je-peun Kouo, empire du Soleil-Levant, comparé au Tchoung Kouo, empire du Milieu, la Chine. Zipangu de Marco Polo n'est qu'une transcription phonétique de Je Peun Kouo. Nippon (ou Ni-hon) a été la désignation officielle à partir de 670 ap. J.-C. Le Japon est encore désigné sous le nom de Finomoto, équivalent de Nippon, et en poésie sous celui de Yamato ( = porte des montagnes); mais de même que le nom de Nippon est généralement restreint à la plus grande des îles de l'archipel, Honshû (Hondo), de même Yamato est plutôt réservé à l'une des régions de cette même île (dans la circonscription de Kinaï) où se trouvent la ville de Nara et les célèbres sanctuaires Shintô. On peut encore citer les noms de O-mi-kuni, et à cause de sa longueur, Toyo-ashi-wara-no-chi-aki-no-naga-i-ho-aki-no-mizu-ho-sw-kuni. Côtes et îlesLes côtes.Les côtes très découpées et déchiquetées de l'archipel japonais ont ensemble un développement de 29,750 km, dont environ 10,600 pour Honshû et les îles adjacentes; 2500 pour Shikoku, etc., 9500 pour Kyûshû, etc., 5000 pour Hokkaïdo, etc. Ces côtes présentent un grand nombre de promontoires et de caps dont les principaux sont, en allant du Sud au Nord : le cap Sata-Misaki (cap Tchikatchov), au Sud de Kyûshû; le cap Ashizuri-Msaki, à la pointe Sud-Sud-Est de Shikoku; le cap Siriya-Zaki, à la pointe Nord de Honshû; le cap Erimo-Misaki au Sud-Sud-Est de Hokkaïdo; le cap Shiteloko au Nord et le cap Kamui-Misaki à l'Ouest de la même île. Parmi les nombreuses baies qui s'enfoncent dans le littoral, nous mentionnerons la baie de Nagasaki, sur la côte occidentale de Kyûshû ; celle de Kagoshima, qui divise en deux becs l'extrémité méridionale de Kyûshû, au Sud de la précédente; la baie de Tasa, au Sud-Est de Shikoku; la baie d'Osaka, la baie d'Isé (ou de Nagoya), les baies de Surunga et de Sagami, la grande baie de Tôkyô et la baie de Sendai, sur la côte orientale de Honshû; les baies de Wakasa et de Toyama, sur la façade occidentale de la même île; enfin les baie des Volcans (Uchiura-wan) et de Ishikari sur les côtes d'Hokkaïdo. Les îles.
Les Détroits.
Si l'on passe par le détroit de La Pérouse entre Sakhaline et Hokkaïdo, on pénètre dans la mer du Japon, formée à l'Est par la majeure partie des îles de l'archipel japonais, à l'Ouest par la Russie et les deux Corées; enfin, si l'on passe entre la péninsule coréenne et l'île de Kyûshû par le détroit de Corée, large de 250 km environ, on arrive dans la mer de Chine Orientale et qui est fermée à l'Orient par Kyûshû et les îles Ryukyu. La côte méridionale et orientale est tiédie par le Kuro-shivo, courant chaud, tandis que l'Oya-shivo, courant froid, baigne Hokkaïdo.
Relief du solLes îles du Japon, montueuses et volcaniques, sont couvertes de hautes montagnes escarpées, séparées par de fertiles vallées arrosées par de nombreux cours d'eau torrentiels. La direction générale de l'archipel japonais, du Nord-Est au Sud-Ouest, donne également les grandes lignes de son système montagneux qui s'inscrit dans la continuité du Kamtchatka et de l'arc de Kouriles et se prolonge, au-delà des Ryukyu, par Taiwan et atteint les Philippines, formant ainsi une chaîne d'îles qui forme la limite extrême de l'Asie vers l'Orient. Presque tous les pics de ces chaînes sont des volcans, soit éteints, soit encore en activité. La montagne est tellement l'expression même de la nature du pays, que le mot qui l'indique, yama, est devenu pour le Japonais presque l'équivalent du mot paysage.- Un temple avec, au fond, le mont Fuji. Le point culminant (3776 m) de Honshû et de tout l'archipele est le célèbre volcan Fuji-yama (ou Fuji-san), dans la région la plus large de Honshû; non loin est l'Ontake-san (3063 m). Entre les villes de Nagano et de Toyama s'élèvent les montagnes Neigeuses (Hida Sanmyaku), d'aspect très sauvage; c'est un massif granitique et porphyrique, qui dépasse 3000 m (Yariga-take, 3180 m); les cols sont de 1800 à 2000 m et obstrués par la neige une partie de l'année. On trouve dans le centre de l'île beaucoup de cimes de plus de 2500 m; nous citerons le Haku-san, le Tate-yama (2896 m), le Norikura, l'Asama-yama (2591 m), le Kimpu-zan, le Komaga-take (2923 m), le Shirane-san, le Nantai-san (2541 m), etc. Dans le Nord de Honshû s'élèvent les trois grands volcans de Chôkai-san, Ganju-san, Iwaki-san (1625 m). Le relief est beaucoup moins accentué dans le Chûgoku Sanchi, à l'Ouest du lac Biwa; ici le plus haut sommet dépasse à peine les 1500 m. Hokkaïdo est parcourue
par deux chaînes dont la formation géologique est différente : la chaîne
méridienne est granitique et feldspathique, tandis que l'autre, volcanique,
est formée de basaltes,
de trapps et de diorites;
c'est sur cette seconde chaîne que s'alignent, du Nord-Ouest au Sud-Est,
les volcans de l'île. Au centre de Hokkaïdo, le Asani-dake atteint 2290
m.
Une éruption du volcan Asamayama, au Japon. Photo prise à la fin du XIXe s. Kyûshû, où dominent les roches éruptives, renferme de beaux volcans dont quelques-uns sont encore en activité; à l'Ouest se trouve le Ounzen-san, volcan péninsulaire doit s'échappent dus sources thermales et des vapeurs sulfureuses. Les plus hauts sommet sont les volcans Kûju-san (1787 m) et Kirishi-yama (1700 m). Les crêtes schisteuses de l'île de Shikoku offrent également quelques sommets modérément élevés, avec en premier lieu le Tsurugi-san, haut de 1955 m. GéologieLe Japon renferme une grande variété de terrains sédimentaires et éruptifs, profondément bouleversés. Le gneiss ne paraît qu'en peu d'endroits; les schistes cristallins sont très développés; ils forment le noyau et les montagnes de Shikokou. Les schistes paléozoïques, les graywackes, les quartzites, les calcaires primitifs forment le centre de Honshû. Au-dessus se sont déposés des sédiments triassiques, jurassiques et crétacés. Les dépôts miocènes et pliocènes sont développés le long des rivages, mélangés à des grès, à des schistes argileux, à des tufs volcaniques, etc. Les granites se sont épanchés abondamment à travers les schistes cristallins et paléozoïques, altérés par le métamorphisme. Au Sud-Ouest et au centre de Honshû sont de vastes massifs granitiques; ils atteignent 3000 m au Komaga-take et forment la masse principale d'une grande partie des montagnes. Les éruptions ultérieures, porphyriques et surtout trachytiques et doléritiques, les ont partiellement recouverts.- La vallée de Nikko, dans les montagnes intérieures (Honshû). Le Japon fait partie de la ceinture volcanique qui borde l'Océan Pacifique (ceinture de feu du Pacifique). II compte des centaines de volcans éteints et une vingtaine en activité; les principaux de ceux-ci sont : l'Aso-yama, près de Koumamoto (Kyûshû) ; l'Asama-yama au Nord-Ouest de Tôkyô; le Shirane-yama dans les monts de Nikko, au Nord de Tôkyô. La nature volcanique du sol japonais est la cause d'un nombre considérable de sources thermales (généralement sulfureuses) et minérales dont les vertus curatives sont fort bien connues des Japonais qui les utilisent. Régime des eauxLa configuration même du Japon, baigné d'eau de tous côtés, la direction de ses arêtes montagneuses, suffisent à faire comprendre qu'il ne peut y avoir dans les îles des cours d'eau d'étendue considérable. Aussi aucun fleuve n'atteint-il une longueur de 400 km. Presque tous ont une pente rapide dans la partie supérieure et un lit ensablé dans la partie inférieure de leur cours. Le plus grand fleuve de Honshû est le Kiso-gawa, long de 368 km, qui sort des montagnes du Shinano (Hida Sanmyaku), et prenant une direction méridionale, se jette dans la Baie de Nagoya. Citons encore dans la même île l'Oho- y-gawa, entre Toutomi et Suruga, le Ten-riu (dragon céleste), entre le lac Suva et la mer (Toutomi-nada), à l'une des embouchures duquel se trouve Hamamatsu. C'est du lac Suva que sort aussi le Tsi-kuma-gawa (fleuve du sang de l'Ours) ou Sinano-gawa qui, après un parcours de 250 km, se jette dans le delta de la rivière de Niigata, où est construite la ville du même, nom. Citons encore le Kita-garni-gawa qui, long de 300 km, se jette après un cours Nord-Sud, dans le golfe de Sendaï (Rikuzen).Dans l'île de Shikokou, nous ne marquerons que le Yosino-gawa et le Naka-gawa qui ont plus de 100 km, et se jettent dans le détroit de Kii, entre Shikokou et Honshû; et dans l'île de Kyûshû le Tokusi-gawa. Enfin, si nous remontons au Nord, nous marquerons dans Hokkaïdo, le Tecivo-gawa, l'Isi-kari-gawa avec son grand affluent l'Ouyé-gawa, enfin le Kousino-gawa qui ont tous plus de 300 km. Le plus célèbre des lacs du Japon est celui de Biwa (Biwa-ko), ainsi nommé d'après sa forme (biwa = luth à quatre cordes), long du Nord au Sud de 83 km, large de l'Ouest à l'Est de 25 km, a 290 km de tour; il est entouré de collines qui, dans le Sud-Ouest deviennent des montagnes que couronne le célèbre monastère bouddhique de Hi-ye-san. Il est extrêmement poissonneux. Nous avons déjà mentionné du lac Suva; nous citerons encore le lac Asino-umi, au sommet du mont Hakoné, qui est plus grand; le Tsiu-son-zi, au sommet du Nantaï-san (Nikko); le Inawa-siro et le Ziu-san-kala dans le Nord. ClimatLes climats, au Japon, sont très variés à cause de la situation de ce pays. S'étendant du 25° au 45° de latitude Nord, et s'étageant du niveau de la mer à plus de 3000 m d'altitude, le Japon est soumis à des températures différentes selon les localités. Le climat est plus doux que celui du continent asiatique, à cause du Kuro-shivo, grand courant équatorial, qui longe les côtes sur une fort grande étendue, entre le 13° au Nord et le 16° au Sud, mais il est moins chaud que celui des pays de la Méditerranée situés sous la même latitude, et surtout beaucoup plus extrême.Il gèle et neige en hiver à Kyushû, sous la latitude du delta du Nil. A Tokyo (35°40' de latitude Nord), la température moyenne de I'année est seulement de +13 °C; le thermomètre descend à -10 °C; il monte en juillet à +35 °C; on a compté jusqu'à 60 nuits de gelée; en hiver, de novembre à mars, la température moyenne est de + 5,5 °C. A Nagasaki, la température de l'hiver est + 6,5 °C, celle de l'été +25,1 °C : température moyenne, + 18°C. Le climat est soumis au régime des moussons; en été souffle le vent du Sud, humide et chaud; en hiver le vent glacé du Nord-Ouest et du Nord. II pleut beaucoup, surtout durant l'été; en hiver le temps est plus sec et le ciel serein. La chute d'eau annuelle est de 1430 mm, dans Honshû, et pendant l'été, les orages représentent 1/10e de la moyenne annuelle. Les typhons (taïfoun), fréquentes à la fin de l'été et en automne, créent à la navigation de grands périls. Elle est parfois paralysée, surtout en hiver, sur la côte inhospitalière de la mer du Japon, par le vent du nord. Toutes les chaînes
de montagnes de Honshû sont complètement couvertes
de neige pendant l'hiver. Les typhons sont, avec les tremblements de terre
qui accompagnent souvent les éruptions volcaniques,
un fléau pour cette contrée; ils visitent surtout les côtes Sud-Est
et étendent leurs ravages jusque sur la capitale.
Jardins du palais impérial, à Tokyo. Photos prises de nos jours : The World Factbook. Flore et FauneLa flore.On conçoit que le sol si éminemment volcanique de l'archipel japonais soit couvert d'une riche végétation et que sa flore soit étonnamment variée; elle comprend, en effet, 2743 espèces, sans compter les plantes importées de Chine et d'Europe depuis les temps historiques; elle abonde surtout en bois de toutes sortes. Cette flore présente de grandes ressemblances avec celle de la zone forestière du bassin de l'Atlantique (Europe et Amérique du Nord) et avec celle de l'Europe tertiaire. Elle a aussi beaucoup des plantes de la région des moussons (Asie orientale), bambous, camphrier, Camellia japonica, diverses Laurinées et Terstromiacées. Les chênes verts, les conifères, les hêtres, les ormes, les aunes, les magnolias sont très répandus. La flore des montagnes supérieures est celle des régions arctiques. On connaît les emprunts faits par les jardiniers européens au Japon : camélia, magnolia, ailante, chrysanthèmes, néflier du Japon (Eriobotrya japonica, etc.). Dans le Nord de Honshû, on trouve un grand nombre de conifères, parmi lesquels on distingue : le kinoki (arbre du soleil) et le soughi (le cèdre du Japon des voyageurs), arbres sacrés des Japonais; le karamats, qui croît dans les hautes altitudes. Les autres essences sont : le châtaignier, le chêne, le hêtre, l'orne, le kousoumo-ki ou camphrier, l'ioussou ou bois de fer du Japon, le frêne; le hô, d'un bel effet ornemental; le mûrier, l'aune, l'érable, l'arbre à cire; le kiri, dont on confectionne des coffres laqués, le bambou, etc. Au nombre des arbres à fruits, ou remarque le cerisier, le prunier et le pêcher dont la floraison est l'occasion de grandes fêtes. Les fleurs sont innombrables : elles ont, en général, plus d'éclat que les fleurs d'Europe, mais moins de parfum. La faune.
L'holothurie est commune sur presque toute les côtes et on a trouvé des coraux dans les roches qui forment la ceinture de la baie de Tôkyô. Les principaux animaux domestiques de l'archipel sont : les chevaux, plus grands et plus vigoureux que ceux de la Chine; le boeuf, la vache et le buffle; des porcs en petit nombre. Le Japon ne nourrit ni ânes, ni moutons, ni chèvres; mais le lapin d'Europe s'y est parfaitement acclimaté. La volaille est très abondante et constitue, avec le riz et le poisson, un des principaux éléments de l'alimentation des Japonais. (Henri Cordier / GE, DMC). Economie du JaponDans les années qui ont suivi le Seconde Guerre mondiale, la coopération gouvernement-industrie, une culture d'entreprise très particulière, l'efficacité du réseau bancaire dans la mobilisation de l'épargne, la maîtrise de la haute technologie, et des dépenses militaires faibles (1% du PIB) ont aidé le Japon, dont l'économie avait été laminée pendant le conflit, à se hisser parmi les premières puissances économiques mondiales.Deux des caractéristiques de cette économie ont résidé longtemps dans l'étroite imbrication des structures de fabricants, de fournisseurs et de distributeurs, connue sous le nom de keiretsu, et la garantie de l'emploi à vie, pour une part importante de la population active urbaine. Ces deux caractéristiques, cependant, ne sont plus aujourd'hui aussi déterminantes au regard de la double pression de la concurrence mondiale et les changements démographiques nationaux. La croissance de l'économie japonaise, qui avait été spectaculaire jusqu'à la fin des années 1980, s'est fortement ralentie au cours de la décennie suivante. Le Japon s'est alors enfoncé dans une longue crise de laquelle il ne s'est extrait qu'au prix de réformes laborieusement conduites (et sans doute trop tardives). Le débat se poursuit sur le rôle des effets de la réforme et la restructuration de l'économie, dont le point culminant a été la privatisation, en 1997, de la Japan Post, la première institution financière du pays. La santé économique semblait avoir été retrouvée au cours des années 2000, et la croissance a été de nouvea très forte à partir de 2005. Mais la crise mondiale, qui a commencé en 2008, a frappé de plein fouet un Japon resté fragile. Ainsi, bien que le secteur financier japonais n'ait pas été fortement exposé à la crise financière de la fin 2008, la forte baisse de l'investissement des entreprises et de la demande mondiale pour les exportations du Japon a de nouveau plongé le pays dans la récession. Aujourd'hui, c'est surtout l'énorme dette publique, qui s'élève à 170% du PIB, et le vieillissement de la population, qui apparaissent comme les deux principaux problèmes à long terme du Japon. Importation des
matières premières.
Il en était tout autrement dans le passé. La première mine d'argent fut découverte en 674 à Tsu-shima pendant la période Hakuho de Temmu-Tennô. On en trouve encore et on compte huit régions argentifères. L'or était connu sous Mommu-Tennô en 701. Le cuivre est d'excellente qualité et a été longtemps une des sources de la richesse du Japon; dans l'ancien temps, les Hollandais en faisaient un grand commerce à Deshima; les mines les plus connues sont celles d'Ani (Akita). Le fer, en grande quantité, est le plus souvent de qualité inférieure. La production du plomb a toujours été faible; quant au soufre, il se rencontre partout. Le zinc et le mercure font défaut.Le Japon manque également de roches de construction, ses calcaires sont trop friables, le granit est trop dur à travailler. On a dit que c'est à cause de cette absence de matériaux convenables que les Japonais préfèrent construire leurs maisons en bois, mais c'est aussi une bonne manière de se prémunir contre les nombreux séismes, tout explotant un matériau disponible en abondance. - Le Japon vu de l'espace. Cette photographie, prise depuis une navette spatiale montre une partie du sud des îles de Honshu et de Shikoku. Les zones sombres correspondent aux terrains volcaniques (montagnes), qui représentent de 80% de la superficie du Japon. Les zones les plus claires, dans les plaines côtières et dans les vallées correspondent aux espaces les plus urbanisés. Les régions agricoles sont entre les deux. Photo : Nasa. L'agriculture
et pêche.
L'orge et le blé sont récoltés en moindres quantités. Les autres productions agricoles du pays sont : l'igname, les dolics, le sagou; le soja, pois employé comme condiment; le navet, aliment d'un usage général; les champignons, que les Japonais cultivent en grand et vendent en Chine; une variété de thé exporté dans le monde entier; la canne à sucre, le chanvre, l'indigo, les citrons, les oranges, le poivre noir, le tabac, la laque, les vernis et le camphre. Dans toutes les îles, diverses algues comestibles servent à la nourriture. Ordinairement autosuffisant en riz, le Japon importe cependant environ 60% de ses denrées alimentaires, notamment de la viande, des oeufs et des produits laitiers, dont la production, dans le pays, est négligeable au regard de la forte augmentation de la demande au cours des dernières décennies. La grande source de protéines provient toutefois de la pêche. Le Japon est l'une des plus grandes flottes de pêche et totalise près de 15% des prises mondiales, en particulier de sardines, de maquereaux et de saumons. Sur les côte méridionales des îles de Shikoku et de Kyûshû, on trouve des fermes d'huîtres perlières. Hokkaïdo possède depuis longtemps d'importantes pêcheries fournissant des saumons, des harengs, des crabes, des mollusques avec ou sans coquilles. L'industrie et
les services.
C'est donc surtout, comme on l'a dit, sur les services que repose aujourd'hui la richesse du Japon. Ce secteur a fortement augmenté depuis les années 1980. Les banques, assurances, immobilier, commerce de détail, transports et télécommunications représentent désormais près des trois quarts du PIB (72,1% en 2008). La Bourse de Tokyo est la deuxième place financière du monde avec une capitalisation boursière de plus de 4 milliards de dollars, et la devise japonaise (le yen) est la troisième monnaie plus échangés dans le monde, après le dollar et l'euro. (Henri Cordier / GE, DMC et, pour l'économie, World factbook et divers). Quelques-unes des grandes villes du Japon
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