Vidal-Lablache ca. 1910 | L'appellation d'Extrême-Orient s'applique à trois parties différentes : 1° Asie tropicale (Indo-Chine, Chine méridionale, Insulinde); 2° Asie tempérée (Chine, Japon); 3° Asie froide (Sibérie orientale). La Chine est le pays le plus riche, le plus peuplé, celui qui a résisté le plus longtemps aux entreprises des Occidentaux. Pourtant 42 de ses « ports » sont ouverts au commerce européen. Dix d'entre eux, en comprenant Shanghaï, sont sur le Yang-tse-Kiang. Tchoung-king, point extrême de la navigation, est à 2300 km de la mer. Plusieurs positions maritimes ont été « cédées à bail » aux Français, aux Anglais, aux Allemands, aux Russes (remplacés à Port-Arthur par les Japonais). Carte de l'Extrême-Orient. Cliquez sur la carte pour l'agrandir. L'Extrême-Orient russe est rapproché de l'Amérique par la géographie physique, les relations ethnographiques et jusqu'en 1867 (cession de l'Alaska aux États-Unis) par les liens politiques. La colonisation s'est avancée le long de l'Amour. Vladivostok, la «-Dominatrice de l'Orient-» est unie par le Transsibérien à Saint-Pétersbourg (9300 km). La guerre contre la Chine (1895) a valu au Japon, Formose; la guerre contre la Russie (1905) lui a valu Port-Arthur, la moitié de Sakhaline et le protectorat de la Corée (annexée définitivement en 1910). La marine japonaise fait à celle des autres grandes puissances une concurrence de jour en jour plus active. (L. R.). | |