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Proclus

Proclus, surnommé Diadochus (c.-à-.d. successeur), philosophe néoplatonicien, né en 412 à Constantinople mort en 485, fut élevé à Xanthe en Lycie, alla étudier à Alexandrie, puis à Athènes, où il eut pour maîtres Plutarque, fils de Nestorius, et Syrianus, compléta son instruction par des voyages, succéda vers 450 à Syrianus dans la direction de l'école d'Athènes (d'où son surnom de Diadochus), et attira un grand nombre d'auditeurs. Proclus était également versé dans la philosophie et dans les mathématiques. 
Proclus avait aussi des connaissances étendues en astronomie, comme l'atteste son Traité de la sphère, dont l'édition la plus récente est de Gutenaker (Wurzbourg, 1830, 1-8°). Toutes les divisions de la sphère céleste y sont clairement exposées. Son Commentaire sur le 1erlivre d'Euclide contient beaucoup de détails curieux concernant l'histoire et la métaphysique de la géométrie. Son Exposition des hypothèses astronomiques est une sorte de sommaire de l'Almageste. (Hoefer, 1873).
En philosophie, il professait le néoplatonisme, exposant la doctrine de Platon d'après Plotin, Jamblique et Syrianus et y associant les idées d'Orphée et de Pythagore. Il chercha à relever le paganisme en l'interprétant par des explications allégoriques ou mythiques; il disait que le philosophe est l'hiérophante ou le prêtre de la nature entière, et il célébrait à la fois dans ses hymnes les divinités de nations les plus diverses. Initié aux pratiques de la théurgie, il donnait, comme ses prédécesseurs, dans le mysticisme et plaçait l'extase au-dessus de la raison. Son principal mérite est d'avoir donné au système Alexandrin sa forme méthodique et définitive.

On raconte de Proclus un trait semblable à celui d'Archimède incendiant la flotte des Romains. Suivant le chroniqueur Zonaras, il brûla, à l'aide de miroirs ardents, les vaisseaux de Vitalien assiégeant Constantinople. Mais un autre chroniqueur byzantin, Malalas, réduit ces miroirs ardents à de simples machines lançant du soufre. On parle aussi de flèches enduites d'une composition inconnue, dite soufre vif, analogue au feu grégeois, lequel pourtant ne fut connu que plus tard, vers 668.



Ouvrages. - Proclus avait composé un grand nombre d'ouvrages dont la plus grande partie est perdue : les principaux de ceux qui restent sont : des traités de la Providence de la Liberté et du Mal; l'Institution théologique et la Théologie platonicienne; des Commentaires sur divers dialogues de Platon; des Hymnes; des traités du Mouvement, de la Sphère et des Positions astronomiques; enfin des Scholies sur Euclide.

Editions anciennes. - Il n'existe aucune édition complète des oeuvres de Proclus. La Théologie platonicienne et l'Institution théologique ont été publiées ensemble à Hambourg gr.- lat., 1618; l'Institution théologique a été rééditée avec d'autres écrits par Fr. Creuzer, sous le titre d'Initia philosophiæ ac theologiæ ex platonicis fontibus ducta, Francfort, 4 vol. in-8, 1821-1825, et a été reimprimée par lui en tête du Plotin de la collection Didot. Le Commentaire sur le Timée a été publié à Bâle, 1542, et à Breslau 1847, par E. C Schneider. Le Commentaire sur le Cratyle a été donné par Boissonade, Leipzig, 1820. M. Cousin a publié, en 6 vol. in-8 1819-27, les traités de la Providence, du Destin, de la Liberté et du Mal (dont il n'existe qu'une traduction latine fort imparfaite par Guill. de Moerbeke), ainsi que les Commentaires sur le Premier Alcibiade et le Parménide, en grec, et a donné de ces mêmes écrits une nouvelle édition fort améliorée, 1864, in-4. Les Hymnes se trouvent dan les Analecta de Brunck. Le Traité de la Sphère, publié à Anvers en 1553 a été réédité à Wurtzhbourg en 1830 par Gutenæcker. Marinus, disciple de Proclus, a écrit sa Vie; elle se trouve dans la 2e édition de Proclus par M. Cousin (1865). M. Berger adonné une bonne analyse de la doctrine de Proclus (Paris, 1840).

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