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Jacques De Billy est un mathématicien et astronome né à Compiègne le 18 mars 1602, mort à Dijon le 14 janvier 1679. Entré en 1619 à la société de Jésus, il y enseigna pendant trois ans la philosophie, prêcha pendant plus de vingt ans et devint recteur de Châlons, de Langres et de Sens. Mais il cultiva particulièrement les mathématiques et fut un habile analyste en même qu'un astronome distingué. Dechalles et quelques autres contemporains louent de Billy, pour la clarté et l'ordre qui règnent dans ses ouvrages, où d'ailleurs il est difficile de découvrir quelque chose qui soit à lui. Cet ouvrage est clair parce qu'il en a banni toute règle de calcul. Il a rejeté, dans son Opus astronomicum (Dijon, 1661, in-4), les lois de Kepler et s'est montre attaché au système de Ptolémée. Mais il n'a donné de cette préférence aucune raison sérieuse. Dans l'introduction de cet ouvrage, on trouve une table des années et des jours d'une période callipique tout entière. Les années 1, 4, 7, 9, 12, 15, 18, 20, 23, 25, 29, 31, 34, 37, 39, 42, 45, 48, 50, 53, 56, 58, 64, 67, 69, 72, 75 étaient embolismiques, c'est-à-dire composées de 13 mois ou de 384 jours. Il fait l'obliquité de 3° 32', sans dire d'après qui; il croit encore à la trépidation comme Copernic; il ne donne qu'une partie de l'équation du temps, celle qui dépend de la réduction à l'équateur; il fait la parallaxe du Soleil de 2' 40"; il suppose les réfractions nulles au-dessus de 45°; il reproche à Hipparque de n'avoir pas tenu compte de la parallaxe du Soleil dans ses observations d'équinoxes, mais il valait bien mieux la négliger que de la supposer de 1' 23", comme fait de Billy pour corriger Hipparque. Il fait le mouvement du Soleil en 365,25 jours 0s0°45'48"; le mouvement d'anomalie 11s 29° 2' 49". L'équation du centre 2°2'48"; le mois périodique de la Lune 27j7h43'4"52"'29'V; le mouvement annuel de l'apogée 1s10°39'55"17"'2'V; le mouvement diurne de l'argument de latitude 13°13'45"39'''34'V, d'après Tycho, dont il adopte la théorie lunaire; il donne une liste de toutes les éclipses mentionnées dans les auteurs; il fait la précession de 49'' 56''' par an; il donne cinq pages de distances des étoiles. Il n'adopte pas les ellipses de Képler; il est donc assez inutile de parler de sa théorie des planètes, qu'il a puisée dans de mauvaises sources. Il finit par un tableau de toutes les observations rapportées par Ptolemée. Page de garde des Tabulae Lodoicaeae, par J. de Billy (1637). De Billy avait publié à Dijon, en 1656, ses Tabulae Lodoicaeae, seu universa doctrina eclipsium, tabulis, praeceptis ac demonstrationibus explicata; ces tables sont suivies d'une liste des éclipses les plus remarquables depuis Romulus jusqu'à l'an 1600. Il publia Sur la comète du mois d'avril 1665 (Paris, 1665, in-4). Il le fit réimprimer a Dijon, en 1666. Il y réfutait la trajectoire rectiligne, et donnait ses idées sur l'orbite véritable. Outre ceux déjà cités, ses principaux ouvrages sont : Nova geometriae clavis algebra (Paris, 1645, in-4); De proportione harmonica (Paris, 1658, in-4); Tumulus astrologiae judiciariae (Paris, 1659, in-4); Diophantus redivivus (Paris, 1660, in-4); ; Crisis astronomica de motu cometarum (Dijon, 1666, in-8). (L. S. / Delambre). Page de garde de l'Abrégé des préceptes d'Algèbre, par J. de Billy (1637). (N.B. : Selon Delambre, il y aurait eu un autre de Billy, qui a donné la description du cours de la comète de 1577. Ce qui l'incite à croire qu'il n'est pas l'auteur de l'écrit sur les comètes, c'est qu'il ne dit pas un mot sur leurs mouvements dans un traité d'astronomie qu'il annonce comme complet.) |
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