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![]() | Andrea d'Agnolo del Sarto, appelé souvent inexactement Vanucchi, est un peintre italien, né à Gualfondo, près de Florence, en 1487, mort à Florence le 22 janvier 1531. Fils d'un tailleur (sarto), il fut mis en apprentissage chez un orfèvre en 1494 et entra peu après dans l'atelier d'un peintre du nom de Giovanni Barile, peintre médiocre, mais bon sculpteur d'ornements, qui exécuta sous la direction de Raphaël tous les ouvrages de menuiserie du Vatican, et se forma presque seul en étudiant les oeuvres de ses devanciers. - ![]() Andrea del Sarto, Autoportrait (ca. 1528). Barile lui donna ses premières leçons et le fit étudier les fresques de Masaccio dans la chapelle Brancacci; en 1498, Andrea del Sarto eut pour maître Pietro di Cosimo, élève de Léonard et excellent coloriste; le jeune peintre développa son talent par une étude attentive des cartons de Michel-Ange et de Léonard de Vinci. II s'attacha ensuite à Francia Bigio et peignit avec lui un Baptême du Christ et une Descente de croix. Il exécuta en 1509 pour le couvent des servites de l'Annunziata, à Florence, cinq fresques représentant des Scènes de la vie de saint Philippe Benizzi, qui mirent le sceau à sa réputation; la composition et le dessin, la vie, et la réalité de ces tableaux sont également remarquables. II subit à cette époque l'influence de Giacomo Sansovino et peignit une Annonciation (qui se trouve au palais Pitti) pleine de sensibilité et de grâce, d'un riche coloris. De 1511 à 1514, Andrea del Sarto composa pour le couvent des Servites les Trois Rois mages et la Naissance de Marie, qui sont parmi ses meilleures oeuvres. En 1515, il peignit, encore pour les Servites, une Allégorie de la Justice et une Prédication de saint Jean, d'une grande simplicité, mais d'une composition un peu dure; puis suivirent un Baptême du Christ, l'Emprisonnement de Jésus, d'une grande puissance, bien qu'un peu maniéré; l'Evangéliste Jean, d'une réelle suavité d'expression et de coloris; la Dispute sur la sainte Trinité (ces deux derniers tableaux sont aux Offices). François Ier le fit venir à Paris où Andrea fit un portrait du Dauphin, une Charité (au Louvre, qui rappelle l'art de Michel-Ange), ainsi que la Piété (qui est à Vienne). Malgré les offres libérales que le roi de France lui faisait pour le retenir à sa cour, le peintre, rappelé par sa femme qu'il avait laissée à Florence, voulut revenir en Italie; François ler lui confia alors des sommes considérables pour lui acheter des tableaux et des objets d'art, mais Andrea del Sarto dissipa cet argent et n'osa pas revenir en France ![]() Madonna del Sacco, d'Andrea del Sarto. En 1525, il exécuta la Madonna del Sacco, un de ses chefs-d'oeuvre, pour le chemin de croix des servites : c'est un tableau d'un beau dessin, d'un coloris très heureux, plein de grâce et de vie. En 1527 vint une Cène, destinée à San Salvi, puissante, mais sans idéal (qui sauva l'église en 1529, lors du siège de Florence), On peut encore citer de lui une Vierge avec des saints, de 1528 (à Berlin); une Sainte Famille, de 1529 (au palais Pitti); un Mariage de sainte Catherine (à Dresde), une Sainte Famille (à Madrid), deux beaux Portraits de lui-même (aux Offices) et chez un amateur anglais, Cowper, et un certain nombre de portraits à la National Gallery, à Londres. On a d'Andrea del Sarto de beaux dessins à L'Albertine. Ses principaux élèves ont été Vasari, Giacomo de Pontormo (le plus célèbre de ses disciples), Francia Bigio, Dom, Puligo, Andrea Squarzella. La fin de la vie du peintre fut triste et misérable; abandonné de la plupart de ses amis et même par sa femme, il mourut dans la gêne. (GE). |
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