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Léonard de Vinci,
Leonardo da Vinci, est l'un des plus grands artistes de la Renaissance![]() Léonard de Vinci est né en Italie
en 1452 Ã Vinci, bourgade perdue dans les plis et replis que forment les
monts AIbano; il est mort en France au château
de Cloux, près d'Amboise, en 1519. Son père,
notaire, fils de notaire, était ser Piero; sa mère, une jeune paysanne
du nom de Catarina. Sa naissance mit fin à l'idylle : ser Piero la même
année sagement se maria, et Catarina suivit son exemple. Léonard fut
élevé chez son père et de bonne heure montra les plus rares aptitudes.
Il acquit très tôt des connaissances étendues
en grammaire, en arithmétique
et en musique. Ser Piero le fit ensuite entrer
dans l'atelier de Andrea Verrocchio (en 1470
au plus tard) pour lui apprendre la peinture
et la sculpture. Doué d'une exceptionnelle
beauté physique, adonné à tous les exercices du corps, improvisant des
vers qu'il chantait en s'accompagnant sur la lyre, il montrait dans ses
recherches une surprenante force de vues. Il fut persuadé de bonne heure
de la nécessité de subordonner l'imagination
même à l'observation de la nature.
On conte que, chargé par son maître de peindre la figure d'un ange Dès 1472, son nom est inscrit sur le registre
des peintres florentins. On sait que Léonard de Vinci habita à peu près
constamment Florence jusqu'en 1482; qu'il y a dessiné, peint et sculpté
et qu'il s'y est occupé d'études scientifiques et de travaux d'ingénieur
(Travaux pour la canalisation de l'Arno Peut-être Léonard de Vinci étudia-t-il
l'anatomie Léonard de Vinci peignit aussi, durant
sa période milanaise, divers portraits,
comme celui de Lucrezia Crivelli; il fut mêlé aux études relatives Ã
l'achèvement de la cathédrale et dirigea
les travaux d'une académie dite " Académie de Léonard de Vinci ", dans
laquelle il semble s'être réservé l'enseignement de la peinture.
Peut-être son Traité de peinture n'est-il que le résumé de ses
leçons.
![]() Vinci, Isabelle d'Este. Léonard de Vinci quitta Milan après la
conquête du Milanais par Louis XII. Il se réfugia
à Venise, en passant par Mantoue On retrouve ensuite Léonard de Vinci Ã
Milan, où l'appelle le gouverneur, Charles d'Amboise; à Rome, où il
peint à fresque la Madone et un donateur,
au couvent de San Onofrio, et deux ou trois tableaux, parmi lesquels le
Saint Jean-Baptiste du Louvre; puis à Bologne ![]() Vinci, Saint Jean-Baptiste. L'Italie Les ouvrages authentiques de Léonard de
Vinci sont très rares. Les superbes cartons qu'il avait faits avec Michel-Ange
pour la salle du conseil à Florence sont malheureusement perdus. La galerie
publique qui en possède le plus est le musée du Louvre, à Paris. On
peut y admirer 9 tableaux ou portraits, entre
autres : la Vierge Léonard Vinci nous est aussi connu comme savant, grâce au colossal répertoire de matériaux que forment ses notes manuscrites réparties entre diverses bibliothèques. Il y préconise la méthode mathématique, et résume, sans ordre apparent, mais avec une continuité et une originalité de vues surprenantes, ses idées sur tous les ordres de connaissances humaines; on y rencontre aussi des fragments humoristiques, des fantaisies, des maximes, des controverses, des prières, des lettres et jusqu'à des listes de mots. Nous ne suivrons pas les manuscrits de
Léonard de Vinci dans leurs vicissitudes; nous nous contenterons ici de
dire où se trouvent les principaux d'entre eux, et de mentionner les premières
publications qui les ont donnés à connaître. Le manuscrit le plus riche
est le Codex Atlanticus, conservé à la bibliothèque Ambrosienne
de Milan : il contient 393 pages (hauteur, 65 cm; largeur, 44 cm) et collés
sur ces pages environ 1600 feuillets, dont quelques-uns écrits des deux
côtés. La bibliothèque de l'Institut de France possède douze manuscrits,
apportés en France Déjà au XVIe
siècle, Melzi avait fait des extraits des manuscrits de Léonard de Vinci
et préparé une édition du Traité de la peinture. C'est en 1651
que les extraits qui forment le Traité de la peinture furent publiés
pour la première fois sous ce titre : Trattato della pittura di L.
da V. nuovamente dato in luce con la vita dell' autore da Raphaël du Fresne
(Parigi, 1651, in-fol.). Ce traité, compilation de divers fragments
des manuscrits, fut aussitôt traduit en français par Friart de Chambray.
L'édition a été faite d'après deux copies manuscrites, l'une qui est
aujourd'hui à la bibliothèque Ambrosienne, L'autre à la bibliothèque
Barberini. Il existe à la bibliothèque du Vatican
une copie dont l'écriture paraît du XVIe
siècle (Codex Vaticanus). On l'attribue à Melzi. Cette copie,
qui est la plus complète, a servi à l'édition du Traité de la peinture
que l'abbé Manzi, en 1847, dédia au roi Louis
XVIII, et à la savante édition de Heinrich Ludwig : Das Buch von
der Malerei nach dem Codex Vaticanus herausgegeben (Vienne, 1882, 3
B., in-8).
![]() Léonard de Vinci. En 1797, Venturi publiait des extraits inédits des manuscrits qu'il avait lui-même déchiffrés et traduits sous ce titre : Essai sur les ouvrages physico-mathématiques de L. de V., lu à la première classe de l'Institut national des sciences et des arts par J.-B. Venturi, etc., Paris, an V (1797). Venturi annonçait « qu'il présenterait bientôt, dans trois traités complets, tout ce que le Vinci avait fait sur la mécanique, l'hydraulique et l'optique. »Ce projet ne fut jamais réalisé. En 1826 parut le Trattato del moto e misure dell' acque, publié par Francesco Cardinali, dans le 10e vol. de la Collection des auteurs italiens qui traite du mouvement des eaux. C'est la reproduction d'un manuscrit petit in-fol., qui date du XVIIe siècle et qui est conservé à la bibliothèque Barberini de Rome. Il faut arriver jusqu'à la seconde moitié du XIXe siècle pour que l'on se mette enfin au déchiffrement et à la publication des manuscrits tels que Léonard de Vinci nous les a laissés. En 1872, sous le patronage du gouvernement italien, a paru un volume imprimé avec luxe et tiré à 300 exemplaires : Saggio dell'opere di L. d. V. Ce volume contient en reproductions photo-lithographiques un choix de 37 des pages les plus remarquables du Codex Atlanticus. En 1883, Jean-Paul Richter a publié en 2 gros volumes plus de 1500 extraits choisis dans tous les manuscrits et classés par ordre de matières, sous ce : The literary Works of L. de Vinci compiled and edited from the original manuscripts by J.-P. Richter Ph D. in two volumes, London, 1883. Enfin Charles Ravaisson-Mollien, après dix années de travail, a publié intégralement les 12 manuscrits de la bibliothèque de l'institut et les 2 volumes de la bibliothèque Ashburnam volés jadis par Libri et restitués depuis à la France : les Manuscrits de L. de V. publiés en facsimilés phototypiques avec transcriptions littérales, traductions françaises, avant-propos et tables méthodiques (6 vol. in-fol.). L'impulsion était donnée. Luca Beltrami a publié avec 94 fac-similés et leurs transcriptions littérales un manuscrit appartenant au prince Trivulzio : Il codice di L. da V. nella bibliotheca del Principe Trivulzio in Milano, trascritto ed annotato de Luca Beltrami Ripr. in 94 tavole heliographische da Angelo della Croce Milan, MDCCCXCI. Enfin la publication du Codex Atlanticus s'est poursuivie sous les auspices de l'Académie dei Lincei : Il codice Atlantico di L. de V. nella Bibliotheca Ambrosiana di Milano riprodotto e publicato della R. Academia dei Lincei sotto gli auspici e col sussidio del Re e dal Governo Roma. (Gabriel Séailles / NLI).
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