| Royan (Roianum, Regianuin) est une commune de la France, dans le département de la Charente-Maritime, sur la rive droite et à l'embouchure de la Gironde. Port de pêche. Population (2009) : 17,100 habitants. Bâtie en partie sur des rochers qui dominent l'embouchure du fleuve, en face de la pointe de Grave, Royan développe, le long de la côte, 6 km de boulevards bordés de grands hôtels ainsi que de jolies villas et encadrés de forêts de pins. Le boulevard Thiers, entre la terrasse de Foncillon, près du port, à l'Ouest, et le square Botton, où s'élève une statue en bronze d'Eugène Pelletan, à l'Est, est le rendez-vous des vacanciers. Au-dessus de la terrasse de Foncillon, le casino de Foncillon, inauguré en 1885, dresse ses deux campaniles Renaissance. De l'autre côté du square Botton est un second édifice du même genre, à la fois très vaste et très luxueux, le casino Municipal, construit en 1895. L'église paroissiale, de style gothique, ne date que de 1878. A signaler encore, dans le faubourg qui domine la ville, le château de Mons, construction du XVIIIe siècle, et la vieille église Saint-Pierre, du XIe siècle, reste d'un prieuré dont Brantôme fut titulaire. Depuis 1898, une jetée-débarcadère en eau profonde permet l'abordage des bâtiments de fort tonnage à toute heure de la marée. Le climat de Royan est, en tout temps, très tempéré. Les plages où conches, de forme semi-circulaire, sont au nombre de quatre, toutes en pente douce et couvertes d'un sable fin. Ce sont, en se dirigeant de l'Est vers l'Ouest : d'abord la Grande Conche, qui se développe sur 4 km, de la pointe de Valière jusqu'au port; la plage de Foncillon, en face du casino du même nom; les petites conches du Chay et du Pigeonnier, près de l'ancien fort; enfin la conche de Pontaillac, la plus pittoresque et celle ou la mer est la plus forte. On suppose que Royan est le Novioregum des Romains; mais les érosions de la mer ont effacé tout vestige de l'ancien littoral. Dès le XIe siècle, la ville avait un port assez important, avec, un château fortifié. Jusqu'au XIVe siècle, elle appartint aux seigneurs de Didonne et aux familles alliées de Tonnay-Charente et de Matha. En 1399, elle fuit confisquée au profit de Renaud VI de Pons, puis, après avoir appartenu quelque temps aux Anglais, passa successivement aux maisons de Taillebourg (1450), de laTrémoille (1501), de Montmorency-Luxembourg (1696). Elle resta dans cette dernière jusqu'à la Révolution. Elle avait joué, à raison de sa situation, qui en faisait la clef de Bordeaux, un rôle assez important dans les guerres avec les Anglais et dans les Guerres de religion. En 1242, Henri IlI y avait débarqué pour aller faire campagne contre saint Louis. En 1442 et en 1450, pendant la guerre de Cent ans, elle avait été assiégée par les Anglais. Les catholiques et les protestants se la prirent et reprirent réciproquement en 1569, en 1573, eu 1586. En 1622, Louis XIII y vint assiéger Soubise, et, s'en étant emparé, rasa les fortications et démolit le môle. Elle périclita ensuite. (GE). | |