| L'église Santa Maria del Fiore est la cathédrale (duomo) de Florence. Le plan de cette cathédrale ayant été mis au concours par les Florentins, le prix fut décerné à l'architecte Arnolfo di Lapo (quelques-uns le nomment Arnolfo di Cambio, da Colle), et les travaux commencèrent en 1208 selon les uns, et dès 1294 selon d'autres. La première pierre fut posée le 8 septembre, jour de la Nativité de la Vierge, à qui l'édifice fut dédié sous le nom de Santa Maria del Fiore. Le plan d'Arnolfo fut plus tard modifié par Brunelleschi pour l'érection du dôme; mais on peut se rendre compte de l'oeuvre primitive par une fresque de la salle capitulaire de l'église Santa-Maria-Novella, où Simon Memmi l'a représentée. - La cathédrale Sainte-Marie des Fleurs, à Florence. Ce qui donne un vif intérêt à la cathédrale de Florence, c'est qu'elle est la première des grandes constructions modernes de l'Italie, et qu'elle porte l'empreinte des efforts tentés par les artistes pour échapper aux traditions de l'architecture gothique. Après Arnolfo di Lapo, plusieurs hommes de talent dirigèrent les travaux. Giotto bâtit une façade que Benedetto Uguccione eut la malheureuse idée de faire démolir en 1558, et que l'on commença en 1636 de remplacer par une autre, demeurée inachevée. A Giotto succédèrent Taddeo Gaddi, André Orcagna, et Filippo di Lorenzo. Les constructions étaient interrompues depuis plusieurs années, lorsqu'en 1420 Brunelleschi proposa d'élever une vaste coupole octogonale au centre du transept; il triompha de toutes les difficultés que la jalousie lui opposait, et, quand il mourut en 1446, la coupole était achevée, moins la lanterne et la décoration intérieure, dont il avait composé les dessins. - La cathédrale de Florence, son campanile et son dôme. Image : The World Factbook. La cathédrale de Florence a la forme d'une croix latine, dont le grand bras est long de 138,30 m, et le petit de 101,80 m; la voûte de la nef principale atteint une hauteur de 46 m, et les voûtes des bas-côtés ont 30 m de hauteur. La croix qui surmonte le dôme s'élève à 119 m au-dessus du sol; cette coupole n'a pas moins de 42 m de diamètre. L'ensemble de l'édifice, vu de l'extérieur, surtout en se plaçant au Sud-Est, produit l'effet le plus imposant. Si l'on étudie les détails, on admire la délicatesse des ornements sculptés, les formes variées des colonnettes, les statues et les bas-reliefs qui représentent dignement l'école florentine, enfin les couleurs adroitement combinées des tables de marbre dont les murailles sont entièrement revêtues. L'intérieur de la cathédrale de Florence ne manque pas de majesté. La nef est composée de quatre immenses arcades ou travées en ogive, dont les piliers sont formés de quatre pilastres que surmontent des chapiteaux de feuillages. Les clefs des arcs sont saillantes, et portent sculptées les armoiries de la ville et du pape. Les vitraux furent exécutés en 1434 à Lübeck par un artiste florentin, d'après des dessins attribués à Ghiberti et à Donatello. L'intérieur de la coupole, peint à fresque par Vasari et par son élève Zuccheri, représente le ciel ouvert, avec les choeurs des anges et des bienheureux, figures qui n'ont pas moins de 16 m de hauteur; on y voit aussi les symboles du Saint-Esprit et la punition des damnés. Le maître-autel et le choeur sont placés sous la coupole. Derrière l'autel est un groupe de marbre blanc, l'Ensevelissement du Sauveur, dernier ouvrage de Michel-Ange, qui n'eut pas le temps de l'achever. Cinq chapelles forment l'abside. Le pavé de l'édifice est une mosaïque de marbres si variés, qu'on le dirait émaillé de fleurs. De tous côtés sont de magnifiques tombeaux, entre autres ceux de Brunelleschi, de Giotto, de Marsile Ficin, de Pierre Farnèse, etc. On remarque également le portrait de Dante près d'une porte latérale, la châsse en bronze de Saint Zanobi, ornée de bas-reliefs par Ghiberti, et les portes de bronze de la sacristie où Laurent de Médicis trouva un asile contre les Pazzi , surmontée de bas-reliefs en terre cuite vernissée par Luca della Robbia. (B). | |