Vidal-Lablache ca. 1910 - - - | La carte permet d'apprécier la richesse de configuration, qui est un des avantages justement vantés de l'Europe. Elle montre comment d'une masse continentale se détachent des péninsules et des îles, assez bien distribuées pour que chaque partie du littoral rencontre à proximité quelque rivage opposé. La masse continentale s'effile vers l'ouest, de sorte que, si l'on partage l'Europe suivant un méridien traversant le golfe de Finlande, la moitié occidentale ressemble elle-même à une grande péninsule. Les rivages se rapprochent assez, à l'ouest de cette ligne, pour qu'aucun point de l'intérieur n'y soit séparé de la mer par une distance atteignant 700 kilomètres : et dans la partie la plus resserrée, c'est-à-dire en France, la distance ne dépasse pas au maximum 100 kilomètres. Les plaines occupent plus des deux tiers de la surface de l'Europe. Dans tout l'espace qui s'étend entre la Crimée et la mer Blanche, entre le plateau de Podolie et l'Oural, les mouvements le terrain ne manquent pas, mais aucun point ne dépasse la hauteur de 400 mètres. De Russie, la plaine se prolonge dans le nord de l'Allemagne; elle confine à la Baltique et à la mer du Nord; mers qu'une élévation de niveau de 200 mètres ferait presque entièrement disparaître, et dont la concavité, faiblement inclinée, se lie aux plaines du sud de la Suède, de l'archipel danois et de l'est de l'Angleterre. Europe physique Cliquez sur la carte pour l'agrandir. Au nord et au sud de cette dépression, où des terres basses alternent avec des mers peu profondes, de hautes terres se montrent : 1° au nord, le massif scandinave, et de moindres massifs dispersés par groupes depuis les Iles Britanniques jusqu'en Islande; 2° au sud, un système curieusement enchevêtré de massifs et de chaînes de montagnes encadrant des plaines de dimensions diverses. ( Carte de l'Allemagne et de l'Autriche-Hongrie) Le relief de l'Europe, combiné avec sa position, influe sur le climat. La Baltique ouvre aux vents d'ouest une trouée qui leur permet de pénétrer, en renouvelant leur provision d'humidité, dans le nord de la Russie et d'y prolonger l'influence du climat maritime le thermomètre, à Saint-Pétersbourg, tombe moins bas que dans les steppes de la Russie méridionale. Les plaines encadrées dans la charpente montagneuse du sud et de l'ouest, doivent aux différences de niveau et d'orientation qui les distinguent, d'avoir leur climat et leur physionomie individuelle. Les directions des reliefs sont loin de cor respondre avec les lignes de partage des eaux. Les fleuves de Russie sont des fleuves de plaines, qui naissent à un niveau dépassant rarement 200 mètres (Volga, source à 2 10 mètres); aucune chaîne n'y sépare les tributaires de la baltique de ceux de la mer Noire et ou la Caspienne. Même entre les fleuves de l'Europe montagneuse il n'y a pas toujours de barrière. Le Rhin et le Danube, un moment voisins sur le plateau qui est au nord des Alpes, s'écartent pour gagner, de défilés en défilés et d'étages en étages, l'un la mer Noire et l'autre la mer du Nord. (V.-L.). -
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