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Félix-Sylvestre-Jean-Baptiste
Liouville est un avocat français, né à Toul
le 31 octobre 1803, mort à Paris le
7 avril 1860. Après de fortes études de droit,
il débuta en 1829 au barreau de Paris, s'attacha surtout aux affaires
civiles et acquit en peu d'années une grande réputation comme
jurisconsulte et comme orateur.
Honoré du bâtonnat en 1856
et 1857, il se présenta sans succès comme candidat de l'opposition
républicaine dans la troisième circonscription de la Seine
en 1858. On a de lui : Devoirs, honneurs, jouissances de la profession
d'avocat (1855, in-12); le Stage (1858, in-4), etc.
(A. Debidour). |
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Joseph Liouville
est un mathématicien, né
à Saint-Omer (Pas-de-Calais) le
24 mars 1809, mort à Paris le 8 septembre 1882, frère du
précédent. Entré à l'Ecole polytechnique en
1826 et à l'Ecole des ponts et chaussées en 1827, il renonça,
aussitôt ses études terminées, à la carrière
d'ingénieur pour s'adonner aux sciences exactes et à leur
enseignement, fut nommé professeur de mathématiques
à l'Ecole polytechnique en 1833, au Collège de France en
1839, et succéda la même année à Lalande,
à l'âge de trente ans, comme membre de l'Académie des
sciences de Paris (section d'astronomie).
Il fut également professeur de mécanique
rationnelle à la Sorbonne et devint
en 1862 membre titulaire du Bureau des longitudes. En 1848, les électeurs
de la Meurthe l'avaient envoyé à l'Assemblée constituante,
le deuxième sur onze; il y avait voté avec le centre gauche
modéré, n'avait pas été réélu
en 1849 et ne s'était plus occupé de politique.
L'un des premiers mathématiciens
et des plus brillants professeurs de mathématiques du XIXe
siècle, Joseph Liouville a laissé d'admirables travaux sur
la théorie des nombres et sur la géométrie
pure. Il a également poursuivi l’étude des fonctions
algébriques, initiée par Abel et Jacobi,
et s’est intéressé à la théorie des équations
différentielles, et à la mécanique céleste.
Les résultats s'en trouvent exposés
dans des mémoires originaux, au nombre de plusieurs centaines, insérés
pour la plupart dans l'important recueil mensuel qu'il a fondé en
1836, pour remplacer les Annales de Gergonne:
le Journal de mathématiques pures et appliquées, plus
communément connu sous le nom de Journal de Liouville.
Il a conservé jusqu'en 1874 la direction
effective de cette publication; elle est passé ensuite à
H. Résal (1875-84), puis à Camille
Jordan. J. Liouville n'a rien fait paraître à part; mais
il a édité ou réédité les OEuvres
mathématiques d'Evariste Galois, les
Leçons d'analyse de Navier (Paris, 1840, 2 vol. in-8), l'Application
de l'analyse à la géométrie de Monge
(Paris, 1850, in-4), etc. (L. S.).
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Henri Liouville
est un médecin et homme politique francais, né à Paris
le 17 août 1837, mort à Paris le 20 juin 1887, fils de Félix
Liouville. Après une importante mission scientifique à l'étranger
(1864), il se fit remarquer comme interne des hôpitaux par son dévouement
pendant l'épidémie de choléra de 1866, servit avec
distinction comme médecin dans la ville de Toul assiégée,
puis dans l'armée de la Loire (1870-1871) et fut en 1875 attaché
comme agrégé à la faculté de médecine.
Elu député de Commercy
l'année suivante (20 février 1876), il fut un des membres
les plus actifs de la gauche républicaine, fit partie des 363 pendant
la crise du 16 mai, fut réélu le 14 octobre 1877, puis le
21 août 1881, soutint la politique de Gambetta,
puis celle de Jules Ferry, et obtint au scrutin
de liste, en Meurthe-et-Moselle, le 4 octobre 1885, le renouvellement de
son mandat. |
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Dominique-Joseph-Louis-Lucien-Roger
Liouville est un mathématicien et ingénieur français,
né à Saint-Aubin (Meuse) le 14 mars 1856, cousin du précédent.
A sa sortie de l'Ecole polytechnique (1876), il a choisi le service des
poudres et salpêtres et a été promu ingénieur
de deuxième classe en 1880. Il est attaché à ce titre
au laboratoire central de Paris. Il est en outre depuis 1886 répétiteur
d'analyse à l'Ecole polytechnique.
II a produit des travaux de mathématiques
très remarqués, notamment une série d'études
sur les lignes géodésiques et sur les équations de
la dynamique. Les résultats s'en trouvent consignés dans
des mémoires publiés par les recueils spéciaux et
dans des notes communiquées à l'Académie des sciences
de Paris (années 1883 et suiv.). (L. S.). |