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On appelle équation
différentielle ordinaire une équation
entre une ou plusieurs fonctions de forme inconnue
d'une seule variable, la variable dont elles dépendent et leurs
dérivées des différents ordres. Une équation
différentielle est d'ordre n quand elle renferme des dérivées
de cet ordre des fonctions inconnues, sans renfermer de dérivées
d'ordre supérieur. Cauchy a démontré
le premier, et cela de deux manières différentes, que tout
système d'équations différentielles du premier ordre
qui pouvait être résolu, ou censé résolu, par
rapport aux dérivées des fonctions inconnues, admettait une
solution générale, dans laquelle chaque fonction inconnue
était exprimée en fonction de la variable indépendante
et d'autant de constantes arbitraires qu'il y a de fonctions inconnues;
mais, outre cette solution, dite intégrale générale
(calcul intégral),
il peut en exister d'autres, contenant moins d'arbitraires, et que l'on
appelle intégrales singulières. Souvent on suppose les solutions
résolues par rapport aux constantes arbitraires, et chacune des
solutions mises sous cette forme est dite une intégrale. Les équations
d'ordre supérieur admettent également des solutions ou intégrales;
on les ramène d'ailleurs à des équations du premier
ordre, en prenant les dérivées des fonctions inconnues pour
nouvelles fonctions inconnues.
La théorie des équations
différentielles est un sujet très vaste, sur lequel on a
beaucoup écrit et qui est à peine effleuré; le nombre
des équations que l'on sait résoudre, ou, comme l'on dit,
intégrer, est très petit, et il ne faut pas s'en étonner;
la plupart des équations différentielles pourraient servir
à définir des nouvelles transcendantes non exprimables à
l'aide des fonctions de l'analyse
et de l'algèbre, y compris les fonctions
log, sin, cos, tg et même les transcendantes plus compliquées,
telles que les fonctions elliptiques employées en nombre fini. Quoi
qu'il en soit, on est parvenu.
1°)
à intégrer certains types complètement;
2°)
à trouver des solutions d'autres types;
3°) enfin on
peut étudier sur certaines équations les propriétés
des fonctions qu'elles peuvent servir à définir et prouver
que ces fonctions ne peuvent pas s'exprimer à l'aide des fonctions
connues antérieurement.
On dit que des équations sont intégrables
en termes finis quand leurs solutions peuvent s'obtenir au moyen des fonctions,
sin, cos, log... employées en nombre fini; elles sont intégrables
au moyen de quadratures quand on peut les exprimer en faisant usage des
fonctions précédentes et du signe de sommation du calcul
intégral, etc.
Equations
aux différentielles totales. - On appelle ainsi des équations
qui ont lieu entre des fonctions inconnues, leurs variables et leurs différentielles
totales. (J'ajoute du premier ordre, car il ne semble pas que l'on se soit
occupé d'équations renfermant des différentielles
dordre supérieur). Les équations aux différentielles
totales n'admettent que rarement des solutions ou intégrales, et
pour qu'elles en admettent, il faut que certaines conditions soient satisfaites.
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