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Les Laquedives
(Lakshadweep ou Lakcha Dvipa =
les Cent mille îles, en sanscrit) sont un
archipel de l'Océan Indien,
au Sud de la mer d'Oman, entre l'Inde,
dont elles dépendent, et l'Arabie, à 300 kilomètres
à l'Ouest de la côte de Malabar. Ce sont des îles
coralliaires, construites au Nord du plateau sous-marin qui porte les Maldives.
Leur formation est beaucoup moins régulière que celle des Maldives, et
les atolls parfaits y sont peu nombreux; en général,
c'est le côté oriental de l'anneau, le mieux abrité et le plus étroit,
qui constitue l'île; le reste est une large frange de récifs; dans le
lagon intérieur, l'eau est toujours calme, même par les tempêtes. Aucun
point n'émerge de plus de 5 m au-dessus des flots.
- Carte des îles Laquedives. (Cliquer sur l'image pour afficher une carte plus détaillée). Bien que le territoire comprenne 36 îles, seulement 10 sont habitées. La superficie des îles est de 1927 km². Elles se divisent en deux groupes. Celui du Nord (les îles Amindivi) comprend Amini, Tchetlat, Kadamat (Kadmat ou Cardamum), Kiltan et Bitra; celui du Sud, Agathi, Kavarathi (Ou Karavatti), Antrot, Kalpeni, Suheli (Laquedives proprement dites). Au Sud se trouve, entre 9° et 8° de latitude Nord, l'île de Minikoï (ou Minicoy), qui dépend géographiquement des Maldives, mais administrativement des Laquedives. Le sol est peu fertile; outre les cocotiers qui sont la ressource essentielle et dont on vend surtout la fibre tressée, on récolte un peu de riz et de patates. Les îles sont souvent ravagées par des cyclones. Les habitants sont d'origine indienne, descendant des Naïrs, parlant le malayalam, et convertis à l'islam. Les îles du Sud ont gardé la famille matrililénaire des Naïrs; celles du Nord ont adopté la descendance masculine. A Minikoï, la population est la même que celle des Maldives. (A.-M. B.). Histoire.
Avec l'expansion de l'Islam dans l'océan Indien, les îles Laquedives sont devenues un carrefour important pour les commerçants musulmans. L'influence islamique est arrivée dès le VIIe ou VIIIe siècle, et au fil du temps, les îles sont devenues majoritairement musulmanes. La population locale a maintenu des relations commerciales avec les États côtiers du Kerala. Durant le Moyen Âge, les îles sont restées sous l'influence des rois Chera du Kerala et ont entretenu des liens étroits avec les régions voisines. L'arrivée de marchands arabes dans l'océan Indien a également accru l'importance des Laquedives comme centre de commerce. L'islam est devenu la religion dominante dans l'archipel à cette époque, et la conversion a été facilitée par des missionnaires et marchands arabes. Aux XVIe et XVIIe siècles, les Laquedives, comme beaucoup d'autres régions de la côte indienne, ont subi les incursions des colonisateurs européens, notamment les Portugais (Vasco de Gama les avait aperçues en 1499). Ceux-ci cherchaient à contrôler les routes commerciales maritimes. Cependant, leur domination n'a jamais été totale sur ces îles en raison de la résistance locale et de l'éloignement des principales routes maritimes européennes. La population locale restait sous l'influence de chefs musulmans locaux. À la fin du XVIIIe siècle, après la défaite de Tipu Sultan, le souverain du royaume de Mysore, les Britanniques ont étendu leur contrôle sur les Laquedives en même temps que sur l'ensemble du sous-continent indien. Cependant, ces îles étaient principalement administrées par le radja de Cananor (Arakkal), une principauté musulmane du Kerala, qui les gérait sous le contrôle britannique. Pendant la période coloniale britannique, les îles étaient peu développées en raison de leur isolement géographique et de leur manque de ressources naturelles. Les Britanniques utilisaient surtout les îles comme escale sur leurs routes commerciales, et leur présence dans l'archipel était relativement limitée. Après l'indépendance de l'Inde en 1947, les îles Laquedives sont devenues un territoire indien. En 1956, elles ont été officiellement désignées comme territoire de l'Union sous le nom de Lakshadweep. L'économie des îles Laquedives est principalement basée sur la pêche, la culture du coprah (la chair séchée de la noix de coco) et le tourisme. Le gouvernement indien a récemment mis l'accent sur le développement des infrastructures et la promotion du tourisme durable afin de préserver l'écosystème fragile des récifs coralliens et des lagons. En raison de leur éloignement, les îles Laquedives ont conservé un mode de vie insulaire distinct, avec une culture fortement influencée par l'Islam et des traditions locales spécifiques. Le territoire reste relativement isolé, avec des restrictions sur les visites, en particulier pour les étrangers, afin de préserver son environnement naturel et sa culture. |
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