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36°8' N 29°35' E | Les côtes de la Lycie (au Sud de la Turquie) depuis le golfe de Telmissus jusqu'au défilé du mont Climax, au-dessus de Phasélis, sont bordées de petites îles, qui toutes sont très rapprochées du rivage, certaine grecques (rattachées administrativement à Rhodes), et d'autres - les plus proches du rivage - turques;, et qui étaient bien connues des Anciens. Les Grecs en effet, dans leur grande activité commerciale, ne s'étaient pas contentés de visiter fréquemment ces parages; ils y établirent aussi des colonies nombreuses, et occupèrent tous les points avantageux de la côte continentale et des îles. Les Rhodiens, dans le temps de leur grande amitié avec les Romains, possédèrent tous ces établissements. Alors, cette mer de Lycie, aujourd'hui à demi déserte et silencieuse, était sillonnée par le passage de nombreux navires; il y avait là un grand mouvement d'hommes et d'affaires : les riches Rhodiens allaient visiter leurs propriétés de Lycie, les administrateurs allaient et venaient, selon les besoins du service public; les sujets lyciens étaient souvent appelée à la capitale par leurs affaires ou par la curiosité; de tout temps, d'ailleurs, les villes de la Lycie avaient su se créer par le commerce et la navigation d'abondantes ressources, et les petites ties du voisinage, quand elles étaient habitables et qu'elles offraient quelque commodité pour le négoce, re cevaient une population et acquéraient quelque importance. Ces îles, que les géographes anciens ont énumérées avec soin, et dont la plupart sont sans nom aujourd'hui, étaient : Lagousa. Dolichiste (Kekova Adasi). Îles Xénagoras. Rhope. Castellorizo. « Castel-Rosso, ajoutet-ii, tire toutes ses provisions de la Caramanie par le port d'Antifilo. L'île n'est qu'un rocher stérile et n'a pour toute ressource que la pêche des éponges. Quelques oliviers et quelques figuiers croissent sur cet écueil; les plus riches fiancées de Castel-Rosso reçoivent, dit-on, pour dot un pied d'olivier ou de figuier, ou même la moitié, le quart du revenu d'un de ces arbres. Sur ces rochers sans végétation et sans verdure un pied d'olivier est un trésor (Michaud et Poujolat, Correspondance d'Orient).Îles Chélidoniennes (Yardimci Burnu). Les îles Chélidoniennes sont trois Ilots ou grands rochers, situés à un peu plus d'un kilomètre du continent de l'Asie Mineure, en face le promontoire Hiéron, qui termine le mont Olympe l'une des branches du mont Taurus. Ces îles séparent la mer de Lycie de la mer de Pamphylie, appelée aujourd'hui golfe de Sattalie. Elles sont entourées de brisants et d'écueils, qui rendent la naviation très dangereuse en ces parages (Pline dit que ces îles sont pestiferae navigantibus). Il semble de loin, dit Dapper (XVIIe s.), quand on est en mer, que ces roches chélidoniennes sont le pied du mont Taurus, et qu'elles se rattachent au côté de celle montagne qui regarde la mer (Description de l'Archipel). Il est certain qu'on peut regarder ces îles et le écueils qui les entourent comme les sommets du prolongement sous-marin de la grande chaîne du Taurus. Les îles Chélidoniennes furent la limite que Cimon imposa aux Perses par le traité qui porte son nom, et qui inter disait au grand roi le droit d'envoyer un vaisseau de guerre au delà de la mer de Pamphylie. C'est probablement à ce traité, dont on a contesté à tort l'existence, que Lucien fait allusion quand il appelle ces îles les heureuses frontières de l'antique Grèce. Pline raconte longuement par quels singuliers procédés on venait dans ces parages pêcher l'anthias, espèce de poisson qui porte sur le dos des piquants en forme de scie. Ce poisson, qui était très commun sur ces côtes, est inconnu aujourd'hui. Iles diverses. |
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