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Turquie
Turkiye Cumhuriyeti
Histoire de la Turquie.

39 00 N, 35 00 E
La Turquie est un Etat situĂ© en partie au Sud-Est de l'Europe et en partie en Asie du Sud-Ouest (Anatolie). Sa superficie est de 780 580 km² , 97% en Asie. Sa population est de 76,8 millions d'habitants (2009). Capitale : Ankara; plus grande ville : Instanbul. Autres villes importantes : Izmir, Bursa, Eskisehir, Konya, Kayseri, Gazantiep, Adana, etc. Le pays est une  rĂ©publique parlementaire dĂ©mocratique; il se divise administrativement en 81 provinces (iller, au singulier ili) :

Les 81 provinces de la Turquie

Adana
Adiyaman
Afyonkarahisar
Agri
Aksaray
Amasya
Ankara
Antalya
Ardahan
Artvin
Aydin
Balikesir
Bartin
Batman
Bayburt
Bilecik
Bingol
Bitlis
Bolu
Burdur
Bursa
Canakkale
Cankiri
Corum
Denizli
Diyarbakir
Duzce
Edirne
Elazig
Erzincan
Erzurum
Eskisehir, Gaziantep
Giresun
Gumushane
Hakkari
Hatay
Icel (Mersin)
Igdir
Isparta
Istanbul
Izmir (Smyrne)
Kahramanmaras
Karabuk
Karaman
Kars
Kastamonu
Kayseri
Kilis
Kirikkale
Kirklareli
Kirsehir
Kocaeli
Konya
Kutahya
Malatya
Manisa
Mardin
Mugla
Mus
Nevsehir
Nigde
Ordu
Osmaniye
Rize
Sakarya
Samsun
Sanliurfa
Siirt
Sinop 
Sirnak
Sivas
Tekirdag
Tokat
Trabzon (Trébizonde)
Tunceli
Usak
Van
Yalova
Yozgat
Zonguldak

La Turquie d'Europe.
La Turquie d'Europe correspond à la portion orientale de la plaine de Thrace qui forme le bassin d'Edirne et aux deux presqu'îles d'Istanbul et de Gelibolu

Le relief et les cĂ´tes.
Cette partie de la Turquie se prĂ©sente essentiellement comme une cuvette (bassin d'Edirne) entourĂ©e de hauteurs. Le bassin d'Edirne est en effet une large zone basse, qui rappelle tout Ă  fait la mer de Marmara par ses dimensions et sa situation, mais qui en diffère parce qu'elle n'est pas envahie par la mer (elle est en effet moins enfoncĂ©e que la Marmara); le fond du bassin d'Edirne n'est pas absolument plat, il y a des vallonnements, une alternance de petites collines et de plaines souvent marĂ©cageuses. Il est entourĂ© d'une ceinture de montagnes en gĂ©nĂ©ral peu Ă©levĂ©es; elles forment les dĂ©bris d'un mĂ´le de roches anciennes que recouvrent en partie des roches rĂ©centes. 

Les montagnes qui bordent les cĂ´tes sont plus Ă©levĂ©es, en particulier le Yildiz daghlari qui borde la cĂ´te de la Mer Noire et le Tekirdagh qui borde la mer de Marmara par ses gradins escarpĂ©s. Deux presqu'Ă®les flanquent ce bassin; celle de Gelibolu au sud, celle d'Istanbul Ă  l'Est. 

La presqu'île de Gelibolu, reliée au continent par l'étroit isthme de Bolayir, est une région montueuse, sans plaines étendues, ni sur les côtes, ni à l'intérieur; l'altitude s'élève progressivement du Sud-Ouest au Nord-Est. C'est en somme une région calcaire et sèche avec quelques petites vallées marécageuses.

La presqu'île d'Istanbul est un plateau peu élevé (250 m environ) qui s'incline doucement du Nord au Sud; il est coupé par une série de vallées encaissées parallèles et orientées Nord-Ouest-Sud-Est, dont l'embouchure a été envahie par la mer : c'est l'une d'elles qui forme la Corne d'Or. Le plateau est entouré par une série de failles qui ont constitué le Bosphore et à l'Ouest une ligne de fractures marquée sur les deux côtes respectivement par une baie et par un lac.

Hydrographie.
Le principal fleuve est le Meriç, qui marque la frontière avec la Grèce. Il est formé des eaux de la Maritsa et deTundzha, toute deux nées en Bulgarie, et a aussi pour affluent l'Ergene.

Le climat. 
Le climat de la Turquie d'Europe est assez varié suivant les points, mais il trouve tout de même une unité dans ce fait qu'il est un climat de transition : les pays turcs constituent une zone où se rencontrent les influences continentales et méditerranéennes. Le climat du bassin d'Edirne porte ainsi la trace d'influences continentales: sans doute il est assez doux parce que le pays est abrité des vents par les montagnes du Nord; mais il est très sec, c'est déjà un climat de steppes. Au bord de la mer Egée, ce sont les influences de la mer qui prédominent, mais atténuées; à mesure qu'on approche d'Istanbul, elles deviennent de plus en plus fortes. Ainsi à mesure qu'on va de l'intérieur vers la mer, d'Edirne à Istanbul, on assiste à une régression progressive des influences continentales devant les influences méditerranéennes.
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Carte de la Turquie.
Carte de la Turquie. Source : The World Factbook.
(Cliquer sur l'image pour afficher une carte plus détaillée).

La Turquie d'Asie.
La Turquie d'Asie est Ă  la mĂŞme latitude que l'Andalousie, l'Italie mĂ©ridionale et la Grèce. Pour l'essentiel, elle correspond Ă  l'Anatolie (l'ancienne Asie Mineure), qui est une presqu'Ă®le de l'Ouest de l'Asie et forme la rĂ©gion de cette partie du monde la plus avancĂ©e vers l'occident. A l'extrĂŞme Est de la Turquie se trouvent deux rĂ©gions montagneuses, qui correspondent aux prolongement en Turquie du Kurdistan et de l'ArmĂ©nie, au sens large. 

Les cĂ´tes.
Le littoral de l'Anatolie est bien articulé, les montagnes s'approchant partout jusqu'à la mer. La côte Nord est la moins favorisée : une seule saillie bien accentuée, l'Ince Burun (cap Indjé), sépare deux golfes très largement ouverts. La côte Sud a déjà des découpures plus profondes : les golfes d'Iskenderun (Alexandrette) et d'Antalya (Adalia), les caps Anamur et Gelidonya (Khelidonia). Mais la mieux découpée de toutes est la côte du Nord-Ouest et de l'Ouest, qui se rapproche de très près en deux points : le Bosphore, les Dardanelles. Elle forme, dans la mer de Marmara, les baies d'Izmit et de Gemlik, le promontoire de Cyzique; dans la Mer Egée, les golfes d'Edremit, d'Izmir (Smyrne), Kusadasi, de Mandalya, de Kerme, les caps Baba, Aspro, Alepo. A quelques exceptions près (Imbros et Ténédos, par exemple), les nombres îles littorales, à l'Ouest appartiennent à la Grèce : Stalimène (Lemnos), Ténédo, Mételin (Lesbos), Chio, Samos, les Sporades, Rhodes. Sur les autres côtes méridionales, on n'en remarque qu'une seule d'importance : Chypre.

Le relief du sol.
Un ensemble de hautes montagnes, plus ou moins distraites des rivages, isole en quelque sorte la masse du plateau de tout le littoral. Celui-ci forme autour de cette masse comme une ceinture qui est la partie vivante de la contrĂ©e. Ces montagnes sont, au Sud, la chaĂ®ne du Taurus, avec des sommets Ă  plus de 3000 m, qui se continue vers le Nord-Est et qui, sous le nom Ă©videmment impropre d'Anti-Taurus, et, Ă  l'Est, parle Taurus Oriental. Ces chaĂ®nes se rattachent aux monts d'ArmĂ©nie, oĂą se trouvent le mont Ararat, point culminant de la Turquie (5166 m) et le plus grand lac du pays, le lac de Van, et  forment l'isthme qui rattache l'Anatolie au reste de l'Asie
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Turquie : le mont Ararat.
Une vue du Mont Ararat en Turquie occidentale. Le plus haut de ses deux pics, 
le Grand Ararat, est la plus haute montagne en Turquie Ă  5166 m.

Au Nord une chaîne multiple, la chaîne Pontique, de moindre hauteur, détachée du Caucase, court parallèlement à la mer Noire et vient se terminer à l'Oulou Dagh (l'ancien mont Olympe de Mysie), haut de 2493 m, au Sud de la mer de Marmara. A l'Ouest, la région du littoral est sensiblement plus large et elle est séparée du grand plateau par une ligne de montagnes bizarrement enchevêtrées, dont les deux chaînons les plus importants sont l'Alaçam Daghlari, le Temnos des Anciens, vers le Nord, le Boz Daghlari, autrefois Mont Tmolos, et le Güzelhisar, l'antique Messoghis, un peu plus au Sud. En outre, une ligne de collines peu élevées traverse la péninsule en diagonale du Sud-Est au Nord-Ouest et relie le Taurus à l'Oulou Dagh.

Au centre du plateau, calcaire en majeure partie, est une grande dépression, analogue aux steppes du Turkestan, parsemée de lacs, les uns simplement saumâtres, les autres tout à fait salés, Ces masses d'eau, comparables aux chotts de l'Algérie, prennent une grande étendue en hiver et se réduisent l'été, pour la plupart, à une simple couche de sel. Chacune constitue un petit bassin intérieur dans lequel se déversent les cours d'eau de cette haute région.

Nous avons déjà mentionné la nature calcaire du plateau central. Les montagnes qui l'enceignent sont de formation volcanique, particulièrement dans le Taurus et dans les montagnes de l'Ouest qui bordent la Mer Egée à distance. A l'intérieur même du plateau, au Sud de Kayseri, se dresse le cône puissant de l'Eciyas Daghi, le fameux Argée des Anciens, qui atteint 3916 mètres de hauteur et fut le volcan le plus considérable de la contrée. Du temps de Strabon il donnait encore des signes d'activité. Mais il paraît aujourd'hui en sommeil. Une telle constitution du pays indique qu'il y a eu de tout temps de fréquents et terribles tremblements de terre.

Les montagnes renferment de grandes richesses minérales. On trouve l'or, l'argent, du minerai de cuivre, de plomb et de fer sur les côtes de la mer Noire; du cristal de roche dans les montagnes du Pont; du cinabre en Paphlagonie, du plomb argentifère et de beau marbre blanc dans le Taurus, de l'alun, du sel, du borax; à la surface du plateau. Il existe aussi des mines de houille au pied du versant septentrional des montagnes.
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Kusadasi, sur la mer Egée. .Photos : The World Factbook.

Le climat et la végétation.
En gros, deux zones climatiques se partagent l'Anatolie; l'une de type continental occupe la surface du plateau intérieur, l'autre, méditerranéenne, entoure les côtes et couvre les îles. La disposition générale du relief est la cause de cette dualité de climat et c'est encore les détails du relief qui déterminent, par la variété des altitudes, de l'orientation des chaînes, des monts, des dépressions la diversité des climats locaux dans le cadre général des deux domaines climatiques.

C'est un climat rude, malgré la latitude, que celui des plateaux d'Anatolie. Le thermomètre y descend en hiver jusqu'à -18°C, tandis qu'en été il monte à 29°C. Ce sont là des températures qu'on peut comparer à celles de la dépression du Turkestan, et l'analogie climatique s'accuse entre ces deux régions du fait que les pluies sont très rares. Il tombe moins de 250 millimètres d'eau annuellement à l'intérieur de l'Anatolie et c'est pendant de longs mois que le ciel demeure absolument pur de tout nuage. Grâce à ce régime météorologique l'Anatolie de l'intérieur est presque un désert rappelant par sa végétation les steppes de l'Asie centrale; les bassins intérieurs, souvent vestiges d'anciens lacs reçoivent des cours d'eau intermittents, véritables oueds, qui les transforment en marécages temporaires. D'autres dépressions sont occupées par des lacs saumâtres ou salés comme le Grand Lac Salé de Lycaonie ou Tuz Gölu (le lac Tatta des Anciens), long de 100 kilomètres; immense nappe de saumure qui fournissait, dit-on, le sel de toute l'Anatolie au XVII siècle; ses eaux ont une teneur saline considérable de 32,2% et l'épaisseur très variable de sel dont il est recouvert en juillet peut aller jusqu'à 2 mètres.

Le contraste climatique entre l'intérieur et la côte de l'Anatolie est accentué par la végétation. Toute la bordure maritime de la mer Noire reçoit des précipitations abondantes même sous forme de neige dans sa partie occidentale qui n'est pas abritée des vents russes par la barrière du Caucase. Aussi les flancs des chaînes sont-ils couverts de forêts qui pénètrent dans les vallées des torrents. C'est là, dans les montagnes de Boli que s'étend la plus vaste forêt de l'Anatolie l'Agatch-Deniz, la « mer d'arbres ». Les rives de la mer de Marmara voient peu à peu ce climat se modifier et sur le littoral égéen, l'influence méditerranéenne règne en maîtresse sur les îles et les golfes. Douceur de la température, pureté de l'atmosphère, c'est un climat analogue à celui qui fait la richesse de la Côte d'Azur. La végétation qui grimpe aux flancs des monts, arbousiers, lauriers et myrtes, arbrisseaux ailleurs sont ici de vrais arbres qui montent rejoindre les chênes de toutes espèces tandis que le pin parasol et le pin pignon dressent dans le ciel leurs sombres silhouettes tourmentées et qu'autour des villages les platanes et les hauts cyprès mettent leurs taches claires et noires, veillant sur les vivants et sur les morts.

La cĂ´te de la Cilicie est beaucoup plus chaude, protĂ©gĂ©e qu'elle est des influences continentales par le Taurus; elle est tout entière sous l'influence de la MĂ©diterranĂ©e orientale. Les Ă©tĂ©s y sont très chauds (290 de moyenne); novembre et dĂ©cembre sont les meilleurs mois (140), les seuls oĂą les plaines soient vraiment agrĂ©ables Ă  habiter après  une courte pĂ©riode de grĂŞle, d'orages, d'averses.

L'hydrographie.
On conçoit qu'avec un tel relief et sous un tel climat l'Anatolie n'ait pas de fleuve très important. Les plus longs se jettent naturellement dans la mer Noire, puisque l'ensemble du sol s'incline vers le Nnord-Ouest; ce sont le YĂ©chil-Irmak, le Kizil Irmak et le Sakaria. Le YĂ©chilirmak, l'ancien Iris, le fleuve Vert, prend sa source dans les monts d'ArmĂ©nie et coule vers l'ouest; puis il dĂ©crit une courbe et remontant au nord se jette Ă  la mer après 400 kilomètres de cours; voisine de sa source est celle du Kizil Irmak, le plus long des fleuves de l'Anatolie; il descend d'abord vers le sud-ouest en longeant l'Anti-Taurus, puis se cintre en une vaste courbure après avoir passĂ© près du mont ArgĂ©e pour aller construire entre Sinop (Sinope) et Samsun un delta. Le Kizil-Irmak, le Fleuve Rouge, a 850 kilomètres de long; il est presque Ă  sec en Ă©tĂ© dans sa partie supĂ©rieure, son cours moyen et parfois jusque dans son delta; les Grecs l'avaient nommĂ© Halys parce que ses eaux traversent des salines et que l'Ă©vaporation continuelle  rend saumâtres. Le Sakaria dĂ©crit dans un lit profond d'innombrables sinuositĂ©s pour finir après 600 kilomètres Ă  travers les plateaux et les monts dans un delta tout boisĂ©.

Les cours d'eau qui se jettent dans la mer Egée sont plus courts mais aussi travailleurs. Ils comblent peu à peu les indentations de la côte, transformant le fond des golfes en marécages ou en lacs saumâtres, et modifiant leur lit sur la plaine alluviale. Ainsi fait le Gediz, dont les alluvions fermaient peu à peu le golfe d'Izmir et qu'on dut, en 1886, détourner vers le Nord pour sauver le plus grand port de l'Anatolie et lui éviter le sort des ports d'Ephèse et de Milet, comblés par les apports du Petit et du Grand Méandre.

Seuls le Seïhoun, né dans l'Anti-Taurus, et le Ceyhan (Djihoun) sinueux qui franchissent les Portes de Cilicie sont à citer sur le versant méridional du Taurus. Le premier se jette dans le golfe de Tarse non loin de l'embouchure du Tarsous, l'ancien Cydnus dont les eaux froides furent fatales à Frédéric Barberousse; le second arrive dans la Méditerranée à l'entrée du golfe d'Alexandrette.

La faune et la flore.
Le plateau, couvert dans l'Antiquité d'une belle végétation arborescente, est de nos jours complètement déboisé. Mais les montagnes présentent encore aujourd'hui des forêts luxuriantes et le cèdre du Liban ombrage de sa verdure la partie orientale du Taurus. Nulle contrée du globe ne nourrit autant d'espèces de chênes; on en a compté jusqu'à 52. Tandis que la flore du plateau est celle des steppes, la ceinture du littoral est propre à la culture de toutes les plantes subtropicales. Les palmiers y viennent bien en certains endroits.

Les lions ont disparu depuis longtemps de l'Anatolie; mais le chacal, le sanglier, le loup, le daim, le chevreuil, s'y trouvent encore. Des moutons sauvages vivent dans les montagnes et les hautes steppes. Les chèvres angora ont été importées de l'Altaï en Anatolie au XI et au XII siècle. Le dromadaire est encore parfois utilisé comme bête de somme. Il n'y a que très peu de chevaux et d'ânes.

La partie maritime de la pĂ©ninsule est un riche pays agricole. Les cĂ©rĂ©ales, l'oranger, l'olivier, le figuier surtout, la vigne (vins, liqueurs, raisins secs), les graines olĂ©agineuses, les rĂ©glisses, donnent des produits apprĂ©ciĂ©s. Non moins nombreuses sont les plantes industrielles : mĂ»rier, produits odorifĂ©rants comme le tĂ©rĂ©binthe, coton, tabac. Les pentes des plateaux n'ont plus que les vestiges des anciennes forĂŞts : cyprès, noyers, platanes. Sur le plateau, l'industrie presque unique est l'Ă©levage :  moutons, chèvres; ce sont les chèvres d'Angora (Ankara) qui fournissent la laine dite de Cachemire.

Quelques-unes des grandes villes de la Turquie

• Istanbul. - Environ 15 millions d'habitants. Plus grande ville de Turquie et son centre économique et culturel principal. Elle est située à cheval sur deux continents, l'Europe et l'Asie, séparés par le Bosphore. Ancienne capitale des empires Byzantin et Ottoman, elle abrite de nombreux monuments historiques tels que Sainte-Sophie, la Mosquée bleue et le palais de Topkapı.

• Ankara. - Environ 5,5 millions d'habitants. Capitale politique et administrative de la Turquie depuis 1923, Ankara est aussi un centre important pour les affaires et l'éducation. Elle abrite le mausolée d'Atatürk (Anıtkabir), le fondateur de la République de Turquie.

• Izmir. - Environ 4,5 millions d'habitants. Située sur la côte égéenne, Izmir est un important port commercial et une ville cosmopolite avec une histoire qui remonte à l'Antiquité. Elle se recommande pour son climat méditerranéen, ses plages et sa proximité avec les sites historiques comme Éphèse.

• Bursa. - Environ 3 millions d'habitants. Ancienne capitale de l'Empire ottoman, Bursa est aujourd'hui un centre industriel important, notamment dans l'automobile. La ville est également célèbre pour ses bains thermaux et sa montagne d'Uludağ, une destination de sports d'hiver.

• Antalya. - Environ 2,5 millions d'habitants. SituĂ©e sur la cĂ´te mĂ©diterranĂ©enne, Antalya est une destination touristique majeure, 

connue pour ses plages, ses hôtels, et son port pittoresque. La vieille ville (Kaleiçi) et les sites archéologiques à proximité, comme Aspendos et Termessos, attirent également de nombreux visiteurs.

• Adana. - Environ 2,3 millions d'habitants. Située dans le sud de la Turquie, Adana est une grande ville industrielle et agricole. Elle est connue pour sa production de coton et ses plats locaux, notamment le kebab d'Adana.

• Gaziantep. - Environ 2 millions d'habitants. Célèbre pour son patrimoine gastronomique, notamment le baklava, Gaziantep est une ville prospère située près de la frontière syrienne. Elle est aussi connue pour son industrie textile et ses sites archéologiques.

• Konya. - Environ 2,2 millions d'habitants.  Ville historique et centre spirituel important pour les soufis, Konya est cĂ©lèbre pour ĂŞtre le lieu de repos de Mevlana Rumi, le fondateur de l'ordre des derviches tourneurs. C'est aussi un centre agricole majeur.

• Kayseri. -  Environ 1,5 million d'habitants. SituĂ©e au centre de l'Anatolie, Kayseri est une ville industrielle avec une histoire qui remonte Ă  l'Empire hittite. Elle est proche de la cĂ©lèbre rĂ©gion de la Cappadoce, connue pour ses formations rocheuses uniques et ses habitations troglodytiques.

• Mersin. - Environ 1,8 million d'habitants. Ville portuaire importante sur la côte méditerranéenne, Mersin est un centre de commerce et de transport maritime. Elle est également proche de sites historiques comme Tarse.

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Marc Semo, Turquie, la révolution du Bosphore, Du Cygne, 2009. - C'est une révolution silencieuse mais bien réelle que connaît la Turquie dans sa longue marche vers l'Union Européenne. La République laïque créée par Mustapha Kemal sur les décombres de l'empire ottoman est gouvernée depuis novembre 2002 par un parti mutant présenté comme "post-islamiste" ou "islamiste-modéré" et qui se définit lui même "conservateur libéral". Cette démocratisation se traduit aussi par un poids croissant de la réligion comme des valeurs islamiques sous la pression conjuguée de la société et des nouvelles élites dirigeantes. Aux tensions entre laïcs et islamistes s'ajoutent celles entre turcs et kurdes dans un pays qui reste une mosaïque de minorités malgré plus de huit décennies d'État-nation inspiré du modèle jacobin. Ces enquêtes et récits illustrent cette mutation d'un pays charnière qui se revèle encore une fois un extraordinaire laboratoire politique. (couv.).
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