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Artaria

	Dominique Artaria, né à Blevio, en Toscane, le 20 novembre 1775, mort en 1842, est un des éditeurs de musique qui ont acquis la célébrité, non seulement par le nombre et l'importance de leurs publications, mais aussi et surtout par la célébrité des maîtres dont ils ont fait paraître les oeuvres; au XVI^e siècle, les Gardane à Venise, les Phalèse à Anvers, Attaignant en France, aux XVI^e et XVII^e siècles Ballard en France, André à Offenbach , Breitko et Hartel à Leipzig, etc., ont formé de véritables dynasties d'éditeurs; à Vienne, Dominique Artaria ouvrit une maison d'édition qui ne tarda pas à devenir célèbre. En effet, ce fut de chez lui que sortirent les oeuvres de Mozart, d'Haydn, de Beethoven, d'Hummel, de Moscheles, etc. (H. Lavoix).
	Claudio Artaria, est un graveur italien et éditeur d'estampes, né le 16 février 1810 à Blevio, près de Côme, mort à Vienne en février 1862. Elève de Longhi et d'Anderloni, à Milan. On a de lui : la Vierge avec l'Enfant et Saint Jean, d'après la peinture de B. Luini à Lugano; le Christ montrant ses blessures, d'après C. Dolci; Léonard de Vinci, d'après le tableau de Florence; des Bustes d'enfants, d'après Corrège, et surtout un grand et excellent portrait de l'Archiduc Regnier, d'après Pagani (1838), qui fit la réputation d'Artaria. Mais il abandonna le burin dès 1842, pour faire partie de la célèbre maison de ce nom à Vienne. Son frère, Rodolphe (1812-1836), a aussi gravé une pièce d'après Overbeck, non mise dans le commerce. (G. P-i).
	Artaria. - Ce nom a été porté par un grand marchand de tableaux et objets d'art de Mannheim, dont la famille a aussi compté quelques artistes, dont le plus connu est Matthias Artaria, né à Mannheim, le 19 juin 1814, peintre de genre et de paysage, qui fit ses études à Dusseldorf, et se lia d'amitié avec André Achenbach , dont il subit l'influence. Il a beaucoup voyagé au Tyrol, et s'est plu à en reproduire les paysages et les coutumes populaires. Parmi les meilleurs tableaux de cette série, on peut citer les Abords d'une église pendant la nuit de Noël, qui se trouve aujourd'hui à la Pinacothèque de Munich. Une excursion en Espagne, qu'il fit en 1844, lui a aussi inspiré un grand nombre de tableaux de genre; on en citait un, Marché à Valence, dans la collection du duc de Hamilton, et un autre, Guérillas en fuite, dans celle de Lola Montès. Une gravure de F. Weber a rendu populaire les Gitans. Enfin, Artaria est allé chercher des sujets de composition dans l'histoire de la Réforme : Huguenots en prison, Arrestation de Ravaillac, et Episodes de la guerre de Trente ans. La Pinacothèque de Munich possède aussi de lui l'Ancienne façade du theâtre de Mannheim au temps de Schiller et d'lffland.
	On connaît encore de ce nom, Giovanni Battista et Giuseppe Artaria, son fils, stucateurs italiens, nés à Arogno, près de Lugano, en 1660 et 1697. Le fils travailla surtout en Allemagne et mourut en 1769, à Cologne, où l'électeur l'avait appelé. (A. M.).

Dictionnaire biographique