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Hannah
Arendt
est une philosphe et théoricienne politique née le 14 octobre 1906 Ã
à Linden (auj. un quartier de Hanovre) (Allemagne)
et morte le 4 décembre 1975 à New York. On lui doit des analyses profondes
du totalitarisme, du pouvoir, de l'autorité et de la condition humaine,
qui restent des références essentielles dans le domaine des sciences
humaines.
Sa famille déménage
peu après sa naissance à Königsberg (auj. Kaliningrad,
en Russie). Son père, Paul Arendt, meurt de la syphilis en 1913,
laissant sa mère, Martha Cohn Arendt, veuve avec Hannah. La famille s'installe
à Berlin pendant un certain temps. Hannah Arendt continue ses études
pendant la Première Guerre mondiale. Elle
terminera ses études secondaires en 1924 à Königsberg, puis s'inscrit
à l'Université de Marbourg pour étudier la philosophie. Elle y est l'étudiante
de Martin Heidegger.
Hannah Arendt (1906-1975). Image générée par une IA (Open Dall-e). En 1924, elle quitte Marbourg pour étudier à l'université de Fribourg, où elle suit les cours d'Edmund Husserl, et finit par s'installer deux ans plus tard à Heidelberg, où elle écrit sa thèse sous la direction de Karl Jaspers sur le concept d'amour chez Saint Augustin. Arendt obtient en 1929 son doctorat en philosophie à Heidelberg. La même année, elle épouse Günther Stern, un philosophe et écrivain. Avec l'arrivée d'Hitler au pouvoir en 1933, les persécutions contre les Juifs augmentent. Arendt est arrêtée pour avoir collecté des informations sur la propagande antisémite, mais elle est libérée et fuit l'Allemagne pour Paris où elle va vivre jusqu'en 1940. À Paris, Arendt travaille avec plusieurs organisations juives, aidant les réfugiés et les enfants juifs à émigrer en Palestine. Elle collabore notamment avec l'Alliance israélite universelle et l'Organisation sioniste mondiale. Elle se sépare de Günther Stern et entame une relation avec Heinrich Blücher, qu'elle épouse en 1940. Dans l'intervalle Arendt a perdu en 1937 sa citoyenneté allemande et est devenue apatride. Après l'invasion de la France par l'Allemagne nazie, Arendt est internée au camp de Gurs, un camp de concentration du Sud-Ouest de la France. Elle réussit à s'échapper après quelques semaines et rejoint son mari à Montauban. Finalement, ils fuient aux Etats-Unis (1941) grâce à l'aide de l'historien et journaliste américain Varian Fry. Après son arrivée aux États-Unis, Hannah Arendt s'installe à New York et commence une nouvelle phase de sa vie marquée par son travail académique et ses contributions intellectuelles majeures. Elle continue de travailler pour des organisations juives et écrit pour diverses publications. Entre 1944 et 1946, Arendt est directrice de recherche pour la Commission sur les relations communautaires juives, où elle étudie l'antisémitisme. Son ouvrage majeur, Les Origines du totalitarisme, paraît en 1951. Elle y analyse les origines et la nature des régimes totalitaires, en particulier le nazisme et le stalinisme. Ce travail établit sa réputation en tant que théoricienne politique. Arendt obtient la citoyenneté américaine en 1952. L'année suivante, elle commence à enseigner à l'université de Princeton, devenant la première femme à obtenir un poste professoral à plein temps dans cette institution. Arendt assiste en 1961, en tant que correspondante pour The New Yorker, au procès à Jérusalem d'Adolf Eichmann, l'un des principaux responsables de l'Holocauste. Son ouvrage sur le procès, publié sous le titre Eichmann à Jérusalem : rapport sur la banalité du mal" (1963), provoque une controverse en raison de son interprétation de la banalité du mal. La même année, Arendt publie Sur la révolution, une analyse comparative des révolutions américaine et française. De 1967 à 1975, l'année de sa mort, Hannah Arendt, enseigne à la New School for Social Research à New York, tout en donnant des conférences et des cours dans diverses autres universités prestigieuses. Elle publie encore à cette époque Du mensonge à la violence (1970), une collection d'essais sur la politique, la vérité et le mensonge, et laisse un dernier ouvrage inachevé, La vie de l'esprit (The Life of the Mind), qui analyse les activités de la pensée, de la volonté et du jugement. Les contributions
d'Hannah Arendt à la philosophie politique.
La
condition humaine.
La
banalité du mal.
Le
concept de la liberté.
L'espace
public et privé.
La
crise de la culture et de l'éducation.
La
Révolution.
Jugement
et pensée.
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