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Café
Voltaire, Ã Paris (VIe'arrondissement).
- Cet établissement, aujourd'hui fermé, se situait au n°1 de la place
de l'Odéon, face au Théâtre.
Il fut fondé en 1750, a sans doute été fréquenté par Camille et Lucile
Desmoulins, qui habitaient la maison voisine jusqu'Ã leur arrestation
; il est décrit par Balzac en 1827 dans une étude
philosophique, "Les martyrs ignorés".
Pendant les dernières années du Second
Empire, Gambetta et ses amis aiment à s'y réunir. Aux environs
de 1880, le "Grand Café-Restaurant Voltaire" fait figure de véritable
rendez-vous politique et littéraire : Verlaine
y laisse des dettes, André Gide, Jean
Moréas,
Anatole France, Alfred Vallette
et Rachilde y ont leurs habitudes.
Un peu plus tard, il devient le repaire
favori des poètes symbolistes, où Gauguin
côtoie Mallarmé "coiffé d'un béret basque, affublé d'un macfarlane
innommable et chaussé de sabots sculptés"; Paul
Bourget et Maurice Barrès fréquentèrent aussi l'endroit. Entre les
deux guerres mondiales, le Café Voltaire a été le rendez-vous de la
"génération perdue" des écrivains
américains installés à Paris : Ernest Hemmingway,
F.
Scott Fitzgerald, Sinclair Lewis,
Thomas
Sterns Eliott, Gertrude Stein, etc. (Infos : Ville de
Paris).
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L'ancien
café Voltaire, à Paris. © Photo : Serge
Jodra, 2010.
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