Méru

Cette commune, sur le territoire de laquelle on a trouvé, à plusieurs reprises, des vestiges romains et francs, existait sous les Carolingiens; la seigneurie en fut donnée à l'abbaye de Saint-Denis en 626. Cette donation fut confirmée en 862 par Charles le Chauve. Les seigneurs de Méru, descendants de la maison de Dreux, possédaient en même temps Pontoise dont ils portaient le nom.

Raoul de Pontoise fit don de l'église de Méru au monastère de Saint-Martin-des-Champs en 1099. En 1285, la terre vendue par Gilles de Hodesse à Mathieu III, comte de Beaumont-sur-Oise, devint le siège d'une châtellenie du comté de Beaumont; elle en fut détaché en 1580, pour être rattachée au bailliage de Beauvais. Les habitants reçurent une charte de commune en 1191. 

A partir de la fin du XIV^e siècle, Méru passa à la maison d'Aumont. Le connétable Anne l'acheta en 1537; son fils Charles ajouta à son nom celui de Méru. Le bourg fut pillé par les ligueurs en 1589. A la fin du règne de Louis XVI, Louis de Bourbon possédait Méru. 

Le château détruit par accident en 1751, fut rétabli comme rendez-vous de chasse par le prince de Conti. Il ne reste de l'ancien édifice qu'une tour moderne sur la place de l'église. Le domaine appartint en 1783, au frère du roi (devenu par la suite Louis XVIII).

L'église sous l'invocation de saint Lucien, a deux fenêtres latérales du XVI^e siècle; le clocher placé au point central a été rétabli en 1511. A gauche du choeur, dont le pignon est du XII^e siècle, se trouve une grande niche portant les armes de la maison d'Aumont; on y voit le tombeau de Ferry d'Aumont, seigneur de Méru au XV^e siècle. Le groupe de grandeur naturelle représentant la Passion et qui ornait ce tombeau a été transporté à l'extrémité du collatéral droit. Une ancienne chapelle seigneuriale, peinte à fresque, sert de sacristie. (C. St-A.).