| La Cathédrale Saint-Bénigne, à Dijon est une ancienne église d'abbaye. Elle remplace un monument plus important, que l'écroulement d'une tour avait écrasé eu 1271. Sans avoir la grandeur et la majesté des principales cathédrales de France, elle possède le mérite d'un style pur et uniforme, et présente un ensemble homogène : bâtie d'un seul jet, elle fut terminée en 1288. Le plan rappelle celui des dernières églises romano-byzantines : il y a trois nefs, un transept peu prononcé, un choeur petit et sans nefs déambulatoires ni chapelles latérales, et, à l'extrémité, trois absides en hémicycle, disposition rare dans les édifices de la fin du XIIIe siècle. Une autre particularité, c'est l'existence d'une sorte de vestibule intérieur, véritable pronaos. La cathédrale de Dijon comprend un grand nombre de mausolées et de monuments sculptés, qui proviennent d'églises supprimées à la Révolution. - La cathédrale Saint-Bénigne, sur une ancienne photographie. Une aiguille hardie, dont la base est formée d'une charpente à jour, sans ornements, surmonte le transept : elle s'élève à 98 mètres du sol. Le portail, flanqué de deux tours, qui, à la hauteur du pignon, prennent une forme octogone et se terminent par des toits coniques également à huit pans, n'a d'autre décoration que deux galeries élégantes; mais il est remarquable par un narthex ou porche extérieur, du XIIe siècle. Ce narthex doit être un reste de la construction première; le tympan de la porte à plein cintre était orné de bas-reliefs que le vandalisme révolutionnaire a brisés, et qu'on a remplacés par un bas-relief de Bouchardon, tiré de l'église Saint-Étienne et représentant le supplice de ce martyr. Les statues qui ornaient les pieds-droits de la porte ont également disparu. La longueur de l'église Saint-Bénigne est de 68 m, sans y comprendre le porche extérieur; la largeur des trois nefs réunies est de 29 m; la plus grande élévation sous voûte n'est que de 14,33. (B.). - Vues de la cathédrale Saint-Bénigne, à Dijon. Cliquez sur l'image pour voir le reportage qu'Eric Basquin lui a consacré. | |