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Le maltais
est une langue sémitique assez
proche de l'arabe pour qu'on puisse y voir
un dialecte. On ne sait si les peuples qui occupèrent successivement
l'île de Malte, Phéniciens,
Grecs,
Carthaginois,
Romains,
Vandales,
Goths,
Arabes, y trouvèrent une population aborigène, parlant une
langue particulière. On a longtemps cru que le maltais était
du punique pur; mais, au XIXe
siècle, Gésénius et de Slane ont démontré
que Ia structure de cette langue, comme sa grammaire et la plus grande
partie de son vocabulaire, est arabe. Le maltais présente les 28
sons de la langue arabe, auxquels il ajoute les articulations tch, gu et
p de l'italien.
Par rapport à la syntaxe, on remarque
un mélange des règles de l'arabe ancien et de celles de l'arabe
moderne : ce sont les mêmes principes de formation des diminutifs,
le même mode de déterminer le genre dans les noms, la même
déclinaison double pour le masculin et le féminin, les mêmes
pronoms possessifs affixes, la même distinction
des verbes en trilittères et quadrilittères. La plupart des
particules, prépositions, adverbes et conjonctions, sont littéralement
arabes ou dérivées de l'arabe.
Les mots qui ne se rattachent pas à
des racines
arabes proviennent du grec, du latin
ou de l'italien : quelques-uns, que ces
langues n'expliquent pas, appartiennent peut-être à la langue
primitive des habitants de l'île ou au phénicien.
Le maltais s'écrit avec l'alphabet latin, en faisant subir quelques
modifications à la valeur et à la forme des caractères.
(B.). |
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