| Perez (Antonio), fils d'un secrétaire de Charles-Quint, devint ministre de Philippe II. Emprisonné pour avoir fait assassiner Escovedo, secrétaire de don Juan d'Autriche, qui avait surpris le secret de ses intrigues avec la princesse de Eboli, favorite du roi, il s'évada et se réfugia en Aragon, son pays natal, où il excita un soulèvement, à la faveur duquel il échappa à l'Inquisition. Il trouva un refuge dans le Béarn, à la petite cour de Catherine de Bourbon, soeur de Henri IV, et ensuite à celle de ce roi. Il fut aussi accueilli à Londres par Elisabeth, reine d'Angleterre. On s'intéressait à lui pour autoriser la rumeur qui accusait Philippe II du meurtre d'Escovedo, dont Perez. n'aurait été que l'instrument. Il mourut en France en 1611. Antonio Perez a laissé des Lettres du plus mauvais goût et des Mémoires, intitulés Relaciones, qui furent publiés sous le nom de Raphaël Peregrino. et qui sont la source de la plupart des accusations faites par la suite contre Philippe II. | |
| Perez de Guzman (Fernan) se signala contre les Maures à la bataille de la Higuera en 1431, et dut emprisonné l'année suivante pour avoir participé à une conjuration contre le roi de Castille Jean II. Il se retira ensuite dans sa seigneurie de Baires, et mourut vers 1470. Perez de Guzman fut l'ami du marquis de Santillane. Perez de Guzman fut poète et prosateur. Ses principaux ouvrages sont une chronique en vers. Laures de los claros varones de España, et une chronique en prose, son véritable titre de gloire, intitulée Cronica del rey don Juan segundo de este nombre. L'éd. de cette chronique, Valence, 1779, in-fol., est un des chefs-d'oeuvre de la typographie espagnole. |
| Perez de Montalvan (Alonso), né à Madrid en 1602, mort en 1638, embrassa l'état ecclésiastique et fut notaire apostolique de l'Inquisition. Il fut l'élève, l'ami, le collaborateur et le biographe de Lope de Vega. Ses pièces de théâtre, dépourvues de toute originalité, forment 12 vol. in-4°. Ou a aussi de lui 8 nouvelles en prose poétique pleine d'affectation, intitulées Succedos y Prodigios de amor; un utile recueil de biographies littéraires, Para todos, qui a eu neuf éditions, et d'autres ouvrages. |
| Perez de Oliva (Fernan), né à Cordoue en 1494, fut recteur de l'Université de Salamanque. On a de lui un Dialogue philosophique, à la manière de Cicéron, une imitation de l'Amphitryon de Plaute, et une imitation de l'Electre de Sophocle, intitulée la Vengeance d'Agamemnon. |