| Santillana (Iñigo Lopez de Mendoza, marquis de). - C'est le plus célèbre de tous les marquis de Santillana, né à Carrion de los Condes (Palencia) le 12 août 1398, mort à Guadalajara le 25 mars 1458. Appartenant à une des plus illustres familles de Castille, il se mêla aux luttes politiques du temps de Jean II contre don Juan Hurtado de Mendoza et don Alvaro de Luna. Plus tard, nommé gouverneur de la frontière contre les Maures, il les combattit fortement et s'empara de plusieurs villes. Il aida même le roi contre les nobles à la bataille d'Olmedo où il gagna son titre de marquis. A la mort de don AIvaro, Santillana resta à la cour comme le personnage le plus influent et un des hommes les plus éclairés de son siècle. A la fin de ses jours, il sa signala par sa piété envers les pauvres et par la fondation de quelques hôpitaux et monastères. Mais le plus grand intérêt de la biographie de Santillana est au point de vue littéraire. Il fut, sinon un humaniste et un savant, un littérateur dont l'influence se fit sentir largement à son époque. Il écrivit plusieurs ouvrages en prose et en vers. Parmi les premiers, on doit citer : la préface de ses Oeuvres, envoyées à don Pedro de Portugal, qui est une espèce de poétique; diverses lettres adressées à son fils don Pedro de Mendoza et à d'autres sur divers sujets; la Lamentacion en prophecia de la segunda destruycion de España; la collection de Refranes que dicen las viejas tras el fuego. Ses oeuvres poétiques ont été classifiées par Amador de los Rios, en cinq groupes : doctrinales et historiques, sonnets à la manière italienne, oeuvres de dévotion, récréatives et amoureuses. Les plus célèbres sont :les chansons pastorales (Serranillas), telles que : la Vaquera de la Finojosa et la Mozuela de Bores, Querella de amor, El Aguilando, la Comedieta de Ponza, Dialogo de Blas contra Fortuna, Doctrinal de Privados, Proverbios de gloriosa doctrina, et les sonnets, qui sont les plus anciens qu'on connaisse en castillan. (R. A.). | |