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Republic of Uganda |
1 00 N, 32 00 E ![]() |
L'Ouganda
est un Etat de l'Est de l'Afrique -
Carte de l'Ouganda. Source : The World Factbook. (Cliquer sur l'image pour afficher une grande carte). C'est un pays ondulé, partagé entre les
prairies et les forêts, coupé de vallées marécageuses où croît le
papyrus. Le climat est humide (1270 mm par an), la température tropicale
(moyenne +21,4 °C variant de +34,5 °C à +12°C).
Administrativement, l'Ouganda se divise en 112 districts : Les districts de l'Ouganda
Géographie physique de l'OugandaRelief et topographie.Une grande partie du territoire est composée de plateaux, avec une altitude moyenne de 1000 à 1500 mètres au-dessus du niveau de la mer. Ces plateaux sont fertiles et bien arrosés, ce qui en fait des zones propices à l'agriculture. Situés à l'ouest, à la frontière avec la République Démocratique du Congo, les monts Rwenzori abritent le pic Margherita, le troisième sommet le plus élevé d'Afrique (5109 mètres). Ces montagnes sont également appelées les Montagnes de la Lune. Le mont Elgon , situé à l'est, à la frontière avec le Kenya, culmine à 4321 mètres. C'est un volcan éteint dont les pentes sont riches en biodiversité. Les monts Virunga, situés au sud-ouest, forment une chaîne volcanique à la frontière avec le Rwanda et la RDC. L'ouest de l'Ouganda est traversé par la branche occidentale de la vallée du Grand Rift. Cette région est marquée par des failles, des lacs et des zones volcaniques. Hydrographie.
Le lac Victoria, situé au sud-est, est le plus grand lac d'Afrique et la source du Nil blanc. Il couvre une partie importante de l'Ouganda et influence grandement le climat et l'économie. Le lac Albert, situé à l'ouest, marque la frontière avec la RDC et fait partie du système de la vallée du Rift. Le lac Kyoga, situé au centre du pays, est alimenté par le Nil Victoria et sert de réservoir naturel. Le lac Édouard, situé à l'extrême sud-ouest, également à la frontière avec la RDC, est moins connu mais fait partie du parc national de la reine Elizabeth. Le Nil blanc prend sa source dans le lac Victoria, traverse l'Ouganda et alimente le Nil avant de poursuivre son parcours en Afrique du Nord. Le Nil Victoria, qui traverse la ville de Jinja, est célèbre pour ses rapides et ses activités touristiques. Les rivières Katonga, Kagera et Achwa sont également importantes dans la gestion des bassins hydrographiques. Climat.
Les températures varient entre 20°C et 30°C selon les saisons et les altitudes. Les régions montagneuses, comme les monts Rwenzori, connaissent des températures plus fraîches, parfois en dessous de zéro aux plus hauts sommets. Biogéographie de l'OugandaL'Ouganda abrite plusieurs parcs célèbres. Le parc national de Bwindi abrite les gorilles de montagne, une espèce en voie de disparition. Le parc national de Murchison Falls, situé au nord-ouest, est le plus grand parc du pays. il est célèbre pour ses chutes d'eau spectaculaires et sa faune diverse. Le parc national de la Reine Elizabeth, situé à l'ouest, est connu pour ses lions grimpeurs et ses lacs de cratère.Les forêts comme celles de Kibale et de Budongo sont des habitats importants pour les primates (chimpanzés). Les savanes dominent une grande partie du nord et du centre du pays. Elles abritent des espèces comme les éléphants, les buffles, les girafes, et diverses antilopes. L'Ouganda fait face
à plusieurs défis environnementaux. La coupe des forêts pour l'agriculture,
le bois de chauffage et le charbon de bois a réduit la couverture forestière.
Les pratiques agricoles non durables contribuent à la dégradation des
terres, surtout dans les zones de collines. L'urbanisation rapide et l'expansion
agricole menacent les zones humides, qui jouent un rĂ´le important dans
la régulation de l'eau.
Un village traditionnel, en Ouganda. Source : The World Factbook. Géographie humaine de l'OugandaPopulation.La population est inégalement répartie avec des densités élevées dans le centre et le sud, surtout autour du lac Victoria, où les sols sont fertiles et les précipitations régulières. L'Ouganda connaît une urbanisation rapide, bien que la majorité de la population soit encore rurale. Les villes, notamment Kampala, Jinja et Gulu, connaissent une croissance rapide due à l'exode rural, avec des défis liés à la planification urbaine, l'emploi et les infrastructures. Environ 75% de la population vit en milieu rural, principalement engagée dans l'agriculture de subsistance, avec des cultures comme le maïs, le manioc et les bananes plantain.. Les zones rurales sont caractérisées par des villages dispersésvec des familles vivant dans des maisons traditionnelles et pratiquant des activités communautaires, et des activités agricoles intensives. Malgré une croissance économique, une grande partie de la population vit encore dans des conditions de pauvreté, notamment en milieu rural. Bien que l'enseignement primaire soit gratuit, des défis subsistent quant à l'accès, à la qualité et à la rétention des élèves, surtout dans les régions rurales. L'accès aux services de santé est limité, avec des taux élevés de maladies infectieuses comme le paludisme et une infrastructure médicale insuffisante. Les migrations internes sont fréquentes, principalement des zones rurales vers les villes en quête de débouchés économiques. En outre, l'Ouganda accueille un grand nombre de réfugiés, notamment du Soudan du Sud et de la République Démocratique du Congo, ce qui en fait l'un des principaux pays hôtes de réfugiés en Afrique. Quelques-unes des principales villes de l'Ouganda
Diversité ethnique et culturelle. L'Ouganda est un pays ethniquement divers, avec plus de 50 groupes ethniques. La diversité culturelle se reflète dans les langues, les modes de vie et les pratiques religieuses. L'anglais est la langue officielle, tandis que le swahili est de plus en plus utilisé, notamment dans les affaires et les forces de sécurité. Le luganda, largement parlé, sert de langue véhiculaire dans la région centrale. Le christianisme est majoritaire (environ 85% de la population), avec une prédominance des catholiques et des anglicans. L'islam représente environ 14% de la population, principalement dans le centre et le nord. Groupes ethniques principaux : Bantous.
• Les Baganda, majoritaires, représentent environ 17 % de la population nationale et sont installés dans la région centrale, autour de Kampala. Leur langue, le luganda, est l'une des plus parlées dans le pays et sert souvent de lingua franca en plus de l'anglais, langue officielle. Le royaume du Buganda est également l'un des plus anciens et influents, avec une monarchie toujours active sur le plan culturel et symbolique.Nilotiques. Les Nilotiques se trouvent majoritairement dans le nord de l'Ouganda. Ce groupe comprend principalement les Acholi, les Langi et les Alur. • Les Acholi, qui ont joué un rôle important dans l'histoire militaire et politique du pays, vivent dans le nord et parlent l'acholi, une langue luo.Ces groupes ont traditionnellement une organisation clanique et un riche répertoire de chants, danses et rituels, notamment liés à la chasse et à la guerre. Nilo-hamites.
• Les Karamojong sont des pasteurs semi-nomades vivant dans la région aride du Karamoja. Leur culture repose fortement sur le bétail, qui représente non seulement une richesse économique, mais aussi sociale et religieuseSoudanais centraux. Les Soudanais centraux constituent un groupe minoritaire présent dans l'extrême nord-ouest, dans la région du Nil occidental. Les principales ethnies incluent les Lugbara, les Madi et les Kakwa. • Les Lugbara, l'un des groupes dominants dans cette région, sont des agriculteurs vivant dans les districts d'Arua, Maracha et Yumbe. Leur langue, le lugbara, appartient à la branche oubanguienne. Ils partagent des liens culturels et linguistiques avec des groupes du Sud-Soudan et de la RDC voisine.Autres groupes. Au-delà de ces quatre familles principales, l'Ouganda accueille aussi des minorités comme les Batwa (Pygmées), population autochtone vivant dans les forêts du sud-ouest. Longtemps marginalisés, ils sont aujourd'hui confrontés à des enjeux de reconnaissance culturelle et de droits fonciers. D'autres groupes, tels que les Indo-Ougandais (d'origine indienne), les Arabes côtiers et les métis afro-européens, apportent une dimension historique liée à la colonisation et aux échanges commerciaux. Culture.
La musique et la danse occupent une place centrale dans la vie culturelle ougandaise. Chaque ethnie a ses propres styles et instruments : tambours (engalabi), harpes, lyres et xylophones sont fréquemment utilisés dans les célébrations. Les danses traditionnelles comme le Bakisimba des Baganda, l'Ekitaguriro des Banyankole ou le Larakaraka des Acholi sont exécutées lors des festivals, mariages et fêtes communautaires. La musique contemporaine, notamment l'afropop, le dancehall local et le gospel, est également populaire, portée par des artistes comme Eddy Kenzo, Bebe Cool ou Sheebah Karungi, qui mêlent rythmes africains et sonorités électroniques. La religion joue un rôle majeur dans la vie quotidienne. Le pays est majoritairement chrétien (environ 85 %), partagé entre catholiques et protestants, avec une minorité musulmane d'environ 12 %. La coexistence religieuse est généralement pacifique, même si certaines tensions communautaires existent dans des zones spécifiques. Le rôle des Églises dans l'éducation, la santé et la cohésion sociale est significatif, de même que leur influence sur la vie publique. L'artisanat ougandais est une forme d'expression culturelle importante. On trouve des objets tissés en fibres naturelles, des poteries, des bijoux en perles, des sculptures en bois et des peintures représentant des scènes de la vie rurale. Les marchés artisanaux de Kampala et Jinja attirent aussi bien les touristes que les locaux. Ces objets ont couramment une signification symbolique ou rituelle, notamment les paniers offerts lors des dot ou les calebasses utilisées lors des cérémonies. La littérature ougandaise est en plein essor, avec des auteurs comme Okot p'Bitek, célèbre pour Song of Lawino, qui a marqué la poésie africaine postcoloniale par sa dénonciation des conflits culturels entre modernité et tradition. Les jeunes écrivains contemporains abordent les thèmes de la politique, du genre, de l'identité et de la mémoire, sparfoisdans un style mêlant anglais et langues locales. La scène théâtrale, notamment à Kampala, connaît aussi un renouveau grâce à des troupes comme Afri-Talent et Bakayimbira Dramactors, qui mêlent comédie, satire sociale et engagement citoyen. Les plats traditionnels varient d'une région à l'autre, mais certains aliments comme le matoke (banane cuite et écrasée), le posho (bouillie de maïs), les haricots, le riz et les viandes grillées sont omniprésents. Le rôle des repas dans la sociabilité est fondamental, et de nombreuses traditions culinaires sont liées aux cérémonies familiales et religieuses. Les vêtements traditionnels sont encore portés lors d'occasions spéciales. Par exemple, les femmes baganda portent le gomesi, une robe longue à manches bouffantes, tandis que les hommes arborent le kanzu, une tunique blanche, lors des événements officiels ou religieux. Cependant, la mode moderne s'impose chez les jeunes, influencée par les tendances mondiales et les cultures afro-urbaines. La culture ougandaise est aussi visible dans les pratiques éducatives, les proverbes, les contes, et les rituels liés à l'initiation, à la fertilité, et au passage à l'âge adulte. Les traditions orales sont encore vivaces, transmises par les anciens et utilisées pour enseigner des valeurs telles que le respect, la solidarité et le courage. Économie.
L'agriculture reste le pilier de l'économie ougandaise, occupant environ 70 % de la population active. Elle contribue à environ 24 % du produit intérieur brut (PIB) et génère plus de la moitié des recettes d'exportation. Les principales cultures commerciales comprennent le café – principal produit d'exportation – suivi du thé, du coton, du tabac et des fleurs. La production vivrière est également essentielle, avec le maïs, le manioc, les haricots, le millet et les bananes plantains (matoke) qui jouent un rôle vital pour la sécurité alimentaire. Toutefois, la productivité agricole reste faible en raison du faible accès aux intrants modernes, au crédit, aux infrastructures de stockage et aux services d'irrigation. Le secteur industriel, bien que moins développé que l'agriculture, est en croissance constante. Il contribue à environ 27 % du PIB. Les industries principales sont l'agroalimentaire, la production de ciment, les textiles, les matériaux de construction, ainsi que les boissons et les produits chimiques. Le gouvernement a lancé plusieurs zones industrielles, comme Namanve Industrial Park, pour attirer les investissements manufacturiers. L'industrialisation fait partie du programme Vision 2040, qui ambitionne de faire de l'Ouganda un pays à revenu intermédiaire grâce à une transformation structurelle de l'économie. Le secteur énergétique est stratégique pour l'industrialisation. L'Ouganda tire la majorité de son électricité de sources hydroélectriques, notamment les barrages de Bujagali et Karuma. Toutefois, l'accès à l'électricité reste limité dans les zones rurales. Le pays dispose également de réserves pétrolières importantes dans la région de l'Albertine, estimées à plus de 6 milliards de barils. Leur exploitation commerciale, en collaboration avec TotalEnergies et China National Offshore Oil Corporation (CNOOC), devait commencer en 2025, ce qui pourrait transformer radicalement les recettes publiques et les capacités d'exportation du pays. Le secteur des services représente la part la plus importante du PIB (près de 45 %), dominé par le commerce, les télécommunications, les transports, la finance et le tourisme. Le tourisme est en croissance, soutenu par la diversité des parcs nationaux et la présence de gorilles des montagnes dans les montagnes de Bwindi. Kampala, la capitale, est aussi un centre financier et logistique régional. Toutefois, le secteur informel y est très présent. Les finances publiques sont marquées par une dépendance à l'aide extérieure, bien que cette tendance ait légèrement diminué. Le gouvernement investit massivement dans les infrastructures (routes, lignes ferroviaires, barrages, hôpitaux) financées par des emprunts intérieurs et extérieurs, notamment auprès de la Chine. Cela entraîne une augmentation significative de la dette publique, qui dépasse 50 % du PIB, et alimente les débats sur la soutenabilité budgétaire. Le secteur bancaire est relativement stable, avec une supervision assurée par la Banque de l'Ouganda. Cependant, l'accès au crédit reste limité, en particulier pour les petites et moyennes entreprises. Le développement de la finance mobile (comme MTN Mobile Money) a transformé l'inclusion financière en zone rurale, en facilitant les paiements et l'épargne informelle. L'Ouganda fait également face à de grands défis sociaux-économiques, notamment un taux de pauvreté élevé, un chômage chronique chez les jeunes et une croissance démographique rapide, avec une population dépassant 45 millions d'habitants dont plus de 75 % ont moins de 30 ans. L'éducation, la santé, l'accès à l'eau et les inégalités régionales constituent autant de priorités pour rendre la croissance économique plus inclusive et résiliente. |
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