| Mahmoud II, second fils d'Abdul-Hamid, né en 1785 ou 1789, remplaça sur le trône de Turquie, en 1808, son frère Mustapha IV, tombé victime d'une révolte des janissaires. Il soutint contre la Russie une guerre désastreuse, que termina en 1812 la paix de Bucarest, par laquelle il abandonna la Bessarabie. AIi, pacha de Janina, fut en révolte contre son autorité de 1819 à 1822. La Grèce, insurgée en 1821 et soutenue par la France, l'Angleterre et la Russie, qui détruisirent la marine turque à Navarin en 1827, fut déclarée indépendante en 1850. Après avoir fait une nouvelle concession aux prétentions de la Russie par le traité d'Akerman en 1820, Mahmoud, réalisant un projet qu'il méditait depuis longtemps, extermina les janissaires pendant cette même année, et introduisit l'organisation européenne dans son armée. Il inaugura en même temps la réforme administrative par laquelle il espérait rendre la vie à l'empire moribond des sultans. Attaqué en 1828 par la Russie, dont l'armée franchit les Balkans et menaça Constantinople, il fut forcé de signer en 1829 la paix d'Andrinople (Edirne) qui plaça la Moldavie et la Valachie sous la protection russe. Méhémet-Ali, pacha d'Égypte, révolté contre lui en 1831, fit envahir la Syrie par son fils Ibrahim, qui, après avoir défait les Turcs à Konya en 1832, marchait sur Constantinople, lorsque l'intervention européenne l'arrêta. La Russie, profita de cette circonstance pour lui imposer, en 1833, le traité d'Unkiar-Skélessi, qui mettait la Turquie à sa disposition. Mahmoud venait de recommencer la guerre avec Méhémet-Ali, et Ibrahim avait battu son armée à Nézib, en juin 1859, lorsqu'il mourut le 1er juillet suivant. C'était un prince de beaucoup d'énergie et de peu de lumières. | |