| Cunha (da), d'Acunha ou Acuña (de), noble famille portugaise, dont une branche s'établit en Castille en 1397, a fourni aux deux pays plusieurs noms célèbres : Tristan (Tristão) da Cunha, capitaine et navigateur né au Portugal vers 1460, mort vers 1540. Mis par le roi Emmanuel en 1506 à la tête d'une flotte chargée d'une mission guerrière en Afrique et aux Indes, de concert avec le célèbre Alfonso d'Albuquerque, il découvrit, dans l'Atlantique austral, trois îles volcaniques, dont la plus grande porte encore son nom (Sainte-Hélène). Il aborda successivement à Madagascar (découvert en 1505), à Mozambique, brisa la résistance de la ville de Brava, sur la côte de Zanguebar, soumit l'île de Socotora, et se distingua aux Indes par des actions d'éclat. En 1514, il fut choisi comme ambassadeur extraordinaire pour faire hommage au pape Léon X de nouvelles conquêtes des Portugais, et à son retour il fut nommé membre du conseil intime de la couronne. Don Ant. Osorio da Cunha, évêque de Zamora sous Ferdinand le Catholique, entra dans la Sainte Ligue qui disputait le trône à Charles-Quint et soutenait les droits de Jeanne la Folle, forma un régiment de prêtres et combattit à leur tête avec acharnement. Après la défaite du chef de la ligue, Jean de Padilla (1522), il fut pris et mis à mort par ordre de Charles-Quint. Fernand da Cunha, né à Madrid, mort en 1580, se distingua à la cour de Charles-Quint comme militaire et comme poète. Il traduisit avec succès le Chevalier délibéré, d'Olivier de La Marche. Christophe da Cunha, missionnaire espagnol de la Société de Jésus, parcourut le Pérou et le Chili, et publia, à son retour, en 1641, une Relation de la découverte de la rivière des Amazones. Don Rodrigue da Cunha, archevêque de Lisbonne, fut un des chefs de la conspiration qui arracha le Portugal à l'Espagne et plaça le duc de Bragance sur le trône (1640). Il prêta au nouveau roi serment de fidélité au nom du clergé et fut provisoirement chargé du gouvernement. Don Alph. Carillo da Cunha, archevêque,de Tolède, ministre de Henri IV de Castille. Disgracié pour s'être vendu au roi d'Aragon, il s'arma contre son souverain, lui suscita plusieurs compétiteurs, et lui livra, sous les murs de Medina-del-Campo, une bataille dont le succès resta incertain (1467). Il contribua puissamment à faire placer sur le trône Isabelle, soeur de Henri, et devint tout-puissant à l'avénement de cette princesse. Mais bientôt, jaloux du crédit du cardinal Mendoza, il se révolta de nouveau. Il fut enfin forcé de se soumettre en 1478. Isabelle lui fit grâce; mais il dut rendre ses forteresses. Il se retira dans un monastère, où il mourut en 1482. | |
| Cunha-Mattos (Raymundo José da), général brésilien, né à Faro (Portugal) le 2 novembre 1776, mort à Rio de Janeiro le 24 février 1837. Il entra dans l'armée portugaise en 1790, fit les campagnes du Roussillon, puis fut envoyé aux possessions portugaises d'Afrique où il servit pendant plus de vingt ans. En 1817, il commença à servir au Brésil, d'abord à Pernambuco, ensuite à Rio de Janeiro. Commandant les troupes en garnison dans la province de Goyaz (1823-26), il reçut le grade de général de brigade, fut élu député (1826), fit un court séjour dans l'armée en opérations à Rio Grande du Sud (1736-27), et rentra à Rio pour siéger à la Chambre, où il se montra assidu à la tribune, parlant toujours avec une grande indépendance d'opinions. Promu maréchal de camp, il obtint un congé en 1831, et assista à la défense d'Oporto contre les troupes de D. Miguel. Il fut, avec Cunha Barbosa, un des promoteurs de la fondation de l'Institut historique et géographique du Brésil. (R.-B.).
| En bibliothèque - Cunha-Mattos a publié publia une chronique des opérations de l'armée constitutionnelle portugaise, dirigée pendant cette guerre par l'ex-empereur du Brésil, D. Pedro Il,. Outre ce livre, et une compilation de la législation militaire du Brésil, il laisse quelques autres ouvrages et mémoires estimés encore aujourd'hui, parmi lesquels : l'Itinerario do Rio de Janeiro ao Parà e Maranhão pelas provincias de Minas e Goyaz (1836, 2 vol. in-4). - la Corographia historica da provincia de Goyaz, publié en 1875 et 1876 dans la Rev. de l'Inst. hist. | |