| Paray-le-Monial (Paredum) est une commune de France, dans le département de la Saône-et-Loire, arrondissement de Charolles; population : 9600 habitants. La ville, qui était fortifiée, fut occupée par des écorcheurs en 1439, prise par les Français en 1471, pillée par les protestants en 1562, et assiégée, mais en vain, par les ligueurs en 1589. Monuments. L'église, autrefois abbatiale, est dédiée à la Vierge et à Saint Jean-Baptiste. elle fut construite au commencement du XIIe siècle, mais rebâtie au XIIe dans de plus vastes proportions et sur le modèle de celle de Cluny. Elle est en forme de croix latine; mais les bras du transept sont si développés, que l'édifice ressemble presque à une croix grecque. Comme les antres églises des Bénédictins en Bourgogne, celle de Paray-le-Monial est précédée d'un narthex ou porche fermé, à deux étages, où l'on entre par une petite porte bâtarde, et qu'accompagnent deux tours carrées, dont la partie supérieure est décorée d'arcatures et de fenêtres cintrées. Le milieu du transept est surmonté d'une autre tour à huit pans, dont l'étage supérieur est percé d'arcades ogivales. La porte qui ouvre du narthex dans la nef principale est rehaussée de sculptures byzantines d'un beau travail. La longueur de l'église à l'intérieur est de 49,30 m, et la hauteur sous voûte de 27 m; la largeur de la grande nef est de 7,33 m. Plusieurs parties sont du style de transition, et présentent, comme la cathédrale d'Autun, des piliers ornés de pilastres cannelés. La voûte du sanctuaire s'appuie sur des colonnes rondes très élancées, ce qui donne à cette partie du monument une grande légèreté. Le collatéral qui entoure le sanctuaire renferme trois chapelles rayonnantes. On remarque, dans la chapelle de la Sainte-Vierge, le tombeau des barons de Digoine, bienfaiteurs de l'abbaye. Autres monuments : la tour de l'église Saint-Nicolas, affectée au service de la justice de paix (commencement du XVIe s.); la maison bâtie de 1525 à 1528 par un riche fabricant de serge, Pierre Jayet, et qui est aujourd'hui l'hôtel de ville (mon. hist.); les bâtiments du prieuré, actuellement presbytère (XVe et XVIIIe s.). - L'église Saint-Nicolas sur une ancienne photographie. Les institutions religieuses dont l'histoire se lie à celle de la ville sont : un prieuré de l'ordre de Saint-Benoît, fondé en 973 par Lambert, comte de Chalon, qui, d'ailleurs, affranchit les habitants de Paray en 990, uni à l'abbaye de Cluny en 999, supprimé en 1790; un couvent de visitandines, établi en 1626 et devenu célèbre dans toute la chrétienté par suite des apparitions que prétendit y avoir eues Marguerite-Marie Alacoque à la fin du XVIIe siècle; un couvent d'ursulines, établi en 1644 ; un collège de jésuites, institué en 1618, sécularisé en 1763; enfin un hôpital, qui date également du XVIIe siècle. Armes. Les armes de Paray-le-Monial sont : D'argent au paon rouant d'azur, becqué et patté de gueules. (Lex / B). | |