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Arcatures.
- Rangées d'arcades aveugles ou peintes,
figurées en relief ou peintes, sur un mur, portées par des
colonnettes, des consoles ou des corbeaux. Elles sont plutôt destinées
à décorer la partie lisse des murs qu'à répondre
à une nécessité de construction. On les a multipliées
jusqu'à la monotonie en Italie
(cathédrale de Pise) et dans les
édifices normands bâtis en Angleterre
(église de Péterborough, etc.).
Tantôt les arcatures sont au rez-de-chaussée,
sous les appuis des fenêtres, comme
on le voit dans les bas côtés
de la nef des cathédrales du Mans
et de Poitiers et de l'abbaye
de Souvigny (Allier), dans les chapelles du choeur
de l'église de Vézelay,
des cathédrales de Troyes et d'Amiens,
etc.; ce genre d'ornementation a disparu depuis le milieu du XVe
siècle, parce qu'on garnit depuis cette époque les soubassements
avec des boiseries. Tantôt les arcatures sont placées à
l'extérieur, encadrant les fenêtres
des absides et des nefs, par exemple, à
la cathédrale d'Autun, aux églises
Saint-Étienne de Nevers et Notre-Dame-du-Port
de Clermont-Ferrand.
On en trouve encore sous les roses et dans
les soubassements des portails, aux souches
des tours et des clochers, etc. Les arcatures
sont souvent enrichies de bas-reliefs,
de figures, de gaufrures: il y en a aux portails
des cathédrales d'Auxerre,
de Paris et de Sens, et dans l'intérieur
de la Sainte-Chapelle. Enfin,
les tombeaux, les parements d'autel, les retables,
sont aussi ornés d'arcatures.
On nomme arcatures en claire-voie
celles qui sont détachées d'un mur, devant lequel, elles
forment une sorte d'écran découpé à jour. Il
n'y en a que dans les monuments de style gothique.
Les arcatures à jour sont celles
qui, découpées, mais non attenantes à des murailles,
sont destinées à être vues sur leurs deux faces, et,
par conséquent, décorées des deux côtés.
(R.). |
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