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Bellac

Bellac est une ville de France, dans le département de la Haute-Vienne, sur la rive droite du Vincou; population : 4600 habitants. Bâti sur l'extrémité d'un plateau, dans une situation très pittoresque, Bellac offre peu de curiosités archéologiques. L'ancienne église paroissiale Saint-Sauveur, qui datait du XIIe siècle, est tombée en ruines au XVIIIe. L'église de Notre-Dame, auj. paroissiale, a une nef 'romane du XIIe siècle et une nef parallèle du XVe. Le palais de justice est récent.

Il ne paraît pas que Bellac ait précédé le château que Boson-le-Vieux, comte de la Marche, fit bâtir en ce lieu au Xe siècle, d'après Adémar de Chabannes. Le comte Hugues concéda aux habitants une charte de commune en 1174 et ses successeurs maintinrent leur atelier monétaire à Bellac jusqu'en 1243. Une maladrerie y fut fondée au cours du XIIe siècle. Jusqu'à la Révolution Bellac a disputé au Dorat le titre de capitale de la basse Marche; la première était de droit écrit; la seconde, à quelques km plus au Nord, suivait la coutume de Poitou. Avec Rancon et Champagnac, Bellac a formé au Moyen âge un groupe de trois châtellenies. On sait  qu'elles appartinrent à la maison de Bourbon, puis à Louis le Barbu, duc de Bavière-lngolstadt (frère de la reine lsabeau), du chef de sa femme Anne de Bourbon, puis à la maison d'Armagnac. Elles furent incorporées en 1514 au duché de Châtellerault. En 1591, Bellac soutint contre les ligueurs un siège célèbre dans les annales locales. 

L'importance de Bellac date du XVIe siècle. En 1530, la famille Gallicher y fonda un hôpital pour remplacer l'ancienne maladrerie ruinée. En 1558 on y institua une élection (rattachée à la généralité de Limoges), plusieurs fois supprimée et rétablie, définitivement éteinte en 1661. Charles IX y installa en 1572 un siège royal dont les appels furent portés successivement aux présidiaux de Poitiers, de Limoges et de Guéret (1635), par conséquent en dernier ressort tantôt au parlement de Bordeaux, tantôt à celui de Paris. Un édit de 1571 établit à Bellac des foires mensuelles et régla la nomination des consuls, modifiée de nouveau en 1692. L'institution d'un maire perpétuel date de 1765. En 1577 on avait établi une visénéchaussée de Bellac, qui fut supprimée en 1720. La maîtrise des eaux et forêts, installée probablement par Sully, fut bientôt supprimée et rétablie seulement en 1723 pour la basse Marche. En 1648 les consuls fondèrent un collège qui fut confié aux Doctrinaires et a subsisté jusqu'à la Révolution. Bellac comptait environ 3000 habitants en 1698.

Les institutions religieuses y étaient nombreuses sous l'Ancien régime. La confrérie des prêtres de Saint-Nicolas en l'église Notre-Dame remontait peut-être au XIIe siècle; elle prit au XIVe le titre de communauté des prêtres de Notre-Dame. Les récollets s'établirent à Bellac en 1633, les doctrinaires en 1648, les soeurs de Rouen en 1683, les soeurs de l'Union Chrétienne vers 1716, les soeurs de la Croix en 1746. Il y avait une confrérie dite des Meuniers (1604), une autre du Saint-Sacrement (av. 1620), une autre de Notre-Dame des Agonisants (1658), enfin une de Pénitents-Blancs (1726). L'ermite municipal de Laurette nichait au voisinage de la ville. Claude Robert (Gallia christ.) prétend qu'il y a eu une juiverie à Bellac au Moyen âge.

Armoiries : d'azur à une tour crénelée d'argent, avec trois fleurs de lis d'or au chef. (A. Leroux).

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Dictionnaire Villes et monuments
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