| Édit (du latin edicere = déclarer, ordonner). - Les principaux édits connus dans l'histoire sont : 1° L'édit perpétuel. On nommait ainsi chez les Anciens une compilation de tous les édits rendus précédemment par les édiles et les préteurs qui fut faite sous Hadrien, en 131 de J.-C., par Salvius JuIianus, pour servir de règle à l'avenir. Il en reste des fragments. Chez les Modernes on donne ce même nom à un règlement en 47 articles publié en 1611 par l'archiduc d'Autriche Albert pour régler dans ses États l'administration de la justice. 2° L'édit de Milan, publié à Milan en 313 par l'empereur Constantin en faveur de la religion chrétienne. 3° L'édit d'Union, publié en 405 par Honorius contre les Donatistes et les Manichéens, et qui avait pour but de réunir taus les peuples sous une seule religion, à la religion catholique. On connait aussi sous ce nom l'édit par lequel Henri Ill, chassé de Paris, reconnut la Ligue et déclara s'unir à elle : il est du 21 juillet 1588. 4° L'édit de Crémieu rendu en 1536 par François I à Crémieu (Isère), pour régler la juridiction des baillis, des sénéchaux, des présidiaux, etc. 5° L'édit des Petites-Dates, rendu par Henri II en 1550, pour la répression des abus introduits dans la collation des bénéfices ecclésiastiques. 6° L'édit de Châteaubriant (1551), rendu par Henri II contre les Calvinistes. 7° L'édit de Romorantin (1560), repoussant l'Inquisition. 8° L'édit de Melun (1580), faisant droit aux plaintes du clergé sur la discipline et l'administration ecclésiastiques. 9° Les édits de Pacification, rendus en grand nombre pour suspendre les Guerres de religion dans le XVIe siècle. Les plus célèbres sont : a) l'édit d'Amboise, rendu le 19 mars 1563 par Charles IX, permettant aux Calvinistes de s'assembler , pour l'exercice de leur culte, dans toutes les villes dont ils étaient alors en possession; b) l'édit de Nantes, publié par Henri IV en 1598, et révoqué en 1685 par Louis XIV. Il accordait aux Calvinistes la liberté de conscience, l'exercice de leur culte, et l'admission aux charges et aux fonctions publiques. On peut également mentioner les Edits d'Ashoka, publiés en Inde au IIIe siècle de notre ère par l'empereur Ashoka (Açoka). | |