Vidal-Lablache ca. 1910 | Un seul État couvre près de la moitié de la surface de l'Amérique du Sud, sans contenir, il est vrai, beaucoup plus d'un tiers de sa population. Mais le territoire du Brésil est surtout dans la zone tropicale, où l'Européen réussit difficilement à s'acclimater. Il n'y a donc pas, dans l'Amérique du Sud, de puissance prépondérante, comme les États-Unis dans le nord; différence qui tient en partie à ce que, contrairement à l'autre moitié du continent, elle présente dans la zone tempérée sa moindre largeur. Carte de l'Amérique du Sud.
Les contrées par excellence de colonisation européenne sont le sud du Brésil, l'Uruguay, la République Argentine et le Chili. La République Argentine a sur le Brésil méridional l'avantage de s'ouvrir par un grand fleuve navigable et par des plaines qui permettent aux chemins de fer d'atteindre facilement le pied des Andes, et de les franchir. Une originalité de la carte politique de l'Amérique du Sud est l'existence d'États échelonnés sur les plateaux de la Cordillère. Déjà les plateaux tropicaux, qui s'étendent du Mexique à la Bolivie, avaient favorisé, avant l'arrivée des Européens, un développement de civilisation indigène, alors confiné dans le climat tempéré des hautes régions. L'élément indigène domine encore dans la population des États qui s'y succèdent. Leurs débouchés sont sur le Pacifique; mais la Bolivie, repoussée par une guerre malheureuse de la côte, s'efforce d'en trouver d'autres par ses rivières de l'Atlantique. (V.-L.). Langues espagnole et portugaise. | Rio de la Plata. | Environs de Rio de Janeiro. | Cliquez sur les cartes pour les agrandir. | |