Vidal-Lablache ca. 1910 | L'industrie européenne empruntant ses matériaux au monde entier, il n'y a qu'un planisphère qui permette d'embrasser l'ensemble des contrées qui lui servent de tributaires. Les colonies et les pays peuplés d'Européens se distinguent par une adaptation précise aux besoins de nos marchés. La Chine n'y contribue que pour la soie. Europe : industrie.
Le commerce d'Europe n'exploite directement en Afrique que les extrémités et les côtes. L'afflux des matières premières vers l'Europe constitue, avec leur réexpédition comme objets manufacturés, un des principaux éléments du commerce. Elles y sont attirées par l'existence d'un grand outillage industriel. Mais, si l'Europe est le principal atelier du monde, elle n'est pas le seul. Les États-Unis et Bombay lui font concurrence, les uns sur les marchés d'Amérique et d'Extrême-Orient, l'autre sur ceux de l'océan Indien. Matières premières et marchés principaux. La puissance industrielle de l'Europe est surtout concentrée dans une zone qui, de l'Angleterre à la Pologne, suit la répartition des bassins houillers et le pourtour des montagnes. On remarque aussi une tendance de l'industrie à s'établir à proximité des ports où elle trouve de première main le combustible et les matières premières. La Suède et l'Espagne se spécialisent dans l'extraction et l'élaboration de leurs richesses minérales. La Russie constitue un organisme à part, avec trois foyers de production : industries textiles autour de Moscou, agricoles au sud, métallurgiques dans l'Oural. (V.-L.). | |