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Robert Nanteuil est un graveur français, né à Reims vers 1623, mort à Paris en 1678. Il était fils d'un marchand qui lui lit donner une éducation distinguée. Passionné dès l'enfance pour les arts et particulièrement pour la gravure, il s'inspira, dans ses premiers essais, de Callot et de Michel Lasne; mais ses professeurs, les jésuites, n'encouragèrent pas sa vocation naissante; après avoir terminé ses études chez les bénédictins, il reçut des leçons de son compatriote, Nicolas Regnesson. - Robert Nanteuil. En collaboration avec Regnesson, il fit en 1644 la gravure d'un Mariage spirituel de sainte Catherine; bientôt après, il épousait la soeur de son maître, puis il venait tenter la fortune à Paris, muni des recommandations des bénédictins de Reims pour divers religieux de la capitale ; il trouva d'abord à exercer son talent dans le genre du portrait « à la plume et à la pierre de mine » ainsi qu'au pastel. Mais, à partir de 1648, il reprit son burin, grava divers portraits avec le plus vif succès, et dès lors il se fixa définitivement à Paris. C'est de cette période de son existence que datent les plus belles oeuvres de Robert Nanteuil. Devenu célèbre, il reçut du roi la charge de graveur et dessinateur de son cabinet (1658) avec une pension de mille livres. On attribue à l'influence de l'artiste l'édit rendu par Louis XIV à Saint-Jean-de-Luz, par lequel la gravure, distinguée désormais des arts mécaniques, était affranchie des entraves qui en gênaient le développement et mise au rang des arts libéraux. Il eut plusieurs collaborateurs, parmi lesquels son beau-frère Regnesson, Nicolas Pitau, P. Simon et Cornelius Vermeulen. Son oeuvre est très considérable : il ne comprend pas moins de 243 pièces, dont 246 portraits, et se trouve en un superbe exemplaire à la Bibliothèque nationale. Nanteuil reproduisit plusieurs fois les traits de Louis XIV, de la reine mère Anne d'Autriche, du ministre Colbert, de Le Tellier et de Mazarin. Ses principaux chefs-d'oeuvre sont les portraits de Pomponne de Bellièvre, du maréchal de Castelnau, de La Motte Le Voyer, de Louis XIV, de Colbert, du duc d'Orléans, exécutés entre 1658 et 1671. Ils se recommandent par l'expression très vivante des physionomies, le naturel des poses, le caractère précis, doux et calme de l'exécution. (G. Cougny). | ||
Célestin Nanteuil est un peintre et lithographe français né à Rome en 1813 de parents français, mort à Marlotte en 1873. Conduit à Paris par son père, il étudia la peinture d'abord à l'Ecole des Beaux-Arts et dans l'atelier de Langlois : mais il ne tarda pas à abandonner l'enseignement classique, et le « cénacle » romantique devint sa véritable école. Il exécuta, de 1840 à 1856, pour les oeuvres de Victor Hugo, d'Alexandre Dumas, de Théophile Gautier, de très nombreuses illustrations et gravures qui convenaient à merveille aux personnages de poème, de drame et de roman des éditions romantiques. C'était une élégance, en ce temps-là, d'avoir une vignette, un frontispice, une eau-forte de Célestin Nanteuil, et la fantaisie inépuisable de l'artiste excellait à encadrer ses héros favoris dans des ornements semblables à des châsses gothiques avec triples colonnettes, ogives, niches à dais, statuettes, figurines, saints et saintes sur fond d'or. Notre-Dame de Paris fut naturellement l'objet de sa plus fervente admiration, et il en tira le motif d'un grand nombre de dessins d'un caractère étonnant. On lui doit également, durant cette période, des lithographies dont il orna la musique d'Hippolyte Monpeou. Enfin, il fournit de nombreuses eaux-fortes aux Evangiles de Bida. Comme peintre; Célestin Nanteuil se montra moins original : son premier tableau fut une Sainte Famille, exposée en 1833. Président, en 1848, d'un comité chargé de réorganiser les beaux-arts, il reparut au Salon de cette année avec la Source, Dans les vigne, Un Rayon de soleil. Puis il donna encore : Une Tentation (1851); la Vigne (1853); Phoebé; Séduction, Perdition, Ivresse (1859); le Printemps ramène les amours (1863), etc. En 1867, Célestin Nanteuil succéda à Louis Boulanger comme conservateur du musée et directeur de l'Ecole des Beaux-Arts de Dijon. (G. C.). | ||
Charles Nanteuil-Gaugiran est un peintre français, né à Paris en 1811, mort en 1881 (?). Il fut élève de Ingres et s'inspira constamment de la tradition classique dans une suite de tableaux de genre, d'une facture soignée, mais peu originale. Nanteuil-Gaugiran voyagea en Algérie et en Espagne. On peut citer parmi ses principaux ouvrages : Tentes arabes aux environs d'Oran; la Porte d'un café dans une rue d'Alger (1830); Un Marché en Afrique (1840); Halte de troupes en Espagne (1838); une Razzia (1844); les Suites d'un rabbat; Battue en plaine (1866); Affût au renard (1878); Retour du marché (1870). |
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