| Un grand nombre de personnages historiques ont porté le nom de Léon. On a retenu ici principalement les empereurs d'orient et les papes. - Empereurs d'Orient Léon I, l'Ancien Léon II, le Jeune Léon III, l'Isaurien Léon IV, le Khazare Léon V, l'Arménien Léon VI, le Philosophe Papes Léon I, II, III, IV, V, VI, Léon VII, VIII, IX, X, XI, XII | Personnages divers Léon, géomètre grec Léon d'Alabanda Léon de Byzance Léon de Tripoli Léon Diacre Léon l'Egyptien Léon le Grammairien Léon Magentenus Léon le Philosophe Léon d'Orvieto Léon l'Africain Léon (Fray Luis de) Ponce de Leon. | | |
| Léon l'Égyptien, auteur ancien, souvent cité par les polémistes chrétiens (Arnobe, Clément d'Alexandrie, Hygin, Tertullien, etc.) qui s'appuient sur ses théories évhéméristes; saint Augustin en fait un prêtre égyptien contemporain d'Alexandre le Grand. Il s'agit probablement d'écrits apocryphes. |
| Léon le Grammairien, chroniqueur byzantin du commencement du XIe siècle, a raconté les événements de l'histoire universelle depuis la création du monde jusqu'à l'année 948. Son ouvrage, fort étroitement apparenté aux chroniques conservées sous le nom de Théodose de Mélite et de Julius Polydeukès, a une valeur historique médiocre; pour les premières périodes de son récit, l'auteur a travaillé sans grande originalité sur les mêmes sources que les deux chroniqueurs cités précédemment; il s'est ensuite, surtout dans la dernière partie de son travail (813-948), étroitement inspiré de Georges le Moine, et de son continuateur, dont il s'est borné souvent à transcrire le texte sans aucun changement. Sa chronique, publiée dans la Byzantine de Bonn, n'offre donc, pour l'histoire byzantine, que fort peu d'intérêt. (Ch. Diehl). |
| Léon Magentenus, commentateur d'Aristote, qui vécut dans la première moitié du XIVe siècle; c'était un moine qui devint archevêque de Mytilène. Son Exegesis eis to peri ermeneias Aristotelous fut imprimé par Alde (Venise, 1503, in-fol.), avec les commentaires d'Ammonius' auxquels il avait beaucoup emprunté; le commentaire sur les Premiers Analytiques, fut imprimé avec celui de Philoponus par Trincavellus (Venise, 1536, in-fol.). On lui attribue d'autres commentaires manuscrits, notamment sur les catégories (ms. à la Bibl. nat. de Paris), etc. |
| Léon le Philosophe, savant byzantin du IXe siècle. il s'occupa simultanément de grammaire, de rhétorique, de philosophie, de musique, d'astrologie, de médecine et même de poésie. Sa grande réputation de savoir, qui s'étendait jusqu'à la cour des califes, attira sur lui la faveur de l'empereur Théophile : successivement le prince le nomma professeur public, puis archevêque de Thessalonique. Lorsque, sous le règne de Michel III, le césar Bardas fonda l'université de la Magnaure, Léon fut appelé à Constantinople pour diriger cet établissement et y enseigner la philosophie. Il joua un rôle important jusque sous le règne de Léon VI; revêtu des hautes dignités auliques de patrice et de magister, il remplit plusieurs fois des missions diplomatiques ; grand ami du patriarche Jean Hylilas, il fut également fort mêlé aux luttes religieuses du temps, aussi bien à la querelle des iconoclastes sous Théophile qu'au conflit qui éclata entre le patriarche Photius et l'empereur. Beaucoup de légendes ont été attachées à son nom, et son souvenir est resté comme celui d'un savant presque universel. On lui attribuait la construction des chefs-d'oeuvre de mécanique qui décoraient le palais de la Magnaure et l'invention du télégraphe aérien qui reliait la terrasse du Phare jusqu'au fond de l'Asie. On conserve de lui quelques fragments poétiques, dans l'un desquels l'auteur se défend contre l'accusation de paganisme (publié dans Matranga, Anecdota Graeca, II), ainsi que des traités en prose, de médecine et d'astrologie. (Ch. Diehl). |
| Léon d'Orvieto, moine (XIIIe et XIVe siècles). Il a laissé deux Chroniques, l'une des papes, qui se termine en 1314; l'autre des empereurs, qui va jusqu'en 1308. G. Lami les a insérées dans ses Deliciae eruditorum seu veterum opusculorum collectanea (Florence, 1736-69, 18 vol. in-8). | |
| Léon l'Africain ou Jean Léon (Al-Hassan Ibn Mohammed Alwazzan, dit -), écrivain de Cordoue, mort après 1526. Il fit, à partir de 1492, des voyages dans l'Afrique du Nord et L'Asie occidentale; saisi par des corsaires chrétiens (1517), il fut envoyé par eux au pape Léon X, se convertit au christianisme et se fit baptiser Jean Léon, mais revint plus tard à l'islam. Il se fixa en Italie, apprit l'italien et le latin, et enseigna l'arabe. Il écrivit une Description de l'Afrique en italien (1526), trad. en latin par Florius, Anvers, 1556, et en franç, dans le Recueil de voyages de J. Temporal, Lyon, 1556. Cet ouvrage fut longtemps la source principale pour l'étude du Soudan. | |