| Jean-Baptiste Duhamel est un astronome et physicien né à Vire, en basse Normandie, le 11 juin 1624, mort le 6 août 1706. A dix-huit ans, il composa un petit traité où il expliquait très simplement les trois livres des Sphériques de Théodose de Tripoli, auxquels il ajouta une Trigonométrie. A l'âge de dix-neuf ans, il entra chez les Pères de l'Oratoire; il y resta dix ans et en sortit pour occuper la cure de Neuilly-sur-Marne. En 1660, il fit imprimer ses deux traités : Astronomia physica et De Meteoris et fossilibus. En 1663, il quitta sa cure et donna son livre De Consensu Veteris et novae philosophiae. En 1666, Colbert le fit entrer à l'Académie des sciences, dont il fut le premier secrétaire. Ajoutons qu'il visita l'Angleterre et la Hollande pour se mettre en relation avec les savants. D'un esprit élevé et conciliant, il s'efforça d'accorder entre eux les philosophes anciens et les modernes. Duhamel fit pénétrer dans l'enseignement par d'excellents ouvrages classiques, un grand nombre de conceptions nouvelles. Il publia (1670) son traité De Corporum affectionibtus. En 1672 et en 1673, parurent son De Mente humana, et son De Corpore animato. Un ordre supérieur l'engagea à composer un cours entier de philosophie, selon la forme usitée dans les collèges. Cet ouvrage parut en 1678 sous le titre de Philosophia vetus et nova ad usum scholae accommodata. En 1691, il fit imprimer un corps de théologie en sept tomes, sous le titre de Theologia speculatrix et practica juxta S. S. Patrum dogmata pertractata, et ad usum scholae accommodata. En 1698, il publia, en latin, une histoire de l'Académie des sciences, depuis son établissement en 1666 jusgu'en 1698 (Regiae Scientiarum Academiae historia; 2e édition en 1701). La même année (1698), il donna un très savant ouvrage théologique intitulé Institutiones biblica; seu Scriptura; Sacrae prolegomena una cum selectis annotationibus in Pentateuchum. En 1701, il publia les Psaumes; en 1703, les Livres de Salomon, la Sapience et l'Ecclésiaste. Enfin, en 1705, à l'âge de quatre-vingt-un ans, il donna une Bible annotée. Il laissa la réputation d'un homme aussi vertueux que savant. (A. Gasté). | |
| Jean-Marie Constant Duhamel est un mathématicien français, né à Saint-Malo le 5 février 1797, mort à Paris le 29 avril 1872. Entré à l'École polytechnique en 1816, il se consacra à l'enseignement, devint répétiteur, puis, en 1834, professeur à I'École polytechnique, où il occupa successivement les chaires d'analyse et de mécanique. Nommé directeur des études en 1848, il reprit en 1851 la chaire d'analyse, qu'il occupa également à la Faculté des sciences de Paris depuis la même époque. Son premier ouvrage, Problèmes et développements sur diverses parties des mathématiques (1823), fut composé en collaboration avec Reynaud. A partir de 1832, il publia dans le Journal de l'École polytechnique, jusqu'en 1848, de savants mémoires sur la physique mathématique qui lui ouvrirent en 1840, les portes de l'Institut. Le Journal de Liouville, de 1839 à 1856, contient de lui d'autres articles sur les mêmes matières et des travaux relatifs à la théorie des séries. Les Mémoires des savants étrangers, 1834 et 1843, et les Comptes rendus de l'Académie des sciences à partir de 1836, renferment également d'assez nombreuses communications de lui. Il a publié, d'autre part, son Cours d'analyse de l'École polytechnique (1840-1841, 2 vol.), ouvrage complètement refondu dans ses Eléments de calcul infinitésimnal(1860), puis son Cours de mécanique (1845 et 1846, 2 vol.). Il consacra enfin la fin de sa vie à la composition d'un ouvrage considérable, Des Méthodes dans les sciences de raisonnement (1866-1872, 5 vol.), qui n'a pas obtenu tout le succès qu'il pouvait attendre. Excellent professeur, Duhamel a exercé une grande influence par la clarté et la précision de son enseignement. Esprit plus exact que profond, s'attachant plutôt à perfectionner les méthodes qu'à faire progresser les mathématiques, il a en tout cas le mérite d'avoir le premier donné une démonstration rigoureuse des principes fondamentaux du calcul infinitésimal. Les élèves de l'École polytechnique ont, de son temps, donné son nom au verre d'eau sucrée qu'il avait, au début de chaque leçon, l'habitude de préparer tout en résumant, d'une voix d'abord à peine perceptible, mais qui s'élevait peu à peu, les théories exposées dans la précédente leçon. (P. Tannery). |
| Duhamel (J. P. François Guillot). - Ingénieur, né en 1730 près de Coutances (Manche), mort en 1816. Il avait déjà rendu de grands services à l'Industrie dans plusieurs manufactures particulières lorsqu'il fut nommé, en 1775, professeur de métallurgie. Il devint bientôt inspecteur général des mines, et fut admis en 1786 à l'Académie des sciences. On lui doit de nouveaux procédés pour la cémentation de l'acier, pour l'extraction de l'argent et de plusieurs autres métaux. Il publia en 1788 le premier volume de sa Géométrie souterraine, ouvrage qui, bien qui inachevé, est longtemps resté un des meilleurs guides pour les mineurs. | |