| Asclépiodote, médecin thaumaturge et philosophe grec, disciple de Proclus, qui vivait vers l'an 450 av. J.-C. Ii s'acquit de bonne heure une grande réputation par ses études de la nature : ce fut lui qui, le premier, classa les couleurs par tons et par nuances; il compta jusqu'à 500 espèces de bois différentes, et étudia avec une minutie remarquable les plantes et les animaux. Damascius a parlé de lui fort au long dans la Vie d'Isidore, dont Suidas et Photius nous ont conservé des fragments. Il rapporte qu'Asclépiodote remit en usage comme remède l'ellébore blanc, avec lequel il fit des cures heureuses. II s'occupa aussi de musique, et fit sur le Timée de Platon un commentaire qui s'est perdu. Enfin on prétend qu'il cultiva la magie et, près de se noyer dans le Méandre, se sauva des eaux par la vertu de paroles magiques qu'il prononça. L'ouvrage manuscrit sur la Tactique, qu'on lui attribue parfois, est de son gendre, médecin célèbre. | |
| Asclépiodote, disciple de Posidonius le Stoïcien, souvent cité par Sénèque, qui semble le considérer comme l'interprète le plus autorisé de la doctrine du maître. C'est sous le nom d'Asclépiodote que nous sont parvenus de notables fragments d'un ouvrage sur la tactique militaire, édités pour la première fois avec traduction allemande, par Koechly et Rustow, dans la collection des écrivains militaires de la Grèce. Koechly en a attribué la paternité au célèbre Posidonius, contemporain de Cicéron; mais l'oeuvre, conçue sous une forme sèche et en quelque sorte mathématique; semble plutôt d'un écolier, ayant condensé, tant bien que mal, les leçons du maître, que le travail du maître lui-même. Elien nous apprend d'ailleurs que Posidonius de Rhodes a laissé un traité sur l'art militaire. (J.-A. H.). |
| Asclépiodote, poète grec, vivait probablement vers la fin du Ier siècle de notre ère. Il composa une épigramme de six lignes, qui fut retrouvée par Pococke, en 1737 (Voyage dans la Haute-Egypte), sur la base de la statue de Memnon, dans les ruines de Thèbes. Le texte de cette épigramme invite Thétis à se souvenir que, pendant qu'Achille est tranquillement endormi dans la Thessalie, Memnon, sa victime, parle au pied des montagnes de la Libye; on connaît la tradition qui raconte que la statue de Memnon rendait un son harmonieux au lever du jour, quand les premiers rayons du soleil venaient la frapper. Selon Dion Chrysostome, il n'y avait pas encore d'inscription sur la statue de Memnon à l'époque du règne de Trajan. Elle est signée sur la statue du nom d'Apollonius, procurateur de César. Depuis, on l'a insérée dans l'Anthologie grecque. |